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30. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

C’est ainsi que Garnier, dans son Histoire de France, désapprouvant un traité que signa Louis XII avec César Borgia, au nom du pape, fait une digression aussi curieuse qu’instructive sur l’origine et les progrès de la puissance des souverains pontifes et des empereurs. […] Bougeant, jésuite, dans sa belle Histoire du traité de Westphalie, à laquelle on a réuni celle des guerres et des négociations qui précédèrent ce traité. Ces deux ouvrages contiennent l’exposé de l’état politique de l’Europe, depuis le commencement du dix-septième siècle jusqu’en 1648, époque où ce mémorable traité fut signé. […] Ceux du marquis de Torcy, pour servir à l’histoire des négociations, depuis le traité de Riswick en 1697, jusqu’à la paix d’Utrecht, en 1713. […] Théophraste, natif d’Eresse, ville de Lesbos, et disciple d’Aristote, nous a laissé un Traité des plantes, très curieux, traduit aussi en latin par Gara, et une Histoire des pierres, dont Hill a donné une belle édition à Londres, en grec et en anglais.

31. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

De là cette division si connue dans les traités sur les belles-lettres : invention, disposition, élocution. […] Dans un ouvrage scientifique ou un traité de philosophie, on est forcé de parler le langage de la science et d’employer des mots techniques : l’histoire est aussi obligée de répéter certains noms que les événements produisent et qui ne sont pas toujours harmonieux. […] Le genre épistolaire tient le milieu entre les genres sérieux et ceux de simple amusement, et au premier coup d’œil, dit Blair, il paraît embrasser un vaste champ ; car il n’est pas de sujet qu’on ne puisse développer sous forme de lettre ; mais les divers traités religieux, philosophiques et littéraires, où l’on a adopté cette forme, n’appartiennent pas aux compositions épistolaires. […] Mais, dans la plupart des maisons d’éducation, on met entre les mains des élèves un traité spécial pour l’Art épistolaire.

32. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

« Ce n’est point aux traités de rhétorique, dit Quintilien, qu’on doit l’invention des arguments ; ils ont tous été connus avant les règles : la rhétorique n’est qu’un recueil d’observations faites sur ce qui existait déjà ; et la preuve, c’est que les rhéteurs ne se servent que d’exemples plus vieux que leurs traités, et empruntés aux orateurs, sans rien dire de nouveau et qui n’ait été pratiqué avant eux. […] Et c’est pour cela, et aussi parce que ces trois objets, pour être traités à fond, demanderaient un autre livre tout entier, qu’il n’en est pas question dans celui-ci, et que cet ouvrage est plutôt l’art d’écrire que l’art de parler.

33. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Le Petit traité des formes des figures et des qualités du style est tout entier consacré à l’élocution, et il précède celui-ci. […] Voyez le Petit traité des figures, § 40, p. 80. […] Petit traité des figures, lieu cité. […] Petit traité des figures, § 33, p. 114. […] Petit traité des figures et des formes de style, § 61, p. 148.

34. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Les traducteurs furent forcés d’avouer qu’il manquait à leur langue un traité de littérature aussi succinct, aussi clair, et en même temps aussi complet. […] Ce sont ses propres pensées, c’est le résultat de ses idées et de ses réflexions sur chacun des sujets qu’il a traités, et la majeure partie de ce travail est tout à fait à lui. […] Cependant, comme beaucoup de personnes ne cherchent à être ni écrivains ni orateurs, examinons quels avantages elles peuvent retirer de l’étude qui fait l’objet de ce traité. […] Denys d’Halicarnasse, l’un des critiques les plus judicieux de l’antiquité, qui a écrit un traité sur la composition des mots dans une période, ne s’est occupé que de leur effet musical. […] Cicéron dans son traité de l’Orateur, nous dit : Conciones sæpe exclamare vidi, quum verba apte cecidissent ; id enim exspectant aures.

35. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

combien de dévots de bonne foi traités d’hypocrites, d’intrigants et d’intéressés ! […] combien sont durement traités !

36. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XI. du corps de l’ouvrage. — narration, description  » pp. 146-160

Que de traités du poëme épique ! […] Ainsi, à propos du récit, par exemple, point de traité sur la manière d’écrire l’histoire ou le roman, mais quelques préceptes sur la disposition et la forme de la narration en général, qu’elle constitue le livre lui-même, ou n’y entre qu’accidentellement. […] Un autre choisit, dans l’analyse, un détail qui lui sert de point de départ, et, de détail en détail, arrive jusqu’à la synthèse : ainsi plusieurs des dialogues de Platon, des traités de Condillac, des ouvrages de Bernardin de Saint-Pierre.

37. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Pour cette dernière partie nous pourrions donc renvoyer aux traités ex professo sur la matière. […] Vous voulez prouver par le dilemme que Dieu a créé le monde parfait en son espèce : — « Majeure : Si Dieu n’a pas créé le monde parfait, cela ne peut venir que d’un défaut de volonté ou d’un défaut de puissance ; — Mineure : mais cela ne vient ni d’un défaut de volonté, car alors il serait méchant, c’est-à-dire il ne serait pas Dieu ; ni d’un défaut de puissance, car alors il serait impuissant, c’est-à-dire encore il ne serait pas Dieu ; — Conclusion : donc il a créé le monde parfait en son espèce. » Je passe d’autres espèces d’arguments ; ce livre n’est pas un traité de logique ; mais ce peu de mots peut suffire, ce me semble, à établir le principe et les modes les plus ordinaires de la logique formelle. […] Aristote, et après lui la plupart des traités de rhétorique, divisent l’éloquence en trois genres, le délibératif, le démonstratif et le judiciaire.

38. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

…. je finis le traité des fiefs où la plupart des auteurs l’ont commencé : » voilà la seule conclusion de Montesquieu pour les trente et un livres de l’Esprit des lois. […] Aristote a traité celle question dans la Poétique. […] Je m’étonnerais tort qu’aucun poëte tragique n’ait encore traité ce sujet, si je n’en trouvais un motif suffisant dans ce dénoûment antidramatique.

39. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Introduction entretiens familiers sur l’éloquence I Je ne viens pas vous parler des règles de la Rhétorique : vous les trouverez dans vingt traités, et vos maîtres vous les expliqueront mieux que moi. […] La preuve qu’elles sont reconnues bonnes, c’est que depuis Aristote, qui les a le premier rédigées, elles n’ont pas subi de changement, que tous les modernes qui ont fait des traités de Rhétorique ont copié les anciens, et que, pour vous en donner un, je serais obligé à mon tour de copier les modernes. […] Les traités ne les enseignent pas, le bon sens les trouve et le talent les exploite… Toutefois, après ce premier pas de clerc, rien n’était perdu, vous pouviez encore vous sauver.

40. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94

Voyez, entre autres, la Poétique de Scaliger, livre V, chap. 6  les auteurs analysés par Goujet, Bibliothèque française, tome III, p. 180-240  Batteux, Principes de la Littérature, Ve traité  et l’article Tragédie dans les Éléments de Marmontel. — Τραγωδία [[έστì] βίων xαì λόγων ήρωϊχών μίμησις έχουσα σεμνότητα μEτ’ έπιπλοχής τινός, dit plus simplement le grammairien publié par Cramer, Anecdota Oxon., tome IV, p. 315. — Voici comment la définition d’Aristote est traduite en latin d’après l’arabe d’Averroès (voir Essai sur la Critique, p. 297 et suiv.) par Hermann l’Allemand (fol. 42, recto, éd. de Venise, 1481) : « Terminus substantialis sive intelligere faciens substantiam artis laudandi est quoniam ipsa est assimilatio et repræsentatio operationis voluntariæ virtuosæ completæ quæ habet potentiam universalem in rebus virtuosis non potentiam particularem in una quaque rerum virtuosarum. […] Observation que l’on retrouve souvent dans Aristote, surtout dans ses traités de morale.

41. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Mais celui de tous qui a le mieux connu son sujet et qui a traité le plus éloquemment de l’éloquence, c’est sans contredit Cicéron. […] Ce mot de Traités ne doit pas vous effrayer. […] Que l’éloquence ait pour but de persuader, tout le monde est d’accord sur ce point ; mais sur les moyens à employer pour y parvenir, il y a autant d’avis différents que d’auteurs qui ont traité cette matière. […] Jamais les traités de l’art militaire n’ont formé un grand capitaine, et les vieux stratégistes routiniers, qui ont voulu appliquer méthodiquement leurs théories sur tous les champs de bataille, se sont fait souvent battre par des généraux de vingt ans. […] Qu’il soit familier avec tout ce qui concerne la vie des peuples et les relations des particuliers : droit des gens, traités, commerce, industrie, politique, histoire, morale, lois, usages, que rien ne lui soit étranger.

42. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

La Rochefoucauld Que de fois par un beau jour de printemps ou d’automne, lorsque tout me souriait, la jeunesse, la santé, le présent et l’avenir, ai-je relu dans mes promenades ce Traité des devoirs de Cicéron2, le code le plus parfait de l’honnêteté, écrit dans un style aussi clair et aussi brillant que le ciel le plus pur ! […] Ailleurs M. de Sacy juge ainsi Cicéron : « Son traité sur les devoirs, De Officiis, restera l’ouvrage de morale civile et politique le plus parfait qui soit sorti de la main des hommes. […] Dans ses lettres, dans ses discours, dans ses traités de philosophie et de rhétorique, tout respire je ne sais quel parfum d’honnêteté et de patriotisme.

43. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Elle avait de la gravité et de la galanterie, du sérieux et de la gaieté ; elle sentait également le docteur, l’évêque et le grand seigneur : ce qui y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c’était la finesse, l’esprit, les grâces, la décence et surtout la noblesse. » Égal à tous les emplois, signalé à Louis XIV par son Traité de l’éducation des jeunes filles (1687), chef-d’œuvre de raison délicate, et par les éminentes qualités qu’il avait déployées dans une mission en Poitou, l’abbé de Fénelon fut nommé en 1689 précepteur du duc de Bourgogne. […] Voyez aussi dans Rollin, Traité des Études, livre IV, chap I, art. 1, § 3, Jugement des anciens sur Démosthène, et § 4, De l’éloquence de Cicéron comparée avec celle de Démosthène. Le parallèle des deux orateurs a encore été traité par Fénelon dans un des Dialogues des Morts (le xxxii e dans l’édition de M. Jullien, p. 116) ; et chez les anciens, par Quintilien, Institutiones Oratoriœ, x, I, 106, et par Longin, Traité du Sublime, section xii ; chap.  […] Il a écrit un traité des Hérésies, en cinq livres ; il n’en reste que des fragments.

44. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Sa prosodie, plus flottante, n’est pourtant pas absolument nulle, et quelque fondées que soient les objections opposées à l’abbé d’Olivet, son Traité des longues et des brèves renferme bien des remarques d’une vérité et d’une justesse incontestables. […] Assurément les deux rhéteurs latins ne négligent pas l’harmonie ; l’un, dans le Traité de l’orateur, l’autre, au livre IX des Institutions, dissertent longuement aussi sur la valeur des pieds, dans la poésie comme dans la prose, sur l’arrangement des syllabes, sur le pouvoir d’une longue ou d’une brève mise en sa place, sur le charme des ïambes, des pæons, des crétiques, habilement distribués. […] Pour comprendre toute la vertu de l’harmonie, opposez l’un à l’autre deux écrivains qui aient traité la même pensée, l’un dans un langage harmonieux, l’autre avec des formes rudes et sifflantes, je dis tout mérite d’expression à part.

45. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Celle-ci se rapproche plus d’un traité ; elle a la prétention de régler les plaisirs de l’esprit, de soustraire les ouvrages à la tyrannie du chacun son goût, d’être une science exacte2, plus jalouse de conduire l’esprit que de lui plaire. […] Il est vrai qu’en attribuant toutes ces propriétés à la fable, nous avons involontairement en vue le genre tel que La Fontaine l’a traité. […] Il publia en 1765 le Laocoon, ou traité des Limites de la peinture et de la poésie.

46. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Le zèle d’une louable émulation finit même par se tourner en péril ; et l’anarchie devint telle qu’il y eut un jour, dit Monteil, huit ou dix alphabets différents, quarante traités d’orthographe, trente systèmes de prononciation ou d’étymologie, et autant de grammaires. […] Il les développe avec une complaisance systématique dans un Traité célèbre composé de trois livres où, considérant les « diverses parties de l’oraison, les locutions, les idiotismes et les étymologies », il s’évertue à justifier son paradoxe par des raisons qui peuvent faire sourire la philologie moderne, mais témoignent d’une sagacité ingénieuse et d’une recherche inventive. […] Tel est l’emploi d’icel (ecce-ille), et d’icest, celui, celle, traités comme adjectifs démonstratifs dans ces locutions : « Icelle puissance…Celuy temps où…Celle tant renommée victoire… » 5° Tels sont les cas nombreux où figurent les pronoms relatifs qui ou que, usités alors pour ce qui et ce que dans les exemples suivants : « Nous nommons l’armet habillement de teste, qui est (quod est) une vraye sottie de dire par trois paroles ce qu’une seule nous donnoit. » — « Les bourgeois demandoient que (quid) c’estoit. » Nous trouvons encore un parfum de latinité dans ce tour si familier à Montaigne. […] On lui doit la première édition d’Anacréon, des traductions de Théocrite et de Pindare, le Traité de la conformité du françois avec le grec (1569), et le Thesaurus linguæ græcæ (1572). […] Maigret, grammairien qui publia en 1542 un Traité touchant le commun usage de l’écriture, et en 1550, le Tretté de la grammère françoise. — Ramus (Pierre de la Ramée) (1502-1572), professeur de philosophie et d’éloquence au Collége de France, réforma la rhétorique et la grammaire.

47. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

Les traités spéciaux de versification donnent la liste de ces mots poétiques. […] Petit traité des figures, § 68, p. 175.

48. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre premier. De l’invention. »

Il n’est pas nécessaire qu’un sujet soit historique et vrai dans tout l’acception du mot : il peut être tout entier d’imagination ; mais il doit être traité selon les règles de la vérité. […] La concession n’est faite qu’à la condition qu’on peindra les monstres odieux de manière à les présenter aux yeux sans accessoires bas ni dégoûtants, Le poète veut dire évidemment que tout sujet peut être traité convenablement, si on le prend dans la nature, et que l’art le relève, lorsqu’il est rebutant. […] Je suis bien surpris qu’aucun des traités de Rhétorique que l’on met entre les mains de la jeunesse, ne dise un mot de cette éminente qualité de l’invention, de la moralité du sujet.

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