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209. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

La seconde règle des écrits de ce genre, c’est d’aboutir à un résultat positif. […] Que d’écrits de ce genre, où l’auteur parle tout seul sous les noms des divers personnages auxquels il prête sa plume ! […] Si vous voulez donc réussir comme épistolographe, abandonnez-vous à l’impulsion de votre nature, de vos sentiments, de vos opinions, de votre esprit, en appliquant seulement à ce genre les règles générales de l’art d’écrire.

210. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

. ; les Racine, les Corneille, pour Corneille et Racine ; l’ennemi vient à nous, pour les ennemis ; il est écrit dans les Prophètes, pour dans un prophète ; il l’a dit vingt fois pour un nombre indéterminé de fois106. […] Encore une fois, cette substitution n’est assurément pas une faute, souvent même elle est une beauté ; mais quand tout un poëme est écrit dans ce goût, il devient d’une insupportable monotonie. […] L’élève connaîtra la théorie des tropes d’usage, parce qu’il doit savoir la technologie de la grammaire et de la rhétorique, le mécanisme de la langue ; mais il s’exercera à la pratique des tropes d’invention, parce que, pour bien écrire, il doit avoir étudié la nature et l’emploi du style figuré.

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