La lumière décomposée peint les nuages, et forme ces couleurs brillantes qui précèdent le lever du soleil. […] Le tableau est achevé ; et comme toutes les couleurs en sont graduées ! […] Il y a là métaphore, puisque l’on compare la blancheur des dents et du cou à celle de l’ivoire et de l’albâtre, etc. ; mais il y a aussi synecdoque, puisque l’on considère la couleur abstractivement, c’est-à-dire indépendamment de l’objet coloré. […] Quand on peint ce que l’on a vu soi-même, le langage prend quelque chose de naturel et de vivant, tandis qu’à une description empruntée il manque toujours la vie et la couleur. […] Ainsi, dans un sujet tiré de la fable ou de toute autre histoire merveilleuse, le merveilleux une fois admis, il faut conserver jusqu’à la fin aux personnages et aux faits la couleur qu’on leur a donnée d’abord.
Voilà bien le ton, les couleurs et la fidélité de l’histoire décrivant un grand événement.