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178. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Horace, Art poétique, v. 240 et suiv.

179. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Les PP. de Lingendes, jésuite, et Senault, prêtre de l’oratoire, furent, sous le règne de Louis XIII, les premiers, qui la purgèrent de ce vain étalage d’érudition profane, de ces extravagances d’imagination poétique et fabuleuse, de ces plaisanteries ridicules, de ces descriptions grossières, qui de leur temps avilissaient l’art de la parole. […] Toute votre conduite en Angleterre, où les intérêts de la France vous étaient confiés, a bien vengé l’honneur du génie poétique, qu’une opinion assez commune condamne à se renfermer dans la poésie.

180. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Rien n’est plus opposé au style naturel que ce langage figuré, poétique, chargé de métaphores et d’antithèses, qu’on appelle, nous ne savon s pourquoi, style académique. […] Pour la première, Boileau, dans ces vers de l’Art poétique, nous a donné à la fois le précepte et l’exemple : Il est un heureux choix de mots harmonieux : Fuyez des mauvais sons le concours odieux. […] Ces exemples ne sont inconnus qu’à ceux qui ne connaissent pas les merveilles poétiques de l’antiquité. […] Jules Scaliger, dans les IIIe et IVe livres de sa Poétique, a épuisé ce sujet avec beaucoup de patience et d’érudition. […] Scaliger, dans le troisième livre de sa Poétique, se vante d’avoir trouvé le premier la véritable classification des figures de pensées ; ce qu’on n’avait pu faire jusqu’à lui, dit-il, faute de l’esprit philosophique, quippe ignari philosophiæ 175.

181. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Comme tout y est à la fois juste et poétique !

182. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

C’est dans ces objets que la beauté des couleurs déploie toute sa richesse ; aussi furent-ils toujours, et partout, le sujet favori des descriptions poétiques. […] C’est Aristote qui, dans sa Poétique, a, le premier, envisagé l’éloquence sous ce rapport, et son opinion, depuis cette époque jusqu’à nous, a pris sans cesse de nouvelles forces. […] Aristote, dans sa Poétique, considère la musique comme une des parties les plus essentielles de la tragédie. […] Cet ancien vernis métaphorique et poétique du langage ne se laissa plus voir dans la conversation habituelle, et fut seulement conservé pour les genres de productions où les ornements étaient indispensables. […] Quand nous leur en donnons, quand nous personnifions ces objets, c’est que nous nous exprimons en style poétique, ou que nous jugeons à propos de donner du mouvement à notre prose.

183. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Boileau, dans son Art poétique, a su joindre le précepte à l’exemple, quand il a dit : « Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux. […] Il ne faut pas non plus faire usage dans la prose de périphrases poétiques, comme si l’on disait, pour exprimer simplement l’action de respirer : Vitales luminis auras ducere.

184. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

(Art poétique, les âges de la vie.)

185. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Son imagination prompte revêt la maxime d’une forme poétique, comme faisait son compatriote Montaigne.

186. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Nous ne reviendrons pas ici sur ce qu’il faut entendre par caractères et mœurs poétiques, ni sur les définitions que nous avons données des qualités qui leur conviennent. […] Que l’homme y soit malheureux par sa faute, en danger par son imprudence, jouet de sa propre faiblesse, victime de sa passion, ce genre, avec moins de splendeur, de dignité, d’élévation que la tragédie, ne laissera pas que d’avoir la bonté poétique et la bonté morale.

187. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Fénelon, dans sa prose poétique, donne à tous les objets qu’il peint les couleurs les plus riches, les plus animées, et en même temps celles qui leur sont propres.

188. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

L’élégance est, d’après Voltaire, le premier mérite du style poétique.

189. (1854) Éléments de rhétorique française

Telle est l’origine du langage figuré ; ainsi ont commencé ces formes de langage que les grammairiens et les rhéteurs ont placées dans leurs livres sous le nom de tropes et de métaphores, Ces expressions pittoresques qui font aujourd’hui l’essence du style poétique etla force principale du style oratoire, remontent évidemment à l’origine des langues ; et ce qui nous paraît le résultat de l’abondance des idiomes modernes est dû réellement à la pauvreté du langage primitif. […] Sans doute la raison exacte qui forme le principe essentiel de notre langue, fait qu’elle est moins propre que plusieurs autres à l’enthousiasme et à la poésie ; ce n’est qu’à force de génie qu’on peut la rendre poétique et passionnée ; mais, en revanche, elle semble faite pour la philosophie qui découvre la vérité, pour l’éloquence qui lui prête son charme et sa puissance, pour l’histoire qui juge les faits et les hommes, enfin pour ces genres de littérature plus sévères, qui sont moins destinés à charmer l’imagination qu’à fortifier l’âme et à éclairer la raison. […] Boileau, dans l’Art poétique, ayant à tracer les règles des différents genres de poésie, varie habilement ses transitions, pour passer de l’un à l’autre sans interruption et sans secousse. […] » Nos grands écrivains ont employé l’ellipse à propos, mais avec réserve ; « car, comme la remarqué La Harpe, les ellipses oratoires et poétiques sont plus difficiles dans notre langue que dans celles des anciens, parce que ses procédés sont plus méthodiques, et qu’elle est, par sa nature, forcée, pour ainsi dire, à la clarté. » Du pléonasme. […] Cette phrase, qui n’est pas ici une vaine formule poétique, est comme le nœud du drame, et soutient l’intérêt au plus haut point.

190. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Boileau, dans son Art poétique, nous donne le conseil : suivant : Que dans tous vos discours la passion émue Aille chercher le cœur, l’échauffe et le remue.

191. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Ces ant répétés à l’hémistiche nuisent à l’effet poétique qu’eût obtenu le choix des expressions. […] Dans l’ordre naturel, la phrase eût présentée deux substantifs l’un à côté de l’autre, ondes et radeaux, et le style eût été moins varié et moins poétique.

192. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Le lecteur doit toujours rester maître de sa diction et ne jamais laisser dégénérer l’excitation oratoire ou poétique en une émotion réelle et trop profonde. […] L’Italie est aujourd’hui le seul pays où le bouvier et le vigneron, le laboureur et le berger, remplissent, avec leurs femmes et leurs enfants, les salles de spectacle ; c’est le seul où ils puissent comprendre des tragédies qui leur représentent les héros des temps passés, et des fables poétiques dont le souvenir ne leur est point absolument étranger. […] Féli pour le même labeur ; les heures d’étude et d’épanchement poétique, qui nous mènent jusqu’au souper ; ce repas qui nous appelle avec la même douce voix et se passe dans les mêmes joies que le dîner, mais moins éclatantes, parce que le soir voile tout, tempère tout ; la soirée qui s’ouvre par l’éclat d’un feu joyeux, et, de lecture en lecture, de causeries en causeries, va expirer dans le sommeil ; à tous les charmes d’une telle journée ajoutez je ne sais quel rayonnement angélique, quel prestige de paix, de fraîcheur et d’innocence, que répandent la tête blonde, les yeux bleus, la voix argentine, les ris, les petites moues pleines d’intelligence d’un enfant qui, j’en suis sûr, fait envie à plus d’un ange, qui vous enchante, vous séduit, vous fait raffoler avec un léger mouvement de ses lèvres, tant il y a de puissance dans la faiblesse !

193. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Mais déjà Marot, héritier du moyen âge, est, par ses élégies et ses églogues à la manière antique, un précurseur de la renaissance poétique, et par sa traduction en vers des psaumes un adepte de la Réforme, contemporaine et auxiliaire de la Renaissance. […] Du Bellay suivit Ronsard en son collège, et, un an après, lui, le dernier venu, il publia le manifeste de la nouvelle école poétique sous le titre de : La Défense et illustration de la langue française (1549). […] Avant ou après l’Art poétique, Molière atteint la perfection de la comédie ; Racine, de la tragédie ; La Fontaine, de la Fable : nous retrouverons ailleurs les chefs-d’œuvre qu’ils ont donnés à la poésie ; Bossuet mène le chœur de l’éloquence sacrée, formé par Fénelon, Fléchier, Mascaron, Bourdaloue, Massillon. […] Quand vous m’avez reproché mes vanités, et nommé le comte de Gormas un capitan de comédie, vous ne vous êtes pas souvenu que vous avez mis un À qui lit au devant de Ligdamon 320, ni des autres chaleurs poétiques et militaires qui font rire le lecteur presque dans tous vos livres.

194. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Osons dire en effet que ces mots, me vois-je condamnée, au lieu de m’avez-vous condamnée, n’auraient pas rendu le vers de Racine moins poétique.

195. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

A voir la pose de leurs athlètes dans les luttes, la grâce de leurs jeunes filles dans les chœurs, le geste sobre et mesuré de leurs orateurs, le mouvement régulier et, pour ainsi dire, rhythmique de leurs marches guerrières, on devine que ce peuple porte en germe dans son intelligence tout un monde de belles œuvres poétiques, comme Jupiter portait Minerve dans son cerveau.

196. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Le lecteur doit toujours rester maître de sa diction et ne jamais laisser dégénérer l’excitation oratoire ou poétique en une émotion réelle et trop profonde.

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