Après lui, vient Euripide, qui modifia sensiblement le caractère de la tragédie grecque : ses hardiesses, qui lui firent beaucoup d’ennemis, ne témoignent pas moins d’une grande originalité et ont donné à ses pièces un intérêt particulier. […] dira-t-on, la critique, en matière d’art, serait l’ennemie du sentiment ! […] Je vous demanderai seulement d’en relâcher quelque peu, et de croire que les grâces lacédémoniennes ne sont plus tellement ennemies des Muses françaises que l’on ne puisse souvent les faire marcher de compagnie. […] Mais cette gloire, Dieu la donne même à ses ennemis ; sans la piété, elle serait condamnée au néant. […] C’est là une indigne manœuvre des ennemis et des envieux de Corneille, ignorée assurément du roi et du ministre.
Mais fusmes nous jamais tes ennemis Tant acharnez que n’eussions pardonné, Si le trophee à nous se fust donné ? […] Aux ennemis domtez il n’y a point de foy. […] On fait bien d’ennemis quelquefois des amis. […] On fait plus aisément d’amis des ennemis. […] Tes ennemis et nous sommes egaux en vice, Si, juge, tu te sieds en ton lict de justice ; Tu fais pourtant un choix d’enfans ou d’ennemis, Et ce choix est celuy que ta grace y a mis.