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50. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Que mes enfants m’écoutent, ils trouveront mes paroles bonnes. […] — Elle est terrible, la colère du roi, fils de Jupiter. — Son pouvoir vient de Jupiter, et Jupiter le chérit. » Trouvait-il un homme du peuple, et le surprenait-il à pousser des cris, il le frappait de son sceptre : « — Tiens-toi tranquille, camarade, et écoute la parole de ceux qui valent mieux que toi. — Toi, tu n’es qu’un mauvais soldat, sans force et sans cœur : tu ne comptes ni dans le combat, ni dans le conseil. — Crois-tu que nous allons tous régner maintenant dans l’armée des Grecs ?  […] Il les méprise sans doute, s’il est vrai que l’exercice du pouvoir donne le mépris des hommes, mais il se garde bien de le leur faire voir, et quand il répond à leurs menaces, il le fait du même ton dont Thémistocle disait à Eurybiade : « Frappe, pourvu que tu m’écoutes !  […] Ils la passent en plein air, soit à s’exercer dans les palestres, soit à écouter leurs orateurs sur la place publique, soit à flâner dans le port en attendant des nouvelles, soit à applaudir dans les théâtres les œuvres de leurs poëtes et de leurs musiciens. […] Il s’excusait, lui si jeune, de prendre part à la discussion avant que tous les orateurs eussent parlé ; il avait écouté attentivement toutes les opinions émises, et si une seule lui avait paru bonne et utile, il aurait gardé le silence11.

51. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Elle se fonde, disent-ils : 1° sur les objets de la pensée : l’honnête, l’utile et leurs contraires sont la matière du genre délibératif ; le vrai, le juste et leurs contraires, celle du genre judiciaire ; le beau et le laid, celle du genre démonstratif ; 2° sur la situation de celui qui écoute : dans le délibératif, il écoute pour approuver ou rejeter l’avis proposé ou combattu ; dans le judiciaire, pour absoudre ou condamner l’individu accusé ou défendu ; dans le démonstratif, pour imiter ou fuir les exemples loués ou blâmés ; 3° sur les différents points de la durée : la délibération porte toujours sur l’avenir, le jugement sur le passé, l’éloge ou le blâme ordinairement sur le présent.

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