On emploie cette expression communément en architecture : nous pouvons rappliquer également aux ouvrages de l’esprit. […] Si vous êtes résolus d’imiter Philippe, ce que jusqu’ici vous n’avez pas fait ; si chacun veut bien s’employer de bonne foi pour le bien public, les riches en contribuant de leurs biens, les jeunes en prenant les armes ; enfin, pour tout dire en peu de mots, si vous voulez ne vous attendre qu’à vous-mêmes, et vaincre cette paresse qui vous lie les mains, en vous entretenant de l’espérance de quelques secours étrangers, vous réparerez bientôt, avec l’aide des dieux, vos fautes et vus pertes, et vous tirerez vengeance de votre ennemi.
Dacier : « En composant son Odyssée, il n’y a pas fait entrer toutes les aventures d’Ulysse par exemple, il n’a pas mêlé la blessure qu’il reçut sur le Parnasse avec la folie qu’il feignit lorsque les Grecs assembloient leurs armées car de ce que l’une est arrivée, il ne s’ensuit ny nécessairement ny vraisemblablement que l’autre doive arriver aussi mais il a employé tout ce qui pouvoit avoir rapport à une seule et même action, comme est celle de l’Odyssée. » Batteux : « Il s’est bien gardé d’employer dans son Odyssée toutes les aventures d’Ulysse, comme sa folie simulée, sa blessure au mont Parnasse, dont l’une n’est liée à l’autre ni nécessairement ni vraisemblablement.