Virgile, Racine et Fénelon sont des modèles de la convenance du style. […] Nous nous bornerons à rapporter les beaux vers de Racine dans son Mithridate : Ils savent que sur eux prêt à se déborder.
Il est certain que jusqu’au commencement du xviiie siècle nos relations littéraires avec les Anglais étaient presque nulles ; qu’il n’existait qu’un très petit nombre de traductions d’ouvrages anglais, et que Boileau, Corneille et Racine connaissaient à peine les noms de Milton et de Shakspeare. […] La langue anglaise, en effet, ne rappelle pas plus la langue des siècles de Périclès et d’Auguste, que Milton ne rappelle Homère et Virgile ; mais il serait injuste de lui refuser de la richesse, de l’harmonie, quelquefois même de la grâce ; et le seul désavantage qu’elle ait peut-être sur-la nôtre, c’est de n’avoir point été fixée par ses plus grands écrivains, comme la langue française le fut par Racine, Bossuet, Pascal.