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2. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Il eût été seulement à désirer que l’auteur vécût assez pour en voir une seconde édition : il eût sans doute élagué bien des superfluités, donné une juste étendue aux articles faits pour tenir dans son ouvrage un rang distingué, et rédigé le tout sur un meilleur plan. […] Trop haut dans l’opinion des uns, infiniment trop bas dans celle des autres, c’est du temps qu’il doit attendre et qu’il obtiendra son véritable rang. […] Delille fixa tous les regards par son coup d’essai ; et la traduction des Géorgiques plaça dès lors son auteur au rang qu’il occupe depuis quarante ans sur le Parnasse et dans l’estime publique. […] C’est au lecteur de faire maintenant l’application de ce passage, et au temps de fixer aux Énéides françaises le rang qu’elles auront mérité. […] J’ignore quel rang M. 

3. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

De là, ces éternelles et fastidieuses déclamations contre la distinction indispensable des rangs dans un état monarchique, et en faveur d’un système d’égalité prétendue, qui n’a pu tenir contre l’expérience Mais dans le temps même où l’on accordait trop peut-être au rang et à la dignité, on comptait déjà quelques exemples d’oraisons funèbres, consacrées par la piété reconnaissante à des vertus qui n’avaient pas pour elles l’éclat du nom ou la splendeur de la dignité. […] Elle va descendre à ces demeures souterraines, pour y dormir dans la poussière avec les grands de la terre, comme parle Job : avec ces rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut-on la placer, tant les rangs y sont pressés, tant la mort est prompte à remplir les places ». […] Quand quelqu’un traitait avec, elle, il semblait qu’elle eût oublié son rang, pour ne se soutenir que par sa raison. […] « Applaudie de tous (la dauphine), mais à son tour affable et civile à tous, elle prévenait ceux-ci, répondait honnêtement à ceux-là, donnant au rang et au mérite des préférences d’inclination et de justice, sans faire des mécontents ni des envieux ; conservant de sa dignité ce que lui en faisait garder la bienséance, et ne comptant pour rien ce que sa bonté lui en faisait perdre. — Vous dirai-je avec quel discernement elle jugeait des ouvrages d’esprit ?

4. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. […] « Il faut imiter, dit-il, le général prudent qui range son armée en bataille ; il met aux premiers rangs ses soldats braves et robustes, place dans le milieu ceux dont le courage est suspect, et réserve pour les derniers rangs ses troupes d’élite, capables d’assurer la victoire. » La confirmation est la partie la plus importante du discours, parce que c’est là que l’orateur doit conquérir son auditoire à sa cause. […] Et vous, ne viendrez-vous pas à ce triste monument, vous, dis-je, qu’il a bien voulu mettre au rang de ses amis ?

5. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Saint François de Sales, 1567-1622 » pp. -

Les esprits bien nés ne s’amusent pas à ces menus fatras3 de rang, d’honneur, de salutations, ils ont d’autres choses à faire ; c’est le propre des esprits fainéants. […] Certes, chacun peut entrer en son rang, s’y tenir sans violer l’humilité, pourvu que cela se fasse négligemment et sans contention4. Car comme ceux qui viennent du Pérou, outre l’or et l’argent qu’ils en tirent, apportent encore des singes et des perroquets, parce qu’ils ne leur coûtent guère, et ne chargent pas aussi beaucoup leur navire : ainsi ceux qui prétendent à la vertu ne laissent pas de prendre leurs rangs et les honneurs qui leur sont dus, pourvu toutefois que cela ne leur coûte pas beaucoup de soin et d’attention, et que ce soit sans être chargés de trouble, d’inquiétude, de disputes et contentions.

6. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145

Son premier rang mit le genou en terre : il était armé de piques et de fusils ; les soldats extrêmement serrés présentaient aux chevaux des ennemis une espèce de rempart hérissé de piques et de baïonnettes ; le second rang, un peu courbé sur les épaules du premier, tirait par-dessus ; et le troisième debout faisait feu en même temps derrière les deux autres4. […] Par ce moyen, les Suédois n’attaquèrent qu’en désordre, et les Saxons se défendirent en gardant leurs rangs.

7. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Ce rang ne lui est pas dû. […] Austérité, qui, dans le rang où le ciel l’avait fait naître, doit être regardée comme un miracle de la grâce. […] Aucun de nos Orateurs en ce genre ne peut lui disputer le premier rang, malgré les incorrections et les inégalités qu’on remarque quelquefois dans son style. […] Il tient le second rang entre les orateurs de la Grèce. […] On sent que ces éloges doivent varier suivant le rang, les titres, les dignités, les ouvrages de la personne qui en est l’objet.

8. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Cette lettre est un vrai modèle en ce genre, principalement pour la précision, la délicatesse, et le ton qu’on doit prendre, quand on écrit dans ces circonstances à des personnes d’un rang élevé. […] Vous achèverez, Madame, quand il vous plaira, de me mettre au rang de mes camarades. […] Vers le quart de la page, à commencer en haut, on écrit le mot Monseigneur, Monsieur, Madame ou Mademoiselle, selon l’état et le rang de la personne, en ajoutant au mot Monsieur ou Madame le titre d’une terre ou d’une charge distinguée, s’ils en ont un. […] On finit tout uniment une lettre par ces mots qu’on met à l’alinéa, je suis, ou j’ai l’honneur d’être, en y joignant l’expression de quelque sentiment, selon le rang de la personne à laquelle on écrit.

9. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Elle est héroïque par le caractère de ceux qui la font, quand ce sont des rois, des princes qui agissent ou contre qui on agit : et c’est pour cela que nous insistions tout à l’heure sur le rang des personnages. […] Toutes choses d’ailleurs égales, les connaisseurs mettent au premier rang la comédie de caractère ; au second la comédie de mœurs ; et au troisième la comédie d’intrigue. […] C’est pourtant la vérité ; les Fâcheux de Molière, le Mercure galant de Boursault, et, à un rang inférieur, les Originaux de Fagan, la Nouveauté de Legrand et bien d’autres, vivront tant qu’on aimera la bonne comédie. Quant aux personnages admis dans la comédie, ils peuvent être de tous les rangs. […] Le titre de l’original, les noms et les rangs des personnages sont conservés ou changés de manière à ce qu’on les reconnaisse ; l’action, l’intrigue, la catastrophe reviennent aussi.

10. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Grand seigneur, élevé dans les idées féodales, jaloux jusqu’au ridicule de son rang de duc et pair, il en soutint les prérogatives avec une fureur de vanité qui ressemblait à une monomanie. […] En public, sérieuse, mesurée, respectueuse avec le roi, et en timide bienséance10 avec Madame de Maintenon, qu’elle n’appelait jamais que ma tante, pour confondre joliment le rang et l’amitié.

11. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Il y a une chose qu’on n’a point vue sous le ciel, et que, selon toutes les apparences, on ne verra jamais : c’est une petite ville qui n’est divisée en aucuns partis3, où les familles sont unies, et où les cousins se voient avec confiance ; où un mariage n’engendre point une guerre civile ; où la querelle des rangs ne se réveille pas à tous moments par l’offrande, l’encens et le pain bénit, par les processions et par les obsèques ; d’où l’on a banni les caquets, le mensonge et la médisance4. […] Il y a cependant quelques traits à ajouter : « Giton a toujours le teint frais, le visage plein… l’œil fixe et assuré, les épaules larges… la démarche ferme et délibérée… » Il est toujours “enjoué, grand viveur, impatient, présomptueux, colère, libertin…” Il se croit toujours des talents et de l’esprit ; mais il a de plus son système sur l’état de la société : il croit que les rangs sont bien distribués, que tout y est à sa place, hommes et choses : il est riche. […] Surtout il est frondeur, envieux des grands et des riches ; il dit sans cesse que, de son temps, tout allait mieux ; que les rangs n’étaient point bouleversés ; que les heureux du monde étaient charitables ; qu’aujourd’hui chacun ne pense qu’à soi. […] Massillon s’exprime presque dans les mêmes termes : « Les grands, placés si haut par la nature, ne sauraient plus trouver de gloire qu’en s’abaissant ; ils n’ont plus de distinction à se donner du côté du rang et de la naissance ; ils ne peuvent s’en donner que par l’affabilité ; et s’il est encore un orgueil qui puisee leur être permis, c’est celui de se rendre humains et accessibles, etc. » Petit Carême, 5e sermon).

12. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Les mots terminés par t, d, c, ne riment bien qu’avec des mots terminés par une de ces lettres ; ainsi, les rimes suivantes sont vicieuses : tyran, courant ; sort, cor ; sang, puissant ; long, salon ; mais on peut faire rimer ensemble les mots suivants : flanc, franc, banc, rang, sang. Certains mots, qui ne riment pas au singulier, riment bien au pluriel : tyrans et courants ; longs et salons ; rangs et parents. […] Voici un exemple où les rimes sont mêlées et redoublées : Son coursier superbe Foule comme l’herbe Les corps des mourants ; Le héros l’excite, Et le précipite À travers les rangs ; Les feux l’environnent ; Les casques résonnent Sous ses pieds sanglants ; Devant sa carrière, Cette foule altière Tombe toute entière Sous ses traits brûlants, Comme la poussière Qu’emportent les vents.

13. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Sans en faire, avec un contemporain71, la dernière des qualités accidentelles du discours, je me garderai de la placer, comme Crévier, au premier rang des qualités essentielles. […] Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier le Français à demi vaincu, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups.

14. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Aussitôt qu’il eut porté de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. […] « Et vous, ne viendrez-vous pas à ce triste monument, vous, dis-je, qu’il a bien voulu mettre au rang de ses amis ?

15. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Aussi, ne donne-t-elle pas de rangs ; elle se plaît aux talents aussi divers que les visages. […] S’agit-il, par exemple, de l’usage des passions5 dans le drame, elle recueille dans les auteurs dramatiques les plus divers et les plus inégaux les traits vrais ou spécieux dont ils ont peint une passion ; elle compare les morceaux, non pour donner des rangs, mais pour faire profiter de ces rapprochements la vérité et le goût ; elle y ajoute ses propres pensées, et de ce travail de comparaison et de critique, elle fait ressortir quelque vérité de l’ordre moral. […] Il est le premier par l’éclat oratoire, mais on ne saurait assigner des rangs à des talents si divers.

16. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

…………………………………………………………………………………… Assise dans ce cirque où viennent tous les rangs Souvent baîller en loge, à des prix différents, Chloris n’est que parée, et Chloris se croit belle : En vêtements légers l’or s’est changé pour elle ; Son front luit, étoilé de mille diamants ; Et mille autres encore, effrontés ornements, Serpentent sur son sein, pendent à ses oreilles ; Les arts, pour l’embellir, ont uni leurs merveilles : Vingt familles enfin couleraient d’heureux jours, Riches des seuls trésors perdus pour ses atours. […] Mais la corruption, à son comble portée, Dans le cercle des grands ne s’est point arrêtée : Elle infecte l’empire, et les mêmes travers Règnent également dans tous les rangs divers.

17. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Enfin, vous l’emportez, et la faveur du roi Vous élève en un rang qui n’était dû qu’à moi ; Il vous fait gouverneur du prince de Castille. […] Enfin mon père est mort, j’en demande vengeance, Plus pour votre intérêt que pour mon allégeance1 Vous perdez en la mort d’un homme de son rang ; Vengez-la par une autre, et le sang par le sang. […] Je ne vous dirai point les différents apprêts, Le nom de chaque plat, le rang de chaque mets ; Vous saurez seulement qu’en ce lieu de délices On servit douze plats, et qu’on fit six services, Cependant que les eaux, les rochers et les airs Répondaient aux accents de nos quatre concerts. […] Le tutoiement, d’ailleurs assez ordinaire alors entre les personnes de même rang ou de même naissance, et particulièrement usité sur notre théâtre à cette époque (voy.

18. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

[Notice] Né en 1632, à Pernes, dans le comtat d’Avignon, d’une famille d’artisans, Fléchier fut l’un de ceux qui, sous un roi habile à juger les hommes et à les placer à leur rang, se créèrent leur noblesse par leur supériorité personnelle et montrèrent que le mérite allait devenir en France le premier des titres. […] On le vit, en ce dernier rang de la milice, ne refuser aucune fatigue et ne craindre aucun péril ; faire par honneur ce que les autres faisaient par nécessité, et ne se distinguer d’eux que par un plus grand attachement au travail et par une plus noble application à tous ses devoirs3.

19. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Ces quatre victoires sont les plus mémorables de ce prince, qui tint, avec Turenne, le premier rang parmi les plus habiles capitaines de l’Europe, dans un siècle où l’art de la guerre fut approfondi plus qu’il ne l’avait jamais été. […] Dauphins ; sorte de gros poissons de mer, que la fable a personnifiés, et qu’elle a mis au rang des dieux subalternes. […] Quoiqu’il eût été blessé, il ne quitta point son rang, sortit le premier de l’eau, et eut la gloire de porter le premier coup. […] Cette dame, non moins illustre par ses vertus que par son esprit et la prééminence de son rang, mourut en 1719, âgée de 84 ans, dans l’abbaye de Saint-Cyr, que Louis XIV avait fondée à sa prière, en 1686, pour l’éducation gratuite de trois cents jeunes demoiselles nobles. […] L’histoire moderne n’offre point de siècle aussi fécond en grands capitaines que celui-là ; et Turenne occupe exclusivement, avec le grand Condé, le premier rang parmi eux.

20. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Mais d’abord ces chefs sont égaux, sinon par le courage, au moins par le rang et les prétentions ; de là des chocs continuels d’amour-propre et d’intérêts qui menacent quelquefois de tourner en guerre civile. […] Cependant, parmi ces princes qui ont sur lui tant d’avantages, Ulysse, dès son arrivée, se place au premier rang. […] Debout dans leurs rangs, il n’a ni la haute taille, ni la mâle et vigoureuse prestance qui commandent aux foules la crainte et le respect.  […] J’ai vu des citoyens réunir les Grecs divisés, chasser les barbares de l’Europe, élever leur patrie au premier rang, maintenir leur ascendant contre les passions du peuple, les haines des factions, les intrigues des cités rivales, et j’ai conclu que de tels hommes d’État devaient être puissants par la parole. […] Les orateurs parlaient par rang d’âge, et Démosthène n’avait que trente ans quand il entra dans les affaires.

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