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76. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Il est établi dans son presbytère comme une garde avancée aux frontières de la vie, pour recevoir ceux qui entrent et ceux qui sortent de ce royaume des douleurs. […] Je songeais que j’étais là, combattant pour des barbares, tyrans de la Grèce, contre d’autres barbares dont je n’avais reçu aucune injure. […] L’ennemi les reçoit avec intrépidité. […] Parvenue sur le champ de bataille, la légion s’arrête, met un genou en terre et reçoit de la main d’un ministre de paix la bénédiction du Dieu des armées. […] J’ai reçu immédiatement après la note de son ministre, du 1er octobre.

77. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre premier. Du Goût. »

On peut définir le Goût, la faculté de recevoir une impression de plaisir ou de peine, des beautés ou des difformités de la nature. […] Le plaisir qui résulte des ouvrages conduits de la sorte, est reçu et senti par le goût, comme sens interne ; mais la découverte de cette conduite qui nous charme, est due a la raison ; et plus la raison nous rend capables de découvrir le mérite d’un semblable plan, plus nous trouvons de plaisir à la lecture de l’ouvrage.

78. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Je vous prie de recevoir cet avis avec la même amitié que je vous le donne. […] Vos lettres ne me sont-elles pas parvenues, ou n’avez-vous pas reçu mes réponses ? […] Je crois qu’ils ne doivent pas douter du dernier ; et pour l’autre, il me semble qu’il n’importe guère à celui qui l’écrit et à celui qui le reçoit, voilà mes raisons ; bonnes ou mauvaises, je vous les mande comme je le pense. […] Je reçois avis l’autre jour qu’un monsieur venant de Paris m’apportait un paquet de la part de M.  […] Si je ne vous en ai pas adressé plus tôt, c’est que nous autres, vieux cousins, nous n’écrivons guères à nos jeunes cousines sans savoir auparavant comment nos lettres seront reçues, n’étant pas, comme vous autres, toujours assurés de plaire.

79. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

C’est ainsi qu’un homme cruel est appelé bon, et que Ptolémée, roi d’Égypte, accusé d’avoir empoisonné son père, reçut le surnom de Philopator qui aime son père. […] Le duc descendant le Rhône, apprit que les séditieux, au mépris de l’amnistie qu’ils venaient de recevoir de la clémence du roi, avaient tiré sur ses troupes. […] N’est-elle pas à Dieu, dont vous l’avez reçue ? […] Tel est cet épisode, arrivé au Passage du Rhin par l’armée française, sous les yeux de Louis le Grand : Le chevalier de Nantouillet était tombé de cheval : il va au fond de l’eau, il revient, il retourne, il revient encore ; enfin il trouve la queue d’un cheval, il s’y attache ; ce cheval le mène à bord, il monte sur le cheval, se trouve à la mêlée, reçoit deux coups dans son chapeau, et revient gaillard. […] Je me flatte, j’espère Qu’indocile à ton joug, fatigué de ta loi, Fidèle au sang d’Achab qu’il a reçu de moi, Conforme à son aïeul, à son père semblable, On verra de David l’héritier détestable Abolir les honneurs, profaner ton autel, El venger Athalie, Achab et Jézabel.

80. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Je fis cuire mes vaisseaux en première cuisson ; mais quand ce fut à la seconde cuisson, je reçus des tristesses et labeurs tels que nul homme ne voudrait croire. […] Je poursuivis mon affaire de telle sorte que je recevais beaucoup d’argent d’une partie de ma besogne qui se trouvait bien. […] Je serais bien fou de m’aller fourrer parmi eux, pour recevoir quelque coup qui me ferait mal. […] Si vous le revoyez, ne le recevez point, ne le protégez point, ne me blâmez point, et songez que c’est le garçon du monde qui aime le moins à faner, et qui est le plus indigne qu’on le traite bien. […] La joie de faire du bien est tout autrement douce et touchante que la joie de le recevoir.

81. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

On engageait Louis XII à venger quelques injures qu’il avait reçues avant de monter sur le trône, n’étant que duc d’Orléans : Ce n’est point au roi de France, répondit-il, à venger les injures du duc d’Orléans. […] Toute image tirée des coutumes étrangères n’est reçue parmi nous que par adoption ; et, si les esprits n’y sont pas habitués, le rapport en sera difficile à saisir. […] Il y en a de si hardies, que les poètes n’oseraient les risquer si elles n’étaient pas reçues. […] Car, si l’on se montre très indulgent relativement à l’exactitude et à la justesse des images reçues, parce que, en les employant, l’écrivain ne fait que suivre l’usage et parler sa langue, on est plus difficile pour les images nouvelles, et on exige qu’elles soient justes, claires, sensibles, naturelles et nobles. […] Il est facile de voir quel agrément l’idée reçoit de l’image.

82. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Le jeune roi Louis XV reçut ensuite de lui les plus belles leçons qui aient jamais été adressées à un roi. […] Allusion à l’ambassade que ce prince reçut de Siam : « Pays, dit Voltaire, où l’on avait ignoré jusqu’alors que la France existât. » Siècle de Louis XIV, ch. 

83. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Il reçut d’abord cette première éducation à laquelle vos ancêtres ont toujours mis un si grand prix, et qui prépare à l’âme un corps robuste et sain. […] On lui laissa sentir qu’il était homme ; et l’habitude de souffrir fut la première leçon qu’il reçut. […] Recevez-moi, disait-il, parmi vous ; éclairez mon esprit, élevez mes sentiments ; que j’apprenne à n’aimer que ce qui est vrai, à ne faire que ce qui est juste. » Je m’arrêterai un moment aussi, avec l’orateur philosophe, à ce mot de philosophie, pour applaudir à la définition aussi juste que sublime, que nous en donne Apollonius, et au portrait qu’il nous en trace.

84. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Rien ne résiste, rien ne peut résister à la force qui traîne l’homme au combat ; innocent meurtrier, instrument passif d’une main redoutable, « il se plonge tête baissée dans l’abîme qu’il a creusé lui-même ; il donne, il reçoit la mort sans se douter que c’est lui qui a fait la mort2 ». […] Toujours affamés de succès et d’influence, on dirait que vous ne vivez que pour contenter ce besoin ; et comme une nation ne peut avoir reçu une destination séparée du moyen de l’accomplir, vous avez reçu ce moyen dans votre langue, par laquelle vous régnez bien plus que par vos armes, quoiqu’elles aient ébranlé l’univers.

85. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Tous ceux qui avaient atteint l’âge compétent étaient forcés de se rendre à l’assemblée, et les plus diligents recevaient une petite rétribution pécuniaire. […] Avant d’avoir reçu cette sanction, il portait provisoirement le nom de προϐούλευμα, et n’avait force de loi que pendant un an. […] L’élection se faisait au moyen de petites tablettes que l’on distribuait à chaque citoyen, lequel sortait de son rang, et les jetait dans le vase placé pour les recevoir. […] Heureux si, comme il vous est salutaire de recevoir les meilleurs conseils, il l’était de même à l’orateur de vous les donner ! […] Catilina, que devait foudroyer la première harangue, eut l’audace de répliquer à l’orateur56, et de conjurer le sénat, d’une voix suppliante, de ne pas recevoir trop facilement des impressions fâcheuses à son sujet ; que sa naissance et sa conduite passée le mettaient à l’abri des inculpations alors dirigées contre lui, etc.

86. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

Convenez-en, Monsieur, s’il est bon que les grands génies instruisent les hommes, il faut que le vulgaire reçoive leurs instructions ; mais si chacun se mêle d’en donner, qui les voudra recevoir ? […] Le peuple reçoit les écrits du sage pour les juger, non pour s’instruire. […] Vous avez perdu Genève pour le prix de l’asile que vous y avez reçu ; vous avez aliéné de moi mes concitoyens pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux ; c’est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable ; c’est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté pour tout honneur dans une voirie, tandis que tous les honneurs qu’un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays. […] « Non-seulement les idées me coûtent à rendre, elles me coûtent même à recevoir.

87. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Ce que j’en ai reçu, je veux te le produire. […] C’est d’ailleurs une des pièces que Molière a le plus soignées, et Boileau donna le fini aux vers qui ne l’avaient pas reçu. […] Ses personnages eux-mêmes ne sont jamais corrigés par la leçon qu’ils ont reçue. […] Recevez leur tribut des mains de Toscanelle. […] De son vivant, ses décisions étaient reçues comme des arrêts ; un grand nombre de ses préceptes seront toujours transmis, par tradition, comme des lois.

88. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Réduire notre choix à quelques passages qui pussent, entre l’une et l’autre de ces deux classes, graver le mieux dans les esprits l’impression qu’ils en avaient déjà reçue et préparer l’étude qu’ils en devaient achever. […] Sans prétendre empiéter sur l’enseignement théorique et pratique que les élèves reçoivent du professeur en cette matière, nous n’avons pas négligé de signaler à l’occasion dans nos notes, et spécialement dans celles qui accompagnent les citations des poètes lyriques, le choix, l’emploi et le caractère des rythmes qu’ils ont adoptés et appropriés à la nature de leur sujet et à l’expression de leur pensée. […] Lettre reçue Qui eust pensé que l’on peust concepvoir Tant de plaisir pour lettres recepvoir ? […] N’a point d’amy, qui par trop s’aime ; Qui sert autruy, se sert soy-mesme ; Plaisir reçoit qui plaisir fait. […] En ceux qui vie et biens de ma bonté reçoivent ?

89. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Oui, c’est elle… je voi Ce présent qu’une épouse avait reçu de moi, Et qui de mes enfants ornait toujours la tête, Lorsque de leur naissance on célébrait la fête. […] Dieu, reçois son aveu du sein de ton empire ! […] III), qui lui-même y reçut sept blessures.

90. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

2° La Sensibilité La Sensibilité est une disposition naturelle du cœur à recevoir aisément les impressions diverses de la joie, de la tristesse, de la pitié, de la honte, etc. […] Elles sont l’effet des impressions que l’âme reçoit Lorsque ces impressions sont produites sur l’âme par des objets qui lui paraissent agréables ou utiles, elle s’y porte, les poursuit et les aime : de là le désir, l’espérance, l’amour. […] C’est le sentiment sous l’influence duquel Don Diègue, qui vient de recevoir un cruel outrage qu’il ne peut venger, s’écrie : Ô rage ! […] 4° Honte La Honte est un sentiment pénible qui affecte l’âme par l’idée de quelque déshonneur qu’on a reçu, ou que l’on craint de recevoir, ou que l’on a la conscience d’avoir encouru.

91. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

D’un autre côté, il y a des mots qui paraissent uniquement consacrés aux vers, sans pouvoir être reçus dans la prose. […] Nous écarterons toute difficulté en acceptant ici, sans la louer ni la blâmer, cette division pratique, reçue généralement, et d’ailleurs assez commode, qui met d’abord les petites pièces anciennes fondées sur une disposition particulière des mots ou des rimes, comme le rondeau, la ballade, le sonnet, etc. ; ce sont là plutôt des formes particulières que des genres de poèmes, et qui appartiennent spécialement à notre vieille langue.

92. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Satire Ménippée, 1594 » pp. -

Il ne me chaut de tous ces tiltres et panchartes8, ni d’armoiries, tymbrées ou non tymbrées : je veux estre vilain de quatre races9, pourveu que je reçoive tousjours les tailles, sans rendre compte. Je n’ay point leu les livres, ny les histoires, et annales de France, et n’ay que faire de sçavoir s’il est vray qu’il y ait eu des Paladins et Chevaliers de la Table ronde qui ne faisoyent profession que d’honneur et de deffendre leur Roy et leur pays, et fussent plustost morts que de recevoir un reproche, ou souffrir qu’on eust faict tort à quelqu’un.

93. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

94. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Le barbarisme est un mot étranger à la langue que l’on parle ou à l’usage reçu. […] La correction consiste à disposer les mots et les propositions selon les règles de la langue et d’après l’usage reçu. […] La synecdoque (σὺν, avec, ἐκδοχὴ, action de recevoir) est une espèce de métonymie qui met le plus pour le moins ou le moins pour le plus. […] L’exercice de la versification française a une véritable utilité, même pour ceux qui n’ont pas reçu de la nature le génie poétique. […] L’esprit du lecteur ne s’intéresse point à un récit qui choque les idées reçues et l’enseignement de l’histoire ou de la tradition.

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