Loin de l’admirer, on le plaint d’avoir passé tant de temps à faire de nouvelles combinaisons de syllabes, pour ne dire que ce que tout le monde dit. […] Nulle route, nulle communication, nul vestige d’intelligence dans ces lieux sauvages ; l’homme, obligé de suivre les sentiers de la bête farouche, s’il veut les parcourir, contraint de veiller sans cesse pour éviter d’en devenir la proie, effrayé de ses rugissements, saisi du silence même de ces profondes solitudes1, rebrousse chemin et dit : La nature brute est hideuse et mourante ; c’est moi, moi seul qui peux la rendre agréable et vivante : desséchons1 ces marais, animons ces eaux mortes en les faisant couler ; formons-en des ruisseaux, des canaux ; employons cet élément actif et dévorant qu’on nous avait caché, et que nous ne devons qu’à nous-mêmes ; mettons le feu à cette bourre superflue, à ces vieilles forêts déjà à demi consommées ; achevons de détruire avec le fer ce que le feu n’aura pu consumer : bientôt au lieu du jonc, du nénuphar dont le crapaud composait son venin, nous verrons reparaître la renoncule, le trèfle, les herbes douces et salutaires ; des troupeaux d’animaux bondissants fouleront cette terre jadis impraticable ; ils y trouveront une subsistance abondante, une pâture toujours renaissante ; ils se multiplieront pour se multiplier encore : servons-nous de ces nouveaux aides pour achever notre ouvrage ; que le bœuf, soumis au joug, emploie ses forces et le poids de sa masse à sillonner la terre ; qu’elle rajeunisse par la culture ; une nature nouvelle va sortir de nos mains2 Qu’elle est belle, cette nature cultivée ! […] que de richesses nouvelles ! […] Ce sentiment divin, se répandant partout, réunira les nations ennemies ; l’homme ne craindra plus l’aspect de l’homme ; le fer homicide n’armera plus sa main, le feu dévorant de la guerre ne fera plus tarir la source des générations ; l’espèce humaine, maintenant affaiblie, mutilée, moissonnée dans sa fleur, germera de nouveau et se multipliera sans nombre ; la nature, accablée sous le poids des fléaux, stérile, abandonnée, reprendra bientôt avec une nouvelle vie son ancienne fécondité ; et nous, Dieu bienfaiteur, nous la seconderons, nous la cultiverons, nous l’observerons sans cesse, pour vous offrir à chaque instant un nouveau tribut de reconnaissance et d’admiration2 L’oiseau-mouche De tous les êtres animés1, voici le plus élégant pour la forme et le plus brillant pour les couleurs. […] C’est dans les contrées les plus chaudes du nouveau monde que se trouvent toutes les espèces d’oiseaux-mouches ; elles sont assez nombreuses, et paraissent confinées entre les deux tropiques, car ceux qui s’avancent en été dans les zones tempérées n’y font qu’un court séjour ; ils semblent suivre le soleil, s’avancer, se retirer avec lui, et voler sur l’aile des zéphyrs à la suite d’un printemps éternel.
Premierement, en grec, le Nouveau Testament et Epistres des Apostres ; et puis, en hebrieu, le Vieulx Testament. […] Tout est nouveau dans son livre, dit M. […] Après disner, on luy dit qu’il y avoit là un président et un conseiller nouveaux qui vouloient estre receuz de luy en leurs nouveaux estats qu’ils avoient obtenus. […] Les mauvaises nouvelles viennent en foule. […] Je veux lui faire voir là-dedans un abîme nouveau.
Or, m’étant ainsi abusé plusieurs fois, avec grands frais et labeurs, j’étais tous les jours à piler et à broyer nouvelles matières et construire nouveaux fourneaux avec grande dépense d’argent et consommation de bois et de temps. […] Quand je ne serai plus inquiet de votre mal, je vous écrirai des nouvelles du siège de Namur. […] Trouver tous les jours dans votre opulence de nouvelles ressources à vos caprices ? […] Enfin il se convainquit que les terres étaient le seul bien solide, et il se mit à travailler à un nouveau système. […] On laissa les sciences ; on parla des nouvelles du temps : il décida sur les nouvelles du temps.
Les mauvaises nouvelles viennent en foule, le ciel est couvert de tous côtes. […] Tel est, en outre, le mérite de ses vers ; aussi aurons-nous l’occasion de parler de nouveau et plus longuement de Molière, en le considérant comme poète. […] Les voici, ces nouveaux conquérants, qui viennent sans armes, excepté la croix du Sauveur. […] Trouver tous les jours dans votre opulence de nouvelles ressources à vos caprices ? […] Regardez le monde tel que vous l’avez vu dans vos premières années, et tel que vous le voyez aujourd’hui : une nouvelle cour a succédé à celle que vos premiers ans ont vue ; de nouveaux personnages sont montés sur la scène, les grands rôles sont remplis par de nouveaux acteurs : ce sont de nouveaux événements, de nouvelles intrigues, de nouvelles passions, de nouveaux héros, dans la vertu comme dans le vice, qui font le sujet des louanges, des dérisions, des censures publiques ; un nouveau monde s’est élevé insensiblement, et sans que vous vous en soyez aperçus, sur les débris du premier.
La chevalerie du moyen-âge a fait naître un nouveau genre de récits qui brillent d’un vif éclat, d’abord chez les troubadours de la Provence, ensuite dans les ouvrages ingénieux des trouvères au nord de la France. […] Enfin, Lesage, dans Gil-Blas, offrit le premier et le plus parfait modèle du roman de mœurs, genre fécond, par lequel le roman entrait dans des destinées nouvelles. […] Citons seulement le roman historique comme une des formes les plus nouvelles et les plus importantes.
C’est en conversant, de Paris ou de la Bretagne, avec ses amis absents et surtout avec sa fille, c’est en les entretenant des nouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la gloire. […] C’est purement de mes nouvelles que vous aurez ; et voyez ma confiance, je suis persuadée que vous aimez mieux celles-là que les autres… Ma fille, aimez-moi toujours : c’est ma vie, c’est mon âme que votre amitié : je vous le disais l’autre jour ; elle fait toute ma joie et toutes mes douleurs. […] Le péril extrême où se trouve mon fils ; la guerre qui s’échauffe tous les jours ; les courriers qui n’apportent plus que la mort de quelqu’un de nos amis ou de nos connaissances, et qui peuvent apporter pis ; la crainte que l’on a des mauvaises nouvelles, et la curiosité qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés de douleur, et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’inconcevable état de ma tante, et l’envie que j’ai de vous voir : tout cela me déchire, me tue, et me fait mener une vie si contraire à mon humeur et à mon tempérament, qu’en vérité il faut que j’aie une bonne santé pour y résister.
si le jour n’est lui-même qu’une image de la vie, si les heures rapides de l’aube, du matin, du midi et du soir, représentent les âges si fugitifs de l’enfance, de la jeunesse, de la virilité et de la vieillesse, la mort, comme la nuit, doit nous découvrir aussi de nouveaux cieux et de nouveaux mondes1 ! […] A mesure que nous approchions, le trouble de leurs têtes augmentait : comme ils en étaient absents depuis plusieurs années, ils ne pouvaient se lasser d’admirer la verdure des collines, le feuillage des arbres, et jusqu’aux rochers du rivage couverts d’algues et de mousse, comme si tous ces objets leur eussent été nouveaux.
Ainsi les mots nouveaux ne doivent pas être proscrits. […] Le Néologisme ne consiste pas seulement à introduire des mots nouveaux qui sont inutiles. […] Ce sont donc là des façons de parler toutes nouvelles, que les hommes de goût réprouvent, et que les bons écrivains ont le plus grand soin d’éviter. […] Quel nouveau miracle Tient encor mes sens enchantés ! […] « L’infortuné vaisseau, tu vas donc t’exposer à de nouvelles tempêtes !
Arbre gigantesque du nouveau monde. […] Il me semble que cela ne peut être dans les desseins du Seigneur, qui successivement a fait Rome pour l’homme ancien et Paris pour l’homme nouveau. […] Les hommes des nouvelles générations, que cette justice tardive leur soit du moins rendue par le moindre et le dernier d’entre eux, les hommes des nouvelles générations ont pieusement et courageusement continué l’œuvre de leurs pères.
(Suit une lettre de nouvelles.) […] Modèles de Lettres de Nouvelles. […] Son réveil est marqué par de nouvelles attentions dont il est l’objet. […] NOUVEAU SYLLOGISME DU LOUP. […] Nouveau motif d’intérêt.
Sous les auspices de Quinte-Curce, Lambert le Court et le sire de Bernay s’engagent aussi dans un cycle nouveau, dont Alexandre est le héros, et qui rivalise avec celui de Charlemagne ou du roi Arthus. […] Alors, et peut-être sous l’influence des désastres qui attristèrent les dernières croisades, l’invention originale se porte de préférence vers un genre nouveau, le fabliau, dans lequel la malice gauloise va prendre sa revanche d’un long silence. — L’épopée ironique de Renart inaugure la satire populaire de la société religieuse et féodale. […] Cette époque, qui achève la ruine de la féodalité, consacre le triomphe de la monarchie, invente l’imprimerie et découvre l’Amérique, est la transition qui nous conduit du moyen âge à la renaissance, sur le seuil d’un nouveau monde. […] On y voit partout foisonner les sermons, les romans et ces fabliaux dérimés qui vont s’appeler Contes et nouvelles. […] Ce mot exprime bien l’idée d’un âge nouveau que les arts et les lettres, après dix siècles de ténèbres ou de clarté douteuse, réjouissent tout à coup de leur lumière désirée.
Ce que doit faire l’auteur, s’il reproduit sur la scène un personnage connu, ou s’il en invente un nouveau. — 136. […] Vous faut-il des termes nouveaux, pour exprimer des idées nouvelles : eh bien ! […] Quand, au déclin des années, les forêts perdent leurs feuilles, ce sont les premières venues qui tombent les premières ainsi passent les mots vieillis, tandis que les nouveaux s’épanouissent, tout brillants de force et de jeunesse. […] Est-ce un sujet encore vierge que vous risquez au théâtre, un personnage nouveau que vous inventez : qu’il se soutienne jusqu’à la fin, tel qu’il s’est annoncé d’abord, sans jamais se démentir. […] Pour peindre quelqu’un de ces caractères dont on n’a encore qu’une idée générale, communia, et qui n’existent qu’à l’état d’abstraction, on n’a aucun modèle devant soi, point d’auteur qui ait traité le même sujet : on n’a pour guide que la nature. » Exemple : Molière, en prenant l’avare pour sujet d’une de ses comédies, nous a peint un caractère général, communia ; et, par la conduite de sa pièce, par tout ce qu’il fait dire et faire à son Harpagon, personnage nouveau, il a traité ce sujet proprie : il a appliqué à ce personnage nouveau le caractère général d’avare : Harpagon est l’avare personnifié.
À cette réponse ingénieuse, chacun battit des mains et, d’un consentement unanime, on fit passer de main en main à l’aspirant le registre de l’Académie ; il y inscrivit son nom à la suite de ceux des récipiendaires, et traça en marge le nombre de cent qui était celui de ses nouveaux confrères. […] On apprend par là chaque jour les petites nouvelles galantes, les jolis commerces de prose et de vers. […] En effet, je trouve que c’est renchérir sur le ridicule, qu’une personne se pique d’esprit, et ne sache pas jusqu’au moindre petit quatrain qui se fait chaque jour ; et pour moi, j’aurais toutes les hontes du monde, s’il fallait qu’on vînt à me demander si j’aurais vu quelque chose de nouveau que je n’aurais pas vu. […] quel nouveau miracle Tient encor mes sens enchantés ! […] 4° Néologisme Le Néologisme ne consiste pas seulement à introduire les mots nouveaux qui sont inutiles ; ce qui le caractérise encore, c’est l’union bizarre de plusieurs mots qui ne peuvent aller ensemble.
Car la femme attendoit qu’il luy alloit descouvrir deux raisons nouvelles pour mettre les femmes au pas4. […] (Nouvelles, XII.)
Inventez un nouveau calcul, composez un poème sublime, ayez surpassé Cicéron ou Démosthène en éloquence, Thucydide ou Tacite dans l’histoire, je vous accorderai la célébrité, mais non la gloire. […] En effet, le mot histoire y est pris dans son sens étymologique d’information, investigation, recherches, exploration ; mais elle appartient si bien au genre didactique, qu’elle change et se modifie à mesure que des découvertes nouvelles font connaître de nouveaux rapports entre les êtres ; tandis que l’histoire, dans son sens général, ne s’applique qu’aux événements passés et rapportés dans les écrits ou par les traditions. […] La narration des quatre évangélistes et les Actes des apôtres, qui contiennent l’histoire de la vie de Jésus-Christ et les faits immédiatement postérieurs à sa mort, sont appelés le Nouveau Testament 50. […] La narration du Nouveau Testament a le même caractère. […] Réduit à l’ordre purement chronologique, il n’est pas exempt d’une certaine sécheresse, sous laquelle on reconnaît cependant avec plaisir un grand nombre de faits classés avec ordre et clarté ; des portrait^, des remarques et des réflexions qui donnent à cet ouvrage un nouveau prix.
Vous ferez-vous toujours des affaires nouvelles ? […] A suivre ce grand chef l’un et l’autre s’apprête ; Leur cœur semble allumé d’un zèle tout nouveau : Brontin tient un maillet, et Boirude un marteau. […] Quelques vers plus bas, le même auteur est encore imité de nouveau. […] Mais il n’en est pas ainsi du sixième, assez étroit et assez brusquement terminé, où le poëte fait intervenir de nouveaux personnages allégoriques qu’on n’attendait pas, et succéder, avec moins d’inspiration et de bonheur, l’accent de la gravité au ton de la plaisanterie.
Cette puissance, la plus grande de celles qui ont jamais eu leur fondement dans l’opinion, l’accompagna jusqu’à ses derniers moments, où il se vit salué par l’enthousiasme d’une foule enivrée, qui applaudissait en lui au triomphe des idées nouvelles. […] Ne perdez point de vue, au fort de la tempête, Ce panache éclatant qui flotte sur ma tête : Vous le verrez toujours au chemin de l’honneur. » A ces mots, que ce roi prononçait en vainqueur, Il voit d’un feu nouveau ses troupes enflammées Et marche en invoquant le grand Dieu des armées1. […] Il est vrai, dans l’horreur de ce péril nouveau, Je tenais votre fille à peine en son berceau : Ne pouvant la sauver, seigneur, j’allais moi-même Répandre sur son front l’eau sainte du baptême, Lorsque les Sarrasins, de carnage fumants, Revinrent l’arracher à mes bras tout sanglants1. […] ) De quel trouble nouveau tous mes sens sont atteints !
Tous les faits nouveaux que la science a découverts ou que l’imagination a créés ont été distingués parties tenues particuliers. […] Cette manière d’écrire était en usage au Mexique lors de la découverte du nouveau monde. […] Le latin corrompu dominait dans ce nouveau langage. […] On invente de nouvelles choses ; on découvre des choses cachées. […] Les rhéteurs ont ensuite constaté le fait, et donné le nom de tropes à ces mots enrichis d’un nouveau sens.
Les gens de la plaine surtout s’empressèrent de prendre part au nouveau mouvement ; il y eut même de ce côté-là des châteaux attaqués et brûlés. […] si le jour n’est lui-même qu’une image de la vie, si les heures rapides de l’aube du matin, du midi et du soir représentent les âges si fugitifs de l’enfance, de la jeunesse, de la virilité et de la vieillesse, la mort, comme la nuit, doit nous découvrir aussi de nouveaux cieux et de nouveaux mondes ! […] Je lui voue au désert de nouveaux sacrifices. […] plus de sénat ; la république expire, Sous un nouveau Cromwell naît un nouvel empire. […] Ces deux paroles du christianisme, le précepte et l’exemple, sont réunies dans le Nouveau Testament ou l’Évangile.