messieurs, je suis chrétien, et pourtant je m’attendris à ce nom d’honnête homme.
Mirabeau, accusé de trahison par ses ennemis, se défend en ces termes : « — Celui qui a la conscience d’avoir bien mérité de son pays, et surtout de lui être encore utile ; celui que ne rassasie pas une vaine popularité, et qui dédaigne les succès d’un jour pour la véritable gloire ; celui qui veut dire la vérité, qui veut faire le bien public, indépendamment des mobiles mouvements de l’opinion populaire ; cet homme porte avec lui la récompense de ses services, le charme de ses peines et le prix de ses dangers ; il ne doit attendre sa moisson, sa destinée, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible, qui fait justice à tous. » — (Du droit de paix et de guerre. 2e Discours.)
Ils diront que vous avez condamné le sage Socrate ; car ils me donneront ce nom, quoique je ne le mérite pas, pour avoir le droit de vous reprocher ma mort.
Contentons-nous d’ajouter que les étrangers ont partagé notre admiration pour madame de Sévigné : on sait qu’un des auteurs anglais les plus ingénieux, Horace Walpole, lui rendait une espèce de culte, en l’invoquant, comme son modèle de prédilection, sous le nom de Notre-Dame des Rochers.
Voicy son propre9 : c’est pour faire conferer le Conseil d’une ville assiegee avec celuy d’une armee qui la vient secourir et dire toutes les 24 heures ce qu’on pourroit dire de bouche, en quatre ou cinq avec distinction de personnes opinantes, et de leurs noms, et en toutes les langues qui seront entendues par ceux qui en ont besoin.
Et, bien qu’ils se soient vantés d’avoir purgé la terre de la nation des chrétiens, d’avoir aboli le nom chrétien en toutes les parties de l’empire, l’expérience nous a fait voir qu’ils ont triomphé à faux, et leurs marbres ont été menteurs.
Les clochers des villages où ils étaient nés, qu’ils reconnaissaient au loin dans les campagnes, et qu’ils nommaient les uns après les autres, les remplissaient d’allégresse ; mais, quand le vaisseau entra dans le port, et qu’ils virent sur les quais, leurs amis, leurs pères, leurs mères, leurs enfants, qui leur tendaient les bras en pleurant, et qui les appelaient par leurs noms, il fut impossible d’en retenir un seul à bord.
Elles se divisent en deux classes : les unes déclinatives et conjugatives, qui servent à désigner les genres, les nombres, les cas, dans les mots déclinables, et les temps, les nombres, les personnes, les modes dans les verbes ; les autres spécificatives, servant à spécifier le sens général du mot racine, et à former des dérivés de toute espèce : des noms, des adjectifs, des verbes, des adverbes, etc.
— L’éloquence, disait-il, ne mérite le nom d’art qu’autant qu’elle est utile, et elle n’est utile qu’autant qu’elle contribue à rendre les hommes meilleurs. […] Qui a proclamé son nom le premier ? […] Ces tiges desséchées que vous voyez dormir avec leurs étiquettes savantes dans les herbiers des botanistes, ce n’est point la science qui les a créées : hier encore, connues de tous, elles parfumaient les champs et les sentiers, et les petits enfants les saluaient de leurs doux noms populaires.
Qu’est-ce qu’un nom tout seul dans la postérité ?
Et le dernier volume, la Rhétorique, qui offre les préceptes de l’art de bien dire, est approprié pour la classe de ce nom.
La communication, dont le nom seul indique l’objet et désigne les fonctions dans le discours, se propose de tirer, des principes mêmes de ceux à qui l’on parle, l’aveu des vérités que l’on veut établir contre eux.
Le boursouflé et le burlesque disparurent ; mais il resta, sous le nom de style soutenu, je ne sais quelle forme guindée, officielle, académique.
Le récit épique se fait de deux manières : ou le poète parle en son nom, comme dans l’Iliade et la Jérusalem délivrée : c’est la fable simple ; ou le poète se jette tout d’abord au milieu de l’action, et fait ensuite raconter par le héros les faits antérieurs, comme dans l’Odyssée et l’Énéide : c’est la fable composée.
Saint-Marc Girardin est un des noms qui honorent le plus l’université.
Je ne veux point parler ici de ces lettres, fort estimées d’ailleurs, qui sont tout entières à l’adresse du public : de la lettre, elles n’ont que le nom.
Et de fait, les aiguillons que Périclès laissait dans les âmes, les tonnerres qu’il excitait dans les assemblées, les noms de Jupiter et d’Olympien que l’on lui donna, et le temple de la déesse Persuasion, qu’elle-même, selon le dire commun, avait bâti sur ses lèvres, que sont-ce autre chose que des marques et des images de cette monarchie spirituelle4, fondée par la parole dans un état populaire, et de cette espèce de divinité qu’un homme représentait sur la terre ?
On remarque souvent chez un enfant, un ouvrier, un homme d’État, quelque chose qu’on ne qualifie pas d’abord du nom d’esprit, parce que le brillant y manque, mais qu’on appelle l’intelligence, parce que celui qui en paraît doué saisit sur-le-champ ce qu’on lui dit, voit, entend à demi-mot, comprend, s’il est enfant ce qu’on lui enseigne, s’il est ouvrier l’œuvre qu’on lui donne à exécuter, s’il est homme d’État les événements, leurs causes, leurs conséquences, devine les caractères, leurs penchants, la conduite qu’il faut en attendre, et n’est surpris, embarrassé de rien, quoique souvent affligé de tout.
Nom familier qu’on donnait à M. de Lamennais 2.