L’imagination, même la plus puissante, ne suffit pas pour constituer le génie poétique. […] La véritable inspiration poétique n’est nullement incompatible avec la raison. […] Quels sont les objets les plus poétiques ? […] Les ruines sont, par la même raison, éminemment poétiques. […] Quel est le sujet le plus éminemment poétique ?
(Art poétique, chant III, vers 257.) […] L’ensemble de ces qualités est ce qu’on appelle le génie poétique. […] Ce code s’appelle l’art poétique. […] Soulary, Œuvres poétiques, — Sonnets.) […] (Art poétique, vers 73 et 74.)
La Poétique d’Aristote, dans son état actuel, est pleine d’obscurités, qui ne seront peut-être jamais éclaircies, à moins qu’on ne retrouve de cet ouvrage quelque copie moins imparfaite que tous les manuscrits retrouvés jusqu’à ce jour. […] Il y a dans la Poétique des pages qui ne peuvent être utilement discutées qu’entre les savants de profession mais, ces pages mises à part, combien il en reste d’excellentes par la netteté du style et par la force lumineuse, par l’autorité durable de la doctrine ! […] ___ Dans la première édition du Commentaire, les renvois au texte de la Poétique étaient indiqués en français. […] Je pense surtout aux Observations philologiques sur la Poétique d’Aristote, publiées, en 1863, dans la Revue archéologique, par mon confrère, M. Charles Thurot, l’un des hellénistes français qui connaissent le mieux Aristote et à la seconde édition de la Poétique, publiée à Berlin, en 1874 par un savant Viennois, M.
Le souhait du judicieux critique, qui peut s’étendre à toutes les parties de la littérature et par conséquent à la poétique aussi bien qu’à la rhétorique, a été depuis longtemps entendu. […] Toutefois, au moins pour ce qui concerne la poésie, aucun des traités que nous connaissons ne nous a paru répondre complètement à l’idée que nous nous sommes faite d’une poétique élémentaire. […] Nous n’avons rien négligé pour donner à toutes les réponses, et surtout aux définitions, autant de justesse que de lucidité, pour établir des divisions aussi claires que naturelles, et pour renfermer dans notre plan tous les principes et toutes les règles des compositions poétiques. […] A ceux donc qui pourraient trouver notre Poétique un peu étendue, nous ferons remarquer qu’un certain nombre de questions moins importantes peuvent être seulement lues avec attention par les élèves, et que le professeur peut à son gré augmenter le nombre de celles que nous avons rangées dans cette catégorie. […] Puisse-t-il leur faciliter l’intelligence des beautés poétiques !
Même précepte dans Horace, Art Poétique, v. 114 et suiv. […] La plupart des imitations d’Horace portent sur des préceptes qui devaient se trouver à peu près dans toutes les Poétiques. D’ailleurs, un scholiaste du poëte latin, Porphyrion, nous apprend qu’il avait surtout puisé dans la Poétique de Néoptolème de Parium. […] Comparez la Harpe, Analyse de la Poétique. […] C’est aussi le sens adopté par Dacier, qui rapproche de ce passage Horace, Art poétique, v. 179 et suiv.
L’auteur avait aussi sous les yeux le VI e chapitre de la Poétique quand il écrivait ces lignes sur la tragédie : τραγψδία ύφαιρεΐ τά φοbερά παθήματα της ψυχής δι’ οίxτου xαì ’óτι ( ?) […] Cependant Pierre Delaudun, dans sa Poétique, publiée en 1597, argumente formellement contre la règle des vingt-quatre heures (livre V, chap. 9). […] Quant à l’unité de lieu, que nos vieux auteurs de Poétiques sont souvent déterminée d’une manière assez ridicule (la Mesnardière, p. 419 cf. […] Barthélemy Saint-Hilaire, préface de sa trad. de la Poétique (1858), p. […] Métastase, dans ses Extraits de la Poétique d’Aristote (Œuvres, 1782, t.
Un grand nombre de journaux et de revues ont rendu un compte très favorable de ce nouveau Cours de littérature, et de la Poétique en particulier. […] Je ne manquerai pas de recommander votre Poétique aux nombreux établissements de mon diocèse. […] Monsieur le Professeur, J’ai fait examiner par un homme très compétent le volume intitulé : Poétique, etc. […] Monsieur le Professeur, Vous avez admirablement rempli le double but que vous vous êtes proposé dans votre bel ouvrage intitulé : Poétique. […] Vous nous révélez la sublimité poétique des monuments écrits de notre foi ; c’est là un grand service rendu à la religion, et plus encore aux belles-lettres.
L’imagination est comme le caractère permanent, la physionomie habituelle des natures poétiques. […] L’inspiration et l’imagination sont les deux éléments essentiels du génie poétique : la première, divine et toute puissante ; la seconde, plus humaine et plus calme, mais toujours brillante dans ses conceptions. […] Quoique la prose puisse servir à l’expression de la poésie, les vers n’en sont pas moins la vraie langue poétique. […] Tel est le beau en général dans les arts ; tel il sera aussi dans la littérature, et principalement dans la poésie ; car la poésie, selon nous, c’est l’émanation même et le parfum de la beauté : il est impossible que ce qui est beau ne soit pas en même temps poétique, et que ce qui est poétique ne soit pas beau. […] Les Gaulois et les Germains ont leurs bardes, et les Scandinaves leurs scaldes, revêtus aussi d’une espèce de sacerdoce poétique.
Au reste, cette réserve à prononcer marque un esprit très-sage, qui ne veut poser ni les bornes de l’art ni celles du génie. » (La Harpe, Analyse de la Poétique d’Aristote. […] « Il faut convenir que la Poétique d’Aristote est un excellent ouvrage cependant il n’y a rien d’assez parfait pour régler toutes les nations et tous les siècles. […] Nos poëtes ont vu des défauts dans sa Poétique, pour le moins à notre égard, toutes choses étant aussi changées qu’elles le sont. » (Saint-Évremond, De la Tragédie ancienne et moderne. […] VII et XVIII de la Poétique, propose de mettre ici un point après μύθων et il traduit, en conséquence : « Très histriones et scenæ picturam invennit Sophocles : ad hoc justum ambitum ex parvis fabularum argumentis oriendum fecit. […] Quant au fait même des trilogies et des tétralogies sur un seul mythe, qu’on s’étonne de voir négligé par Aristote dans sa Poétique, il est confirmé par une didascalie des Sept devant Thèbes d’Eschyle, publiée par J.
Avait-il en vue ce passage de la Poétique, ou bien la Rhétorique, III, 2 ? […] Je suis une conjecture de Duntzer, note 175 de sa Défense de la Poétique. […] C’est probablement à ce chapitre xxii e que le Tasse fait allusion, lorsqu’il dit (Lettres poétiques, 15 juin 1575) qu’Aristote ne mentionne pas plus l’allégorie, dans sa Poétique et dans ses autres ouvrages, que si elle n’avait jamais existé. Ce silence du grand philosophe tourmente fort l’auteur de la Jérusalem délivrée il craint d’y voir une condamnation tacite de ce genre d’ornement poétique.
Or, cette partie de la poétique comprend deux choses : la langue ou le style poétique, et la versification. […] Il nous reste à parler des Rimes, de leur disposition et du mélange des vers, enfin des Licences poétiques. […] La stance est une période poétique, symétriquement composée. […] Qu’entend-on par licences poétiques ? On entend par licences poétiques des irrégularités de langage permises en faveur du nombre, de l’harmonie, de la rime ou de l’élégance du vers.
Mais leurs ouvrages ne seraient que des poèmes médiocres si cette instruction n’était animée, embellie de l’éclat et du coloris poétiques. […] Il n’avait pas non plus cette partie du talent poétique qui s’adresse au cœur du lecteur. […] Ne nommons pas même Horace, quoique son Épître aux Pisons sur l’Art poétique soit un véritable chef-d’œuvre. […] Le récit poétique est ce qui la distingue de celle-ci. […] Ainsi toute action poétique doit avoir un nœud.
La Poétique d’Aristote, m’ayant fourni l’occasion des recherches que j’ai résumées dans l’Essai sur l’histoire de la Critique, formait le complément naturel de ce travail, et je ne pouvais songer à l’en séparer. […] Ce caractère de scrupuleuse exactitude manquait souvent aux anciennes traductions de la Poétique : je l’ai recherché, même au détriment d’une élégance qui eût pu rendre plus agréable la lecture de ce petit ouvrage. […] Le Commentaire a pour objet : 1° de justifier sur quelques points importants la leçon adoptée dans le texte 2° d’expliquer certaines locutions difficiles, et de signaler des ressemblances notables entre le style de la Poétique et celui des autres ouvrages d’Aristote 3° de faire quelques rapprochements entre Aristote et les plus célèbres auteurs, soit anciens, soit modernes, sur des questions d’histoire ou de critique littéraire. […] Quant aux extraits des Problèmes, on verra, dans le même livre, comment j’ai été conduit à rapprocher de la Poétique ces fragments précieux, mais obscurs, de l’érudition d’Aristote.
Strabon fait peut-être allusion à la Poétique, lorsque, dans son Ier livre, il écrit, à propos d’Ératosthène : Оὐδὲ γὰρ ἀληθές ἐστιν, ὅ φησιν Ἐρατοσθένης, ὅτι ποιητὴς πãς στοχάζεται ψυχαγωγίας, οὐ διδασϰαλίας τἀναντία γὰρ οἱ φρονιµώτατοι τῶν περὶ ποιητιϰñς τι φθεγξαµένων πρώτην τινὰ λέγουσι φιλοσοφίαν τὴν ποιητιϰήν Polybe (Histoire, II, 56) compare, d’une façon peu instructive d’ailleurs, l’histoire à la tragédie, pour en marquer les différences. […] Voyez un fragment du Cléophane d’Antiphane dans Athénée, III, p. 98, 99 et comparez dans Aristote le commencement du livre sur Xénophane, où, du reste, la sécheresse du style est plus facile à excuser que dans une Poétique. […] Or, s’il est vrai que la satisfaction des spectateurs soit la fin que se proposent les spectacles, et que les maîtres mêmes du métier aient quelquefois appelé de César au peuple, le Cid du poëte français ayant plu aussi bien que la Fleur du poëte grec, ne seroit-il point vrai qu’il a obtenu la fin de la représentation, et qu’il est arrivé à son but, encore que ce ne soit pas par le chemin, ni par les adresses de la Poétique ? […] Diderot emprunte cette réflexion ainsi que beaucoup d’autres à la Poétique (De la Poésie dramatique, § 10). […] « On voit que ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on s’est plaint de l’inévitable tyrannie qu’exercent sur un artiste ceux qui sont les instruments uniques et nécessaires de son art. » (La Harpe, Analyse de la Poétique d’Aristote.
Voyez, entre autres, la Poétique de Scaliger, livre V, chap. 6 les auteurs analysés par Goujet, Bibliothèque française, tome III, p. 180-240 Batteux, Principes de la Littérature, Ve traité et l’article Tragédie dans les Éléments de Marmontel. — Τραγωδία [[έστì] βίων xαì λόγων ήρωϊχών μίμησις έχουσα σεμνότητα μEτ’ έπιπλοχής τινός, dit plus simplement le grammairien publié par Cramer, Anecdota Oxon., tome IV, p. 315. — Voici comment la définition d’Aristote est traduite en latin d’après l’arabe d’Averroès (voir Essai sur la Critique, p. 297 et suiv.) par Hermann l’Allemand (fol. 42, recto, éd. de Venise, 1481) : « Terminus substantialis sive intelligere faciens substantiam artis laudandi est quoniam ipsa est assimilatio et repræsentatio operationis voluntariæ virtuosæ completæ quæ habet potentiam universalem in rebus virtuosis non potentiam particularem in una quaque rerum virtuosarum. […] La Mesnardière, Poétique, chap. III : « Disons avec Aristote accommodé à nostre usage : La tragédie est la représentation sérieuse et magnifique de quelque action funeste, complète, de grande importance et de raisonnable grandeur non pas par le simple discours, mais par l’imitation réelle des malheurs et des souffrances, qui produit par elle-même la terreur et la pitié, et qui sert à modérer ces deux mouvements de l’âme. » Racine est plus exact dans cette traduction, écrite à la marge d’un exemplaire de la Poétique : « La tragédie est donc l’imitation d’une action grave et complète, et qui a sa juste grandeur. […] Barthélemy Saint-Hilaire, dans sa nouvelle traduction de la Poétique (Paris, 1858). Cette opinion a pour principal appui le témoignage d’Aristote lui-même, dans une page de sa Politique qu’on trouve ici réimprimée à la suite de la Poétique.
Remarquez combien ces premières lignes rattachent naturellement la Poétique à la Rhétorique elles ont d’ailleurs beaucoup d’analogie avec les préambules d’autres ouvrages d’Aristote, par exemple avec ceux des Météorologiques et des petits traités qui suivent le Traité de l’âme. […] Le Tasse part de ces trois différences marquées par Aristote, lorsque, dans son deuxième Discours sur l’Art poétique, il s’efforce de montrer, contre l’opinion de quelques critiques ses contemporains, que le roman en vers appartient au même genre de poésie que l’épopée, et que par conséquent il doit se conformer aux mêmes lois, entre autres à la loi de l’unité. […] « Aristote, dont les jugements sont des lois, dit positivement que l’épopée peut être écrite en prose ou en vers : et ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’il donne au vers homérique ou vers simple un nom qui le rapproche de la prose, ψɩλομɛτρία, comme il dit de la prose poétique, ψɩλοί λόγοɩ. » (Chateaubriand, Préface des Martyrs. […] Chateaubriand cite ensuite un témoignage de Denys d’Halicarnasse, qui ne prouve rien pour sa thèse il eût pu tirer de la Poétique (chap.
Ammonius, dans son commentaire sur le Traité d’Aristote περὶ Ἑρμηνείας, renvoie à ce chapitre de la Poétique, pour en tirer d’ailleurs des conclusions subtiles et fausses. L’objet de notre travail sur la Poétique étant plus spécialement littéraire que grammatical, nous bornerons nos remarques sur ce chapitre et sur le suivant aux éclaircissements les plus indispensables pour la lecture du texte, et à quelques indications qui pourront guider le lecteur curieux de plus amples notions. […] xxv de la Poétique, prétend que par βαρβῖα Aristote entend la périspomène. […] xxi de la Poétique.
Le poème épique proprement dit, ou grande épopée, est le récit poétique et sublime d’une entreprise mémorable, héroïque et merveilleuse. […] Qu’entend-on par caractères et par mœurs poétiques ? […] Comment peut-on diviser les caractères poétiques ? […] En quoi consiste la ressemblance dans les mœurs poétiques ? […] Nous avons dit, en définissant la poésie, que le langage poétique est presque toujours assujetti à une mesure régulière.
Langue poétique. […] L’inspiration poétique est mobile comme l’âme, et les genres poétiques sont l’expression de cette mobilité. […] 3° Genres poétiques. […] Narration poétique. […] V. plus haut page 14, Art poétique et poésie.