Portant sur ses épaules son père, qui s’étoit chargé de ses dieux Pénates ; tenant par la main son fils Ascagne, et suivi de Creuse, sa femme, fille du roi Priam, laquelle s’égara et disparut dans les ténèbres, il se retira sur le mont Ida, y construisit une flotte, et s’embarqua avec le plus de Troyens qu’il put rassembler. […] Ils l’avoient mis au rang des Dieux, et l’honoroient sous le nom de Jupiter indigètes.
Mais un homme possédera-t-il sans trouble la gloire d’être plus craint que les dieux (on parlait ainsi en ce temps-là) ? […] La philosophie décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit : elle peint aussi les hommes, elle les agrandit, les exagère, elle crée les héros et les dieux. […] J’abhorre les faux dieux. […] bons dieux ! […] Je maudirais les dieux s’ils me rendaient le jour.