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26. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

A une heure du matin, vous êtes descendu sans bruit de votre mansarde ; vous avez pénétré à l’aide d’une fausse clef dans la chambre de votre victime ; vous vous êtes approché doucement du lit où dormait la pauvre femme ; vous vous êtes penché sur elle pour vous assurer de son sommeil ; vous êtes allé ensuite à la fenêtre ; vous avez pris un foulard qu’elle y avait pendu… » Et il continue, dardant son regard sur l’accusé, accompagnant d’un geste terrible chaque détail de son récit imaginaire. […] L’allusion. — On effleure en passant le souvenir d’une idée, soit qu’on craigne d’y insister, soit qu’on veuille donner à penser à ceux qui nous écoutent : — Cependant Claudius penchait sur son déclin… Il murut. oMille bruits en courent à ma honte. […] Dis, Valère, dis-nous, si tu veux qu’il périsse, Où tu penses choisir un lieu pour son supplice : Sera-ce entre ces murs que mille et mille voix Font retentir encor du bruit de ses exploits ?

27. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »

Chez les peuples primitifs, le poète était musicien i il préludait sur sa lyre, il s’animait au bruit de l’harmonie, il se donnait le ton et la mesure, il chantait, il composait d’inspiration ; les paroles naissaient en même temps que la musique ; de là une concordance parfaite entre le rythme musical et le rythme poétique. […] La chanson satirique s’appelait autrefois vaudeville, mot qui vient probablement de voix de ville, parce que la chanson faisait son butin des bruits qui couraient par la ville.

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