La chronographie, ou description des temps, fait connaître l’époque, l’année, le jour, le moment où s’accomplit tel fait ou tel événement par le détail des circonstances qui en sont l’ordinaire accompagnement.Tel est cet endroit du ive chant de l’Énéide : Nox erat et placidum carpebant fessa soporem Corpora per terras ; sylvæque et sæva quierant Æquora ; quum medio volvuntur sidera lapsu, Quum tacet omnis ager ; pecudes, pictæque volucres… § III. […] où l’on voit que les épis sont pris pour la moisson, la moisson pour l’été et l’été pour l’année.
Il raconte le jugement que ce monarque prononça sur lui-même au milieu des revers de ses dernières années. […] Il paraît même que féliciter est aussi du même auteur : « Si le mot féliciter, dit-il dans une de ses lettres, n’est pas encore français, il le sera l’année qui vient, et M. de Vaugelas m’a promis de ne lui être pas contraire quand nous solliciterons sa réception. » Ces fondateurs de notre langue firent admettre encore diversion, inattention, intrépide, gracieux, adulateur, adulation, impolitesse, offenseur, inextinguible, inexprimable, insoluble, inexpugnable, loisible, inaction, vénusté (mot qu’on aurait tort de laisser tomber en désuétude), et beaucoup d’autres mots utiles, nobles, harmonieux, réguliers, dont les partisans de la correction du style, par un excès de zèle et de respect pour les anciens dictionnaires, refusaient d’enrichir la langue française : peut-être aujourd’hui faut-il la défendre contre l’excès opposé.