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83. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Ce qui le caractérise principalement, ce sont les pensées brillantes, les belles images, l’éclat des figures, l’agrément des digressions, la variété des tours, cette cadence nombreuse et périodique, cette harmonie de style qui charme l’oreille, et jette l’esprit dans une espèce d’enchantement. […] Louis XIV, ce monarque, la gloire de son peuple et de son siècle, la gloire de la religion et de l’État, plus héros dans le déclin des années et dans l’adversité, que dans le brillant de la jeunesse et de ses victoires, et dont la vertu éprouvée par la disgrâce, força enfin la fortune à rougir de son inconstance, lui fit sentir sa faiblesse, lui apprit qu’il ne lui appartient ni de donner, ni d’ôter la véritable grandeur ; Louis XIV avait vu passer comme l’ombre sa nombreuse postérité.

84. (1854) Éléments de rhétorique française

Pendant les ténèbres de la nuit, il dit : le soleil était brillant, pour énoncer que son éclat était passé ; ou : le soleil sera brillant, pour exprimer l’espérance d’un nouveau jour. […] L’éloquence, dit Fénelon, se réduit à peindre, à toucher et à prouver ; toutes les pensées brillantes qui ne vont point à une de ces trois choses ne sont que jeu d’esprit. […] La lumière décomposée peint les nuages, et forme ces couleurs brillantes qui précèdent le lever du soleil. […] » Il aurait pu tout aussi bien les appeler filles des ânes ; mais le poëte faisait ce que font ordinairement les panégyristes : il montrait le côté brillant de son sujet, et laissait le reste dans l’ombre. […] En effet, les pensées fines, ingénieuses, brillantes, sont un ornement de mauvais goût quand elles remplacent le langage de la raison ou de la passion.

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