Que mes enfants m’écoutent, ils trouveront mes paroles bonnes. […] — Elle est terrible, la colère du roi, fils de Jupiter. — Son pouvoir vient de Jupiter, et Jupiter le chérit. » Trouvait-il un homme du peuple, et le surprenait-il à pousser des cris, il le frappait de son sceptre : « — Tiens-toi tranquille, camarade, et écoute la parole de ceux qui valent mieux que toi. — Toi, tu n’es qu’un mauvais soldat, sans force et sans cœur : tu ne comptes ni dans le combat, ni dans le conseil. — Crois-tu que nous allons tous régner maintenant dans l’armée des Grecs ? […] Il les méprise sans doute, s’il est vrai que l’exercice du pouvoir donne le mépris des hommes, mais il se garde bien de le leur faire voir, et quand il répond à leurs menaces, il le fait du même ton dont Thémistocle disait à Eurybiade : « Frappe, pourvu que tu m’écoutes ! […] Ils la passent en plein air, soit à s’exercer dans les palestres, soit à écouter leurs orateurs sur la place publique, soit à flâner dans le port en attendant des nouvelles, soit à applaudir dans les théâtres les œuvres de leurs poëtes et de leurs musiciens. […] Il s’excusait, lui si jeune, de prendre part à la discussion avant que tous les orateurs eussent parlé ; il avait écouté attentivement toutes les opinions émises, et si une seule lui avait paru bonne et utile, il aurait gardé le silence11.
Elle se fonde, disent-ils : 1° sur les objets de la pensée : l’honnête, l’utile et leurs contraires sont la matière du genre délibératif ; le vrai, le juste et leurs contraires, celle du genre judiciaire ; le beau et le laid, celle du genre démonstratif ; 2° sur la situation de celui qui écoute : dans le délibératif, il écoute pour approuver ou rejeter l’avis proposé ou combattu ; dans le judiciaire, pour absoudre ou condamner l’individu accusé ou défendu ; dans le démonstratif, pour imiter ou fuir les exemples loués ou blâmés ; 3° sur les différents points de la durée : la délibération porte toujours sur l’avenir, le jugement sur le passé, l’éloge ou le blâme ordinairement sur le présent.