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258. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Autour du nom de Marot, roi incontesté de la poésie dans la première moitié du xvie  siècle, se groupent en faisceau, — d’abord les noms de ses prédécesseurs et contemporains, parmi lesquels nous citerons Jean Bouchet (1475-1555), dont il faut renoncer à nommer les poèmes de toute espèce, comptant plus de cent mille vers ; — Jehan des Mares, dit Marot, mort vers 1525, qui fut valet de chambre de François Ier, et qui écrivit, comme après lui son fils, des rondeaux, des épîtres, des élégies, des églogues ; — et surtout Jean le Maire des Belges, né en Hainaut (mort en 1524 ou 1548), qui fut historiographe de Louis XII, et qui dans ses poèmes allia, un des premiers, avec originalité, l’érudition antique à, toutes les traditions épiques, allégoriques et satiriques du moyen âge ; — puis les noms de ses amis, de ses contemporains et de ses successeurs : d’abord ceux qui le défendirent dans sa querelle contre Sagon et consorts (voir infra sa Notice biographique), et qu’il mène gaiement à la victoire par la plaisante, mordante et triomphante épître de « Fripelippes, valet de Marot, à Sagon » (Épîtres, II, 12), tels que : Antoine Héroet (1492-1568), qui fut évêque de Digne, et qui cultivait les Muses et Platon ; — Maurive Sève, échevin de Lyon, qui vivait encore en 1562, et qui écrivit des églogues, force dixains et un Microcosme, sorte de prélude à la Création de Du Bartas ; — Claude Chappuis, d’Amboise, le « capitaine Chappuis » de Rabelais, qui fut, comme Marot, valet de chambre de François Ier et son bibliothécaire ; — Charles Fontaine, de Paris, bien connu par ses « Ruisseaux de Fontaine », qui railla Du Bellay, et qui batailla vaillamment pour son maître et ami et pour lui-même contre Sagon et contre l’école de Ronsard ; — puis : l’imprimeur-poète Corrozet, traducteur d’Ésope, auteur de vers moraux, de chants royaux, etc., dont le joli conte du Rossignol se trouve in extenso dans le recueil d’Auguis (1824, t.  […] Odes pindariques ou horatiennes, ou anacréontiques ; dans les « Amours », sonnets italiens par centaines, chansons ou élégies, poésies légères de toute espèce, épîtres sous les titres de Poèmes, Bocage royal, Discours qui sont souvent une éloquente intervention dans ce qui passionnait et divisait la société politique et religieuse ; tout haussait sa gloire.

259. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Vaincu par les Danois dans une grande bataille, Alfred, roi d’Angleterre, après avoir erré quelque temps dans ses propres États, au milieu de périls de toute espèce, s’était caché, sous les habits d’un berger, dans le comté de Devon, dont le gouverneur résistait encore aux conquérants étrangers.

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