Marcher sous un ciel pur.
Sans parler de ces lueurs éclatantes qui, pendant la nuit, paraissaient à l’occident et embrasaient le ciel ; sans parler de ces coups de tonnerre, de ces tremblements de terre et de ces autres prodiges si nombreux qui ont marqué mon consulat, et par lesquels ce qui arrive maintenant semblait nous être annoncé par la voix prophétique des dieux immortels, il est certains faits, Romains, dont je dois vous entretenir, et qui ne sauraient être passés sous silence ou laissés de côté. […] On dira qu’à la même époque, dans cette république, deux hommes se sont rencontrés, l’un pour reculer les limites de votre empire, non pas jusqu’aux bornes de la terre, mais jusqu’aux confins du ciel, l’autre pour conserver à cet empire sa capitale et le siège même de sa puissance.