On ne veut que l’argent, un mariage est saint, Est sortable et bien faict, quand l’argent est estreint. […] Ja la terre se perd, ja Nerée est sans marge, Les fleuves ne vont plus se perdre en la mer large ; Eus-même sont la mer ; tant d’occans divers Ne font qu’un océan ; même cet univers N’est rien qu’un grand étang qui veut joindre son onde Au demeurant des eaus qui sont dessus le monde… Tandis la sainte Nef sur l’échine azurée375 Du superbe océan navigoit asseurée, Bien que sans mât, sans rame, et loin, loin de tout port, Car l’Eternel étoit son pilote et son nort. […] Car tousjours la jeunesse est la plus agreable, Qui porte sur son front une douceur aimable, Montrant par ses discours à chacun en tout lieu Qu’en son ame est emprainte une image de Dieu, Et qui, par des effects pleins d’un gentil446 courage, Fait gouster de bon fruict dès son apprentissage… Qui sçait bien à part soy dans son cœur consulter Tousjours un saint conseil Dieu lui vient apporter. […] Sonnet Comme on void parmy l’air un esclair radieux Glisser subtilement et se perdre en la nuë, Cette ame heureuse et sainte, aux mortels inconnuë, Coula d’un jeune cœur pour s’envoler aux cieux529. […] à m’attendre, Car je n’estois resté que pour cueillir ta cendre Et ta mémoire sainte orner comme je doy ; Maintenant que j’ay fait ce devoir pitoyable, Las de pleurer, de vivre et d’estre miserable, J’abandonne la terre et vole aupres de toy.
La tribune sainte est pour l’éloquence un théâtre auguste, d’où elle peut de toute manière dominer sur les hommes ; mais il faut que l’orateur sache y tenir sa place. […] Du lieu saint à pas lents je montais les degrés Encor jonchés de fleurs et de rameaux sacrés. […] -- Fuyez de mes plaisirs la sainte aust-erité ; Tout respire ici Dieu, la paix, la v-érité. […] Le peuple saint en foule inondait les portiques Du temple orné partout de festons magnifiques. […] Du temple orné partout de festons magnifiques Le peuple saint en foule inondait les portiques.
mes frères, si nous sentions les misères de notre âme, comme nous sentons celles de notre corps ; si notre salut éternel nous intéressait autant qu’une fortune de boue, ou une santé fragile et périssable, nous serions habiles dans l’art divin de la prière ; nous ne nous plaindrions pas que nous n’avons rien à dire en la présence d’un Dieu à qui nous avons tant à demander ; il ne faudrait pas donner la gêne à notre esprit, pour trouver de quoi nous entretenir avec lui ; nos maux parleraient tout seuls ; notre cœur s’échapperait malgré nous-mêmes en saintes effusions, comme celui de la mère de Samuel devant l’arche du Seigneur ; nous ne serions plus maîtres de notre douleur et de nos larmes ; et la plus sûre marque que nous n’avons point de foi, et que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, c’est que nous ne savons que dire au Seigneur dans le court intervalle d’une prière. — Faut-il apprendre à un malade à demander sa guérison ; à un homme pressé de la faim, à solliciter de la nourriture ; à un infortuné battu de la tempête, et sur le point d’un triste naufrage, à implorer du secours ? […] Tout parle en lui ; tout exprime sa douleur ; tout annonce sa peine ; tout sollicite son soulagement : son silence même est éloquent. — Dès qu’une infirmité fâcheuse menace votre vie, qu’un événement inattendu met vos biens et votre fortune en péril, qu’une mort prochaine est sur le point de vous enlever une personne ou chère ou nécessaire ; alors vous levez les mains au ciel, vous y faites monter des gémissements et des prières ; vous vous adressez au Dieu qui frappe et qui guérit ; vous savez prier alors ; vous n’allez pas chercher hors de votre cœur des leçons et des règles pour apprendre à lui exposer votre peine, ni consulter des maîtres habiles pour savoir ce qu’il faut lui dire ; vous n’avez besoin que de votre douleur : vos maux tout seuls ont su vous instruire. — Si vous priez rarement, le Seigneur sera toujours pour vous un Dieu étranger et inconnu, pour ainsi dire, devant qui vous serez dans une espèce de gêne et de contrainte ; avec qui vous n’aurez jamais ces effusions de cœur, cette douce confiance, cette sainte liberté que la familiarité toute seule donne, et qui fait tout le plaisir de ce commerce divin.
Le saint évêque s’empresse de prévenir cette objection par le tableau effrayant de la triste situation où déjà sont réduits les habitants d’Antioche ; leur sort est si misérable qu’il n’est pas à craindre qu’il tente aucune autre ville. […] Enfin, pour donner à ses paroles une sainte autorité, l’orateur quitte le ton suppliant, et se rappelant le caractère sacré dont il est revêtu, il presse, il commande au nom du, ciel même, et termine par une protestation touchante de l’influence qu’exercera sur sa propre destinée la décision de l’empereur. […] « Soumis avec respect à sa volonté sainte, « Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte. » […] « Il n’y a que peu de moments que nous nous sommes liés par les serments les plus solennels, que nous avons donné à Annibal les marques les plus saintes d’une amitié inviolable ; et, sortis à peine de cet entretien, nous armerions contre lui cette main même que nous lui avons présentée pour gage de notre fidélité ! […] Au lieu de pleurer la mort des autres, grand prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte ; heureux si, averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie, les restes d’une voix qui tombe, et d’une ardeur qui s’éteint !
L’enthousiasme ou fureur poétique est ainsi nommé parce que l’âme qui en est remplie, tout entière à l’objet qui le lui inspire, est dans cette situation où les anciens se figuraient l’homme possédé par une divinité, et que Rousseau a si bien peint dans ces vers : Tel, aux premiers accès d’une sainte manie, Mon esprit alarmé redoute du génie L’assaut impérieux. […] Quelquefois aussi, l’auteur place tout d’abord deux ou trois strophes de rythme différent, qui reviennent régulièrement ensuite ; telle est cette imitation du psaume 103113 par Lefranc de Pompignan : Inspire-moi de saints cantiques, Mon âme ; bénis le Seigneur. […] On donne à toutes ces pièces des noms différents, et en particulier les suivants, selon leur objet : Le cantique est une pièce lyrique consacrée à Dieu, à la sainte Vierge, aux anges ou aux saints, ou contenue dans nos livres sacrés : le cantique de Moïse, le cantique de la Vierge, le cantique de saint Siméon.
Saintes douceurs du ciel, adorables idées1, Vous remplissez un cœur qui vous peut recevoir ; De vos sacrés attraits les âmes possédées Ne conçoivent plus rien qui les puisse émouvoir. […] Voilà une sainte colère. […] Aux acclamations d’une foule ravie, Les rois se sont levés pour honorer sa vie : Eh bien, qu’à leur exemple, ému d’un saint transport.
Il est vrai, dans l’horreur de ce péril nouveau, Je tenais votre fille à peine en son berceau : Ne pouvant la sauver, seigneur, j’allais moi-même Répandre sur son front l’eau sainte du baptême, Lorsque les Sarrasins, de carnage fumants, Revinrent l’arracher à mes bras tout sanglants1. […] Allusion aux victoires de Taillebourg et de Saintes, remportées par le roi de France Louis IX, en 1242, sur Henri III, roi d’Angleterre.
Plein du feu qu’en son cœur souffla l’Esprit divin, Il terrassa Pélage, il foudroya Calvin ; De tous les faux docteurs confondit la morale : Mais, pour fruit de son zèle, on l’a vu rebuté, En cent lieux opprimé par leur noire cabale, Errant, pauvre, banni, proscrit, persécuté ; Et même par sa mort leur fureur mal éteinte N’aurait jamais laissé ses cendres en repos, Si Dieu lui-même ici de son ouaille sainte A ces loups dévorants n’avait caché les os1. […] Préparons-lui des lèvres pures, Un œil chaste, un front sans souillures, Comme, aux approches du saint lieu, Des enfants, des vierges voilées, Jonchent de roses effeuillées La roule où va passer un Dieu !
Elle a pour chacun d’eux un saint respect qui les lui rend tous vénérables, comme rachetés d’un prix infini pour être faits les temples du Dieu vivant. […] Il faut qu’elle déchire notre chair, cette chair de péché, par les saintes rigueurs de la pénitence. […] C’est là que, pendant tant de siècles, les conciles assemblés ont étouffé les plus noires erreurs et prononcé ces oracles qui vivront éternellement ; c’est là que régnait avec majesté la sainte discipline, modèle après lequel nous soupirons en vain. […] Retranchez ces quatre sortes de pécheurs de cette assemblée sainte, car ils en seront retranchés au grand jour. […] Besançon ne demanda pour capitulation que la conservation d’un saint suaire fort révéré dans cette ville ; ce qu’on lui accorda très aisément.
Le discours oratoire est le vaste champ où l’éloquence peut étaler ses plus grandes richesses les distribuant, néanmoins, d’une manière proportionnée au sujet qu’elle traite, et. au lieu où elle se montre ; soit que, dans nos temples, elle annonce aux peuples les vérités augustes de la religion, et qu’elle loue les saints et les héros ; soit que, dans le sanctuaire de la justice, elle défende la fortune, la vie et l’honneur des citoyens ; soit que, dans les sociétés littéraires, elle embrasse des objets relatifs aux sciences et aux arts ; soit qu’enfin, dans les assemblées des nations, ou dans les cabinets des rois, elle discute les intérêts des peuples et des souverains. […] Saint-Didier, dans le début de son Clovis, poème médiocre, mais où l’on trouve des morceaux heureux, dit à la muse qu’il invoque : Ose répandre encor sur ces vérités saintes, Les voiles enchanteurs de tes images feintes. […] « Je ne puis, Messieurs, vous donner d’abord une plus haute idée du triste sujet dont je viens vous entretenir, qu’en recueillant ces termes nobles et expressifs, dont l’Écriture Sainte se sert, pour louer la vie et déplorer la mort du sage et vaillant Machabée49. […] Quel soudain rayon perçoit la nue, et faisait comme évanouir en ce moment, avec toutes les ignorances des sens, les ténèbres mêmes, si je l’ose dire, et les saintes obscurités de la foi ? […] Au lieu de déplorer la mort des autres, grand Prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte.
L’Écriture sainte nous offre d’admirables modèles de la vie pastorale dans le tableau de l’existence des patriarches.
Le français en admet un très-grand nombre en poésie : … Sitôt que de ce jour La trompette sacrée annonçait le retour, Du temple, orné partout de festons magnifiques, Le peuple saint en foule inoudait les portiques… Mais lui-même étonné d’une fuite si prompte, Par combien de serments, dont je n’ai pu douter, Vient-il de me convaincre et de nous arrêter ! […] vous le savez ; le soir nous la vîmes séchée ; et ces fortes expressions, par lesquelles l’Ecriture sainte exagère l’inconstance des choses humaines, devaient ètre pour cette princesse si précises et si littérales. » Essayez de mettre : « Vous savez avec quelle grâce elle fleurissait le matin !
Règne, ô Père éternel, Fils, sagesse incréée ; Esprit saint, Dieu de paix, Qui fais changer des temps l’inconstante durée, Et ne changes jamais. […] Règne, ô Père éternel, Fils, sagesse incréée, Esprit saint, Dieu de paix, Qui fais changer des temps l’inconstante durée Et ne changes jamais 1.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme, De patrie et de Dieu, des poëtes, de l’âme Qui s’élève en priant ; L’enfant paraît, adieu le ciel et la patrie Et les poëtes saints ! […] Remplis-moi d’un esprit qui me fasse comprendre Ce qu’ordonnent de moi tes saintes volontés, Et réduis mes désirs au seul plaisir d’entendre Tes hautes vérités.
Bien que du Dieu des armées Tout l’univers soit rempli, Ce n’est qu’aux champs Idumées2 Qu’il a son trône établi : De cette demeure sainte Il marche, et porte la crainte Au front des plus grands guerriers ; Et ses puissances suprêmes Arrachent des diadèmes Les palmes et les lauriers.
. — Anges saints ! […] Ce droit saint et sacré rompt tout autre lien ; Rome a choisi mon bras, je n’examine rien. […] Quelquefois enfin le serment prend une forme religieuse par Y invocation de Dieu ou des saints. […] La majesté dans le style consiste à parler dignement et gravement des choses saintes et de tout ce qui a droit à nos hommages et à nos respects. […] On reconnaîtra d’abord que sous la simplicité de l’expression se cache une pensée majestueuse ; c’est ordinairement ce qui arrive quand on parle dignement des choses saintes.
L’homme qui parle est l’envoyé du ciel : la cause qu’il défend est celle de la vérité et de la vertu : ses titres, la loi de la nature empreinte dans tous les cœurs, et la loi révélée, écrite et consignée dans le dépôt des livres saints : ses clients, la nature, dont il défend les droits ; l’humanité, dont il venge l’injure ; la faiblesse, dont il protège le repos et la sûreté ; l’innocence, à laquelle il prête une voix suppliante pour désarmer la calomnie, ou des accents terribles pour l’effrayer ; l’enfance abandonnée, pour qui il cherche dans son auditoire des cœurs paternels ; la vieillesse souffrante, l’indigence timide, la grande famille de J.
Adieu, mystérieux ombrage2, Sombre fraîcheur, calme inspirant ; Mère de Dieu, de qui l’image Consacre ce vieux tronc mourant, Où, quand son heure est arrivée, Le passereau, loin des larcins3, Vient cacher sa jeune couvée Dans les plis de tes voiles saints.
Cette allusion à la fuite en Egypte de la sainte Famille signifiait clairement : Je fuis mes persécuteurs. […] La majesté dans le style consiste à parler dignement et gravement des choses saintes et de tout ce qui a droit à nos hommages et à nos respects. […] Du lieu saint à pas lents je montais les degrés Encor jonchés de fleurs et de rameaux sacrés. […] Le peuple saint en foule inondait les portiques Du temple orné partout de festons magnifiques. […] Du temple orné partout de festons magnifiques Le peuple saint en foule inondait les portiques.