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14. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Mais tout caché qu’il est, pour révéler sa gloire, Quels témoins éclatants devant moi rassemblés ! […]     A nos yeux attentifs que le spectacle change : Retournons sur la terre, où jusque dans la fange L’insecte nous appelle, et, certain de son prix, Ose nous demander raison de nos mépris2… De l’empire de l’air cet habitant volage, Qui porte à tant de fleurs son inconstant hommage Et leur ravit un suc qui n’était pas pour lui, Chez ses frères rampants qu’il méprise aujourd’hui, Sur la terre autrefois traînant sa vie obscure, Semblait vouloir cacher sa honteuse figure. […] Accusateur aveugle, un mot va te confondre : Tu n’aperçois encor que le coin du tableau, Le reste t’est caché sous un épais rideau1… Mais pourquoi ces rochers, ces vents et ces orages ?

15. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Casimir Delavigne 1794-1843 » pp. 524-529

O champs de Pressagni, fleuve heureux, doux coteaux, Alors, peut-être, alors mon humble sépulture   Se cachera sous les rameaux, Où souvent, quand mes pas erraient à l’aventure, Mes vers inachevés ont mêlé leur murmure   Au bruit de la rame et des eaux. […] Adieu, mystérieux ombrage2, Sombre fraîcheur, calme inspirant ; Mère de Dieu, de qui l’image Consacre ce vieux tronc mourant, Où, quand son heure est arrivée, Le passereau, loin des larcins3, Vient cacher sa jeune couvée Dans les plis de tes voiles saints.

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