Bossuet, dans son oraison funèbre de la princesse Palatine, dit qu’elle fut douce avec la mort. Je voudrais que nous fussions « doux avec la vie » ; mais cela, j’en conviens, est plus difficile2. […] Vous allez entrer dans le printemps, plus hâtif qu’en France dans le pays que vous habitez4 ; j’espère qu’il aura sur votre santé une influence heureuse : abandonnez-vous à ce qu’a de si doux cette saison de renaissance ; faites-vous fleur1 avec les fleurs.
Vos visages sont doux, car douce est votre voix. […] Et si, dans le chemin, rapsode ingénieux, Tu veux nous accorder des chants dignes des cieux, Nous dirons qu’Apollon, pour charmer les oreilles, T’a lui-même dicté de si douces merveilles3. […] Le ciel les fit humains, hospitaliers et bons, Amis des doux plaisirs, des festins, des chansons ; Mais faibles, opprimés, la tristesse inquiète Glace ces chants joyeux sur leur bouche muette2, Pour les jeux, pour la danse, appesantit leurs pas, Renverse devant eux les tables des repas, Flétrit de longs soucis, empreinte douloureuse, Et leur front et leur âme.