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87. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111

On a souvent induit de ces ressemblances, qu’Horace lisait et imitait l’ouvrage d’Aristote  rien n’est moins démontré. […] Twining propose ingénieusement, mais sans nécessité, de lire ici ἁπλότητος, et il compare avec ce passage la Rhétorique, I, 9, et le vers 926 (917, éd.

88. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »

La Physionomie Si la physionomie n’était pas expressive, dirions-nous si fréquemment que nous lisons sur la figure, que la physionomie trahit notre langage ? […] « Lire un discours, dit le célèbre d’Aguesseau, c’est lui ôter vie. » L’orateur qui aspire aux grands effets de la parole, qui se flatte d’entraîner, de convaincre son auditoire, ne peut espérer de réussir s’il est aux prises avec un manuscrit ; le bras qui est occupé à, tenir les malencontreuses feuilles reste toujours immobile ; les yeux sont certainement fixés sur le même point, et la voix elle-même se ressent de cette gêne, qui empêche que les mouvements de l’orateur ne prennent leur essor.

89. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

Allez-vous-en lire un peu les préceptes de la santé, et demander aux médecins s’il y a rien de plus préjudiciable à l’homme que de manger avec excès. […] Il n’y a point d’autre ouvrage d’esprit si bien reçu dans le monde et si universellement goûté des honnêtes gens, je ne dis pas qu’il veuille approuver, mais qu’il daigne lire, incapable d’être corrigé par cette peinture, qu’il ne lira point. » 2. […] Nous lisons dans une lettre de Voltaire cette apologie du théâtre : « Les génies français formés par Corneille, Racine et Molière appellent du fond de l’Europe les étrangers qui viennent s’instruire chez nous, et qui contribuent à l’abondance de Paris.

90. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Boétie, 1530 1563 » pp. -

En face de ces misères publiques, La Boétie trouva dans son cœur l’éloquence indignée de Tacite. « On croirait lire, dit M. […] Ainsi les peuples, trouvants beaux ces passetemps, amusés d’un vain plaisir qui leur passoit devant les yeux, s’accoustumoient à servir aussi niaisement, mais plus mal que les petits enfants qui, pour voir les luisants images de livres illuminés12, apprennent à lire.

91. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

C’était une rapsodie assez bonne ; il nous lut à madame de Coulantes et à moi. […] Vous nous l’avez bien lue, — Tant y a, je ne veux pas qu’elle la lise. — Voilà toute h raison que j’en ai eue, jamais il ne fut si fou. […] On pourra lire encore de M.  […] On lira avec intérêt une page de Chateaubriand, intitulée : Les Forêts de l’Amérique. […]  » Au sujet du Sublime des images, on peut lire la Mort de saint Louis, par l’abbé Poulle : on y remarque plusieurs grandes et sublimes images, si fréquentes dans les lieux saints.

92. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Faute d’une préparation suffisante, le nombre est singulièrement restreint des personnes qui aiment à lire tout haut et qui font plaisir en lisant. […] L’origine du mal est dans l’habitude brise dès l’enfance de lire et de réciter en ânonnant. […] Lire comme un acteur jouerait, avec cris, gestes et mouvements, c’est dépasser le but et tomber dans le ridicule. […] Son corps ne lut jamais retrouvé. […] Là, je dors, chante, lis, pleure, étudie et pense.

93. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Je savais que les langues que l’on y apprend sont nécessaires pour l’intelligence des livres anciens ; que la gentillesse des fables réveille l’esprit ; que les actions mémorables des histoires le relèvent, et qu’étant lues avec discrétion elles aident à former le jugement ; que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l’éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que la poésie a des délicatesses et des douceurs très-ravissantes ; que les mathématiques ont des inventions très-subtiles, et qui peuvent beaucoup servir tant à contenter les curieux qu’à faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes ; que les écrits qui traitent des mœurs contiennent plusieurs enseignements et plusieurs exhortations à la vertu qui sont fort utiles ; que la théologie enseigne à gagner le ciel ; que la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement1 de toutes choses et de se faire admirer des moins savants ; que la jurisprudence, la médecine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses à ceux qui les cultivent ; et enfin, qu’il est bon de les avoir toutes examinées, même les plus superstitieuses et les plus fausses2, afin de connaître leur juste valeur et se garder d’en être trompé. […] Outre que les fables font imaginer plusieurs événements comme possibles qui ne le sont point, et que même les histoires les plus fidèles, si elles ne changent ni n’augmentent la valeur des choses pour les rendre plus dignes d’être lues, au moins en omettent-elles presque toujours les plus basses et moins illustres circonstances, d’où vient que le reste ne paraît pas tel qu’il est, et que ceux qui règlent leurs mœurs par les exemples qu’ils en tirent sont sujets à tomber dans les extravagances des paladins de nos romans et à concevoir des desseins qui passent leurs forces. […] Il faut lire la lettre qu’il écrivit à l’un de ses anciens professeurs en lui envoyant un de ses ouvrages : « Je juge bien que vous n’aurez pas retenu les noms de tous les disciples que vous aviez il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans (la lettre est du 15 juin 1637, et Descartes avait quitté le collége en 1612), lorsque vous enseigniez la philosophie à la Flèche, et que je suis du nombre de ceux qui sont effacés de votre mémoire ; mais je n’ai pas cru pour cela devoir effacer de la mienne les obligations que je vous ai, ni n’ai pas perdu le désir de les reconnaître, bien que je n’aie aucune occasion de vous en rendre témoignage, sinon qu’ayant fait imprimer ces jours passés le volume que vous recevrez en cette lettre, je suis bien aise de vous l’offrir, comme un fruit qui vous appartient… » 2.

94. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Puissent ceux qui croient que dans les cours l’intrigue ou le hasard distribue toujours les récompenses, lire quelques-unes de ces lettres que le monarque écrivait après sa victoire ! […] L’effet de ces deux discours serait presque nul à la tribune, et cela est tout simple ; ils n’ont point été composés pour elle ; mais ils sont lus et relus avec un nouvel intérêt, depuis plus de soixante ans ; et c’est un avantage que n’ont point toujours les discours les plus applaudis dans la bouche de l’orateur.

95. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101

Castelvetro a proposé assez heureusement de lire άπλώς, mot souvent employé dans Aristote pour xαθόλου. […] Il ne faut donc pas lire ici χριταί pour ύποχριταί, quelque séduisante que cette leçon puisse paraître.

96. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

Les femmes et les enfants des soldats étaient venus chercher un refuge dans les chambres des ponts supérieurs, et là ils priaient et lisaient l’Écriture sainte avec les femmes des officiers et des passagers. Parmi elles, deux sœurs, avec un recueillement et une présence d’esprit admirables, choisirent à ce moment, parmi les psaumes, celui qui convenait le mieux à leur danger, et se mirent à lire à haute voix, alternativement, les versets suivants : « Dieu est notre retraite, notre force et notre secours dans les détresses.

97. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Les hommes ne pensent pas ainsi : lisez saint Augustin dans sa Vérité de la religion ; lisez l’Abbadie, bien différent de ce grand saint165, mais très digne de lui être comparé quand il parle de la religion chrétienne : demandez à l’abbé de Polignac s’il estime ce livre. […] Il n’appartient qu’à elles de faire lire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate. […] J’ai lu Malherbe et Théophile242. […] Je consens néanmoins qu’ils lisent celui que je vais faire, pourvu qu’ils ne se persuadent pas que c’est tout ce que l’on pouvait dire sur une vérité si éclatante. […] Là, dans la chambre et par tout l’appartement, on lisait apertement302 sur les visages.

98. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Chénier : on les nomme sans façon les classiques de la décadence, on les juge avec une légèreté dédaigneuse, et souvent sans les lire. […] D’abord j’essayai de ranimer cette société endormie : je leur proposai de lire des vers, de faire de la musique. […] Leur valeur tranquille était pareille à un lis sans tache. […] Lorsqu’elle les eut sous sa main, elle les prit l’un après l’autre et les jeta dans le large foyer au milieu des lisons brûlants. […] Elle s’agenouilla devant l’autel et lut avec une grande ferveur les prières des agonisants.

99. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Beaumarchais 1732-1799 » pp. 199-202

Je broche une comédie dans les mœurs du sérail : auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule ; à l’instant un envoyé de je ne sais où se plaint que j’offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu’île de l’Inde, toute l’Égypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d’Alger et du Maroc ; et voilà ma comédie flambée pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l’omoplate en nous disant : « Chiens de chrétiens !  […] Voltaire disait : « sa naïveté m’enchante : quand je le lis, je lui pardonne ses impudences et ses pétulances. »

100. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

— 24, — 10, trignita, lisez trignita. — 46, — 20, maximi, lisez Maximi. — 50, — 27, fatus, lisez factus. […] — 90, — 23, tuiles, lisez briques. […] — 114, — 3, fuêrunt, lisez fuerunt.

101. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Nous avons, autant que possible, évité d’emprunter nos extraits aux ouvrages que les élèves doivent lire ou étudier en entier dans l’une des années du premier cycle. […] et n’avez-vous point lu le docte traité que Sénèque615 a composé de la colère ? […] Parce qu’on sait que depuis peu j’aime les vers, on m’en apporte de toutes les façons. » Le maréchal, après avoir lu, dit au Roi : « Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses : il est vrai que voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal que j’aie jamais lu. » Le Roi se mit à rire, et lui dit : « N’est-il pas vrai que celui qui l’a fait est bien fat677 ? […] Il faisait des extraits de tout ce qu’il lisait, et y ajoutait ses réflexions ; après quoi il mettait tout cela à part, et ne le regardait plus. […] Sa mère était seule, sans secours, sans consolation, noyée dans les larmes ; il ne lut restait rien que le souvenir de sa fortune, de sa beauté, de ses fautes et de ses folles dépenses.

102. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

.), gracieux, mais courts et maigres ; enfin un théâtre déjà suranné, produit et image des temps qui finissaient, mais d’ailleurs toujours goûté, et répondant, faute de mieux, à cet éternel besoin de la représentation et de l’illusion dramatique qui a été, dans tous les temps, un des caractères et une des passions de l’esprit français, et qui faisait applaudir, dans lu première moitié du xvie  siècle, les soties, farces et moralités de Pierre Gringoire (mort en 1534), et au lendemain de l’interdiction des Mystères, l’Abraham sacrifiant, offert par Theodore De Beze aux réfugiés français de Genève. […] Lisez-moi comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les quatrains de Pibrac et les doctes tablettes Du conseiller Mathieu, ouvrage de valeur Et pleins de beaux dictons à réciter par cœur. […] S’il n’est plus lu, il a eu au moins la gloire assurée d’avoir attaché son nom à la première date mémorable du théâtre français. […] Une paix passagère de cinq ans (1580-1585) laissa au public le temps de lire à loisir sa Sepmaine, suivie (1584) de la Seconde Sepmaine en deux « journées » (Adam et Noé), qui ne vaut pas la première. […] Doy-je las de courir me remettre à l’estude, Lire Homere, Aristote, et, disciple nouveau, Glaner ce que les Grecs ont de riche et de beau ; Reste de ces moissons que Ronsard et Desportes Ont remporté du champ sur leurs espaules fortes ; Qu’ils ont comme leur propre549 en leur grange entassé, Esgallant leurs honneurs aux honneurs du passé ?

103. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

« D’abord j’essayai de ranimer cette société endormie : je leur proposai de lire des vers, de faire de la musique. […] « D’abord j’essayai de ranimer cette société endormie : je leur proposai de lire des vers, de faire de la musique.

104. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Je lis dans M. […] Lisez cette page de Voltaire raconiant son voyage à Berlin : « Bientôt après, j’ai traversé les vastes, et tristes, et stériles et détestables campagnes de la Westphalie.

105. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Pour s’instruire d’exemple en dépit de l’envie, Il lira seulement l’histoire de ma vie. […] Fais lire au prince, en dépit de l’envie, Pour son instruction l’histoire de ta vie : D’un insolent discours ce juste châtiment Ne lui servira pas d’un petit ornement. […] Lisez cette lettre de madame de Staël à un de ses fils, et rapprochez la fiction de la réalité : « Je crois de mon devoir de vous écrire, Albert, bien qu’un sentiment de fierté m’empêchât de le faire avec tout autre qu’avec mon fils. […] Nous lisons dans M. […] Je lis dans M. de Lamartine : Jeunesse, amour, plaisir, fugitive beauté ; Beauté, présent d’un jour que le ciel nous envie, Ainsi vous tomberez, si la main du génie   Ne vous rend l’immortalité !

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