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82. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Tout beau3, Pauline : il entend vos paroles4 Et ce n’est pas un Dieu comme vos dieux frivoles, Insensibles et sourds, impuissants, mutilés, De bois, de marbre, ou d’or5, comme vous les voulez : C’est le Dieu des chrétiens, c’est le mien, c’est le vôtre ; Et la terre et le ciel n’en connaissent point d’autre. […] Voyez notre espérance, est le contraire de ce qu’elle entend ; car elle entend ; voyez la juste terreur qui nous reste, voyez où vous nous réduisez, vous, d’une si grande naissance, vous qui avez tant de pouvoir !  […] Il entend. […] Pauline a la raison trop pure pour ne pas reconnaître la vérité de la profession de foi qu’elle vient d’entendre. […] Vos applaudissements font tressaillir sa cendre ; Appelé par vos cris, heureux de les entendre, Pour jouir de sa gloire, il descend parmi nous.

83. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Je m’en souviens, et après ce que vous avez entendu, comment osé-je parler ? comment daignez-vous m’entendre ? […] Que faites-vous, Clitiphon, dans cet endroit le plus reculé de votre appartement, de si laborieux qui vous empêche de m’entendre ? […] Non content de n’être pas sincère, il ne souffre pas que personne le soit ; la vérité blesse son oreille ; il est froid et indifférent sur les observations que l’on lui fait sur la cour et sur le courtisan ; et parce qu’il les a entendues, il s’en croit complice et responsable. […] Je ne sais pas, pour moi, si chacun me ressemble, Mais j’entends là-dessous un million de mots.

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