Nous avancions lentement au pas de nos chevaux fatigués, les yeux attachés sur les murs gigantesques, sur les colonnes éblouissantes et colossales, qui semblaient s’étendre, grandir, s’allonger à mesure que nous approchions : un profond silence régnait dans toute notre caravane ; chacun aurait craint de perdre une impression de cette heure, en communiquant celle qu’il venait d’avoir. […] On peut citer comme exemple de pureté les lignes suivantes de Buffon : Le Cheval La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite, est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats : aussi intrépide que soc maître, le cheval voit le péril et l’affronte il se fait au bruit des armes, il l’aime, il le cherche et s’anime de la même ardeur.
Après avoir aux dieux adressé les prières, Tous les ordres donnés, on donne le signal : Les ennemis, pensant nous tailler des croupières2, Firent trois pelotons de leurs gens à cheval ; Mais leur chaleur par nous fut bientôt réprimée, Et vous allez voir comme quoi3. […] La qualité l’entête, et tous ses entretiens Ne sont que de chevaux, d’équipage et de chiens ; Il tutoie, en parlant, ceux du plus haut étage, Et le nom de monsieur est chez lui hors d’usage2. […] La croupière est un morceau de cuir rembourré qui passe sous la queue du cheval.