On dit que le nombre des mots dont se compose leur langue n’est pas très considérable ; mais qu’en parlant, ils donnent au même mot jusqu’à cinq prononciations diverses, et, de cette manière, lui font exprimer cinq choses différentes, ce qui doit donner à leur langage une apparence de chant ou de musique ; car ces inflexions de voix qui, dans l’enfance des langues, formaient, sans doute, des cris rudes et discordants, durent, à mesure que l’art se perfectionnait, se changer en sons plus doux et plus harmonieux. […] Leur déclamation, et en général leur manière de parler en public, avait quelque chose de musical inconnu parmi nous et qui approchait du chant ou du récitatif.
On court à la maison du préteur, où, au sortir de table, des musiciens venaient de le reconduire au milieu des chants et des instruments.