Au style périodique qui réunit et enchaîne les propositions, est opposé le style coupé qui les détache ; il a plus de légèreté, une marche plus aisée et plus rapide ; le style coupé a aussi ses nombres, ses finales, moins brillantes, il est vrai, mais cependant assez sensibles. […] Enfin, l’orateur qui voudra plaire par le style aura soin de mélanger les nombres, d’entremêler le style coupé et périodique, de ne pas s’élancer par des mouvements brusques et irréguliers, de ne pas retomber par des chutes précipitées ; mais de s’élever peu à peu avec dignité, et de redescendre avec grâce ; et pour cela le nombre est d’un grand secours, parce qu’il remplit les intervalles, qu’il adoucit les passages, parce qu’il ôte au discours cette sécheresse, cette roideur qui fatiguent et qui déplaisent, et que Cicéron a caractérisées en deux mots : Abrupta et præcisa undique oratio.
. — L’hôtel de ville est coupé en deux par une rue, et pour réunir les bureaux, un pont en planches a été jeté au second étage. — Les promenades futures sont charmantes. — Les arbres des environs57 ont peu d’ombrage, on y a suppléé par des parasols. — Si c’est là un léger inconvénient, il est bien compensé par les odeurs des aromates provençaux et par la verdure perpétuelle. — L’écrivain finit en parlant des promenades sur mer. […] La mort vole au hasard dans l’horrible carrière : L’un pérît tout entier, l’autre sur la poussière, Comme un tronc dont la hache a coupé les rameaux, De ses membres épars voit voler les lambeaux. […] Les matelots coupent les câbles, et les navires se réfugient en pleine mer. […] Les deux exilés suivent la seconde Toute et s’arrêtent au point où elle est coupée par les deux autres.