N’accompagnez de vos religieux murmures que les chants des oiseaux, ou les doux entretiens des amis qui veulent se reposer sous vos ombrages1. Un pèlerinage au tombeau de Jean-Jacques Quelques dames et quelques jeunes gens de mes amis firent un jour avec moi la partie d’aller voir le tombeau de Jean-Jacques, à Ermenonville1 : c’était au mois de mai. […] Les clochers des villages où ils étaient nés, qu’ils reconnaissaient au loin dans les campagnes, et qu’ils nommaient les uns après les autres, les remplissaient d’allégresse ; mais, quand le vaisseau entra dans le port, et qu’ils virent sur les quais, leurs amis, leurs pères, leurs mères, leurs enfants, qui leur tendaient les bras en pleurant, et qui les appelaient par leurs noms, il fut impossible d’en retenir un seul à bord.
Un de vos amis ? Pouvez-vous donc avoir de meilleurs amis que ceux d’entre nous à qui vous avez accordé la vie, contre toute espérance ? […] Mais, rassuré sur le compte de vos amis, peut-être vous objectera-t-on ce qu’il faut craindre de vos ennemis. […] Ainsi vos ennemis sont restés sur le champ de bataille, ou sont devenus vos amis les plus fidèles.