Dans les sujets qui appartiennent à la mémoire, l’écrivain expose ou raconte : il faut que son style soit uni, facile, naturel et rapide. Dans ceux qui appartiennent à la raison, l’écrivain se propose d’instruire : il faut que son style soit grave, méthodique, précis, ferme, énergique. Dans ceux qui appartiennent au sentiment, l’écrivain veut toucher : son style sera doux, insinuant, vif, animé, pathétique. Enfin, dans ceux qui appartiennent à l’imagination, l’écrivain veut plaire : son style sera fin, gracieux, élégant, varié. […] Les unes qui s’appliquent au raisonnement, à l’établissement de la preuve, à la discussion du sujet ou de la cause, appartiennent au style simple.
Rousseau a dit avec justice : « La précision mène à l’élégance. » Aussi ces deux qualités sont-elles sœurs, et se trouvent-elles réunies dans le passage suivant, qui appartient l’un de nos estimables écrivains, Raynal. […] 2° Dans les sujets qui appartiennent à la raison, où l’on se propose d’instruire, le style doit être grave, méthodique, précis, ferme, énergique. […] 3° Dans les sujets qui appartiennent au sentiment, où l’écrivain cherche à toucher, le style doit être doux, Insinuant, vif, animé et pathétique. […] 4° Dans les sujets qui appartiennent à l’imagination, où l’écrivain cherche à plaire, le style doit être gracieux, élégant, varié, brillant, fleuri, nombreux et pittoresque.