Les chemins ont disparu dans la plaine ; il n’aperçoit plus ni la rivière ni la forêt ; ses yeux s’étendent sur un désert effrayant et sauvage ; il erre du coteau dans la vallée et s’égare de plus en plus. […] Un froid mortel glace ses sens, roidit ses nerfs, et, pénétrant jusqu’à son cœur, en arrête le mouvement ; il n’est plus qu’un cadavre étendu sur la neige et blanchissant au souille du nord. […] Ton pouvoir s’étend sur tout ce qui respire : l’animal qui rugit au fond des forêts, celui qui partage la retraite de l’homme, obéissent à tes saintes lois ; tous sont sensibles aux soins dont ils sont l’objet, tous flattent et caressent la main qui les protège ou qui leur donne la pâture. […] C’est ainsi que la colonne s’étend, monte, s’attache aux crêtes des Alpes, les étreint de ses anneaux mouvants.
Quoique le terme académie se soit génériquement étendu à toutes les associations savantes, nous n’entendons parler ici que de celles qui s’occupent spécialement des progrès et du perfectionnement de la langue, et qui ont pour objet toutes les matières de grammaire, de poésie et d’éloquence.