Qu’il s’attache à Racine et qu’il sache par cœur Phèdre, Britannicus, Iphigénie, Athalie. […] Qu’en étudiant Racine il porte une attention particulière aux narrations et aux principaux discours : ceux de Burrhus, de Narcisse, d’Ulysse, d’Achille, de Joad sont des modèles parfaits d’éloquence, et il sera facile à l’élève de déduire de ces exemples les règles qu’il cherche. Le Cinna de Corneille et le dernier acte des Horaces, peuvent être lus après Racine, et avec les Commentaires de Voltaire. […] Le sentiment et quelquefois la pensée sont sublimes, et l’expression simple, comme dans Racine : « Celui qui met un frein à la fureur des flots, « Sait aussi des méchants arrêter les complots. […] On appelle hypotypose toute description vive et animée qui met en quelque sorte l’objet sous les yeux ; en général toute poésie est pittoresque, et l’hypotypose en fait le fond ; mais il faut surtout la voir dans les grands genres ; dans Racine, le songe d’Athalie : C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit, Ma mère Jézabel devant moi s’est montrée, Comme au jour de sa mort, pompeusement parée.
Aussi grand peintre qu’Homère, Virgile a sur lui l’avantage d’une élégance continue, et d’une correction de style dont Racine et Pope ont seuls approchés parmi les poètes modernes.