— Avec Horace et Boileau, la poésie didactique exprime dans l’épître les conseils de la raison, en bon sens et du goût, en vers qui ne s’oublient jamais. […] — Dans un conseil politique, ou devant une assemblée délibérante, l’orateur cherche les avantages du souverain et du pays ; il s’attache à l’utile, c’est-à-dire à l’intérêt bien entendu, qui s’accorde avec la morale et le devoir. […] S’il triomphe, au contraire, Le conseil le plus prompt est le plus salutaire. […] C’est ce que Rollin fait entendre en termes excellents dans les conseils qui terminent le passage cité plus haut, conseils aussi utiles pour l’usage du monde et pour la conduite de la vie que pour l’éducation de l’intelligence et le progrès du talent. […] Ses conseils s’adressent surtout aux prédicateurs ; mais les écrivains et les hommes du monde peuvent en profiter.
« Ceux, dit Montaigne, qui écrivent les vies, d’autant qu’ils s’amusent plus aux conseils qu’aux événements, plus à ce qui se passe au dedans qu’à ce qui arrive au dehors ; ceux-là me sont plus propres. […] Les bruits de ces préparatifs consternaient la Suède et alarmaient le conseil. […] Il n’assistait presque jamais dans le conseil que pour croiser les jambes sous la table ; distrait, indifférent, il n’avait paru prendre part à rien. Le conseil délibéra en sa présence sur le danger où l’on était.