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124. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

tout sentoit notre douleur profonde : Tout annonçoit nos maux, le ciel, la terre et l’onde, Le hurlement des chiens et le cri des oiseaux. […] On sait de plus que la joie, la douleur, l’amour, la colère, l’ambition, en un mot chaque sentiment, chaque passion a son langage particulier. […] Pauvre garçon , dit-il, sa douleur est extrême. […] Mais il n’est personne qui n’approuve la remarque faite depuis long-tems, que ce morceau si brillant et si fleuri, n’est pas bien placé dans la bouche d’un personnage accablé de douleur, et qui fond en larmes en faisant ce récit. […] On sent que Camille, qui a perdu un amant qui alloit être son époux, peut, dans les premiers transports de sa douleur, s’expprimer avec une véhémence et un emportement qui ne conviendroit point à Sabine qui n’a perdu qu’un frère.

125. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Cette décadence était trop sensible et trop déplorable en même temps, pour ne pas exciter le zèle de ceux qui, fidèles encore aux bons principes, et admirateurs constants des grands modèles, ne pouvaient voir sans douleur les progrès effrayants du mauvais goût, et l’entier oubli des règles tracées par la nature.

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