Il a porté dans tous ses écrits ces délicates inquiétudes qui visent à la perfection, ce sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’âme du talent. […] de Rémusat : « Il nous disait qu’en étudiant le xvii e siècle il avait appris à écrire. […] Ceci était écrit en 1817.
Les Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains sont le plus classique de ses écrits. […] Il est le premier qui chez nous ait appliqué le grand art d’écrire à la politique et à la législation. […] M. de Montesquieu ne se tourmente pour personne ; il n’a point pour lui-même d’ambition ; il lit, il voyage, il amasse des connaissances ; il écrit enfin, et le tout uniquement pour son plaisir… « Il met plus d’esprit dans ses livres que dans sa conversation, parce qu’il ne cherche pas à briller et ne s’en donne pas la peine. […] C’est, dit-il, une imitation du Siamois de Dufresni et de l’Espion turc ; mais imitation qui fait voir comment ces originaux devaient être écrits. […] Il écrivait à Suard : « Je suis fini ; j’ai brûlé toutes mes cartouches, toutes mes bougies sont éteintes. » 2.