Voilà le pronom celui, régime du verbe lis, et en même temps régissant du substantif ami : = Votre frère veut un peu trop tard apprendre à danser. […] La première personne est plus noble que les autres, et la seconde est plus noble que la troisième : = vous, mon frère et moi devons terminer cette affaire. […] Par la raison contraire, on ne dirait pas bien : je vis votre frère cette semaine, ce mois-ci, cette année. […] Dans toute autre signification, on doit dire : à la campagne : = l’armée est en campagne : = mon frère est à la campagne. […] Ne dites donc pas : il est arrivé auparavant son frère ; auparavant que l’affaire fût terminée ; mais, avant son frère ; avant que l’affaire fût terminée.
Et nous les trouverions aussi bien qu’eux si la charité était aussi agissante en nous que la cupidité l’est en eux, et qu’elle nous fît autant appréhender de blesser nos frères, que nous devons regarder comme nos supérieurs dans le royaume de Jésus-Christ, qu’ils appréhendent de blesser ceux qu’ils ont intérêt de ménager pour leur fortune. […] Ce sont les circonstances qui les font naître, et la crainte charitable de choquer nos frères qui nous les fait trouver.
Voir l’édition Garnier frères. […] Édition Garnier frères.)
Vous allez croire sûrement que je veux que votre frère devienne un stoïcien, et qu’il se tue comme Caton, ou qu’il lise notre Sénèque ! […] Ce passage est emprunté à une lettre que Vauvenargues adressait au marquis de Mirabeau ; parlant des conférences morales qu’il avait avec son frère, il vient à disserter sur les livres anciens.
La haine des deux frères est peinte avec énergie, et la scène de l’entrevue très bien traitée. […] mon frère, bonjour ! […] Les sentiments humains, mon frère, que voilà ! […] vous êtes fou, mon frère, que je crois. […] Mon frère est magnifique.
esprit de fraternité, esprit de tendresse et de compassion, qui nous fait sentir les maux de nos frères, entrer dans leurs intérêts, souffrir de tous leurs besoins. […] Adorez donc, quand il se lève, la bonté de Dieu qui pardonne, et ne témoignez pas à votre frère un visage chagrin, pendant que le ciel, et Dieu même, si l’on peut parler de la sorte, lui en montre un si serein et si doux. […] On persuade aux strélitz qu’un de ces frères, nommé Jean, a pris la robe du czar, qu’il s’est mis sur le trône, et qu’il a voulu étouffer le prince Ivan ; on ajoute qu’un malheureux médecin hollandais, nommé Daniel Vangad, a empoisonné le czar Fœdor. […] Aussitôt ils entrent dans le palais, ils y trouvent un des oncles du czar Pierre, Athanase Nariskin, frère de la jeune czarine ; ils le massacrent de la même manière. […] Il épousa une sœur de Colin, laquelle, étant de même humeur que le frère, le rendit très heureux.
La plus grande consolation3 qui vous reste, ce sont la sagesse, la piété et les bonnes mœurs du frère et de la sœur, qui ont rendu tous les offices qu’ils ont pu à leur sœur mourante. […] Le sang de Turenne peut-il crier comme celui d’Abel, tué par son frère ?
Il régna 38 ans ; et voyant que son fils Julius Sylvius étoit peu habile à lui succéder, il laissa ses états à Julius Sylvius Enéas, son frère posthume, et fils de Lavinie, seconde femme d’Enée.
Envoyé en Espagne, il chassa du trône de Castille Pierre le-Cruel, devenu par ses tyrannies le fléau de ses sujets, et assura cette couronne à Henri de Transtamare, son frère.
Tous, avec des épées nues et ensanglantées, dans toutes les parties du Forum, voulaient se jeter sur mon frère, sur un frère rempli de vertus, de courage et d’attachement pour ma personne.
On allait au temple pour demander les faveurs des dieux : ce n’était1 pas les richesses et une onéreuse abondance ; de pareils souhaits étaient indignes des heureux Troglodites ; ils ne savaient les désirer que pour leurs compatriotes ; ils n’étaient au pied des autels que pour demander la santé de leurs pères, l’union de leurs frères, l’amour et l’obéissance de leurs enfants. […] Une ardeur nouvelle s’était emparée de leur cœur : l’un voulait mourir pour son père, un autre pour sa femme et ses enfants, celui-ci pour ses frères, celui-là pour ses amis, tous pour le peuple Troglodite.
A nos yeux attentifs que le spectacle change : Retournons sur la terre, où jusque dans la fange L’insecte nous appelle, et, certain de son prix, Ose nous demander raison de nos mépris2… De l’empire de l’air cet habitant volage, Qui porte à tant de fleurs son inconstant hommage Et leur ravit un suc qui n’était pas pour lui, Chez ses frères rampants qu’il méprise aujourd’hui, Sur la terre autrefois traînant sa vie obscure, Semblait vouloir cacher sa honteuse figure. […] Impétueux enfants de cette longue chaîne, Le Rhône suit vers nous le penchant qui l’entraîne ; Et son frère emporté par un contraire choix2, Sorti du même sein, va chercher d’autres lois.
On le surnomma Brutus, parce qu’il contrefit le stupide et l’insensé, pour échapper à la cruauté du dernier de ces Tarquins, qui avoit fait mourir son père et son frère aîné.
Elle ne l’envoie pas, elle la remet à son frère.
Voyez tous de quels maux les dieux, dans leur colère, Accablent sans remords un dieu qui fut leur frère ! […] … Envoyez-moi mon frère ! […] Allez : vos frères vous attendent ; Ne pensez qu’aux devoirs que vos pays demandent. […] Il s’est fait admirer tant qu’ont duré ses frères ; Mais, comme il s’est vu seul contre trois adversaires, Près d’être enfermé d’eux, sa fuite l’a sauvé. […] Ô mes frères !
Ceux surtout que la précédente avait le plus affligés témoignèrent à celle-ci une consternation qui fit le panégyrique de cette distinction des deux frères. […] Le jeune libertin est entouré de l’aînée de ses sœurs, de sa mère et d’un de ses petits frères. […] Celle-ci a saisi son frère par son habit, et lui dit, par la manière dont elle le tire : « Malheureux ! […] tu repousses ta mère, tu menaces ton père ; mets-toi à genoux et demande pardon. » Cependant le petit frère pleure, porte une main à ses yeux, et, pendu au bras droit de son grand frère, il s’efforce à l’entraîner hors de la maison. […] Vous allez croire, sûrement, que je veux que votre frère devienne un stoïcien, et qu’il se tue, comme Caton, ou qu’il lise notre Sénèque !
Un des principaux articles étoit le mariage de Louis XIV avec l’infante Marie Thérèse ; alliance qui acquéroit à la France des droits à la couronne d’Espagne, si le prince, frère de l’infante, venoit à mourir sans enfans, comme cela arriva.
On trouve sur cette liste héroïque deux Tavannes, François de Guise, un Condé, un Turenne, un Fénelon, un Rabutin, deux Du Bellay, Guillaume, seigneur de Langey, et Martin Du Bellay, tous deux capitaines et diplomates, frères du cardinal et cousins du poète ; et beaucoup d’autres que de pareils noms ne sauvent pas de l’oubli, mais que conserve à l’histoire la collection de Petitot ; et ces deux nobles figures de La Noue, Bras-de-fer (1531-1591), le « Bayard Huguenot », le compagnon de Henri IV, qui a raconté huit ans de combats, et de Coligny (1517-1572), qui a raconté le siège de Saint-Quentin (1557). […] Et, comme j’ai esté le premier de six frères que nous avons estés, il a falleu que je fisse cognoistre le nom de Monluc, de notre maison, avecques autant de périlz et hasardz de ma vie que soldat ny cappitaine qu’aye jamais esté. […] Mais, de ee qui m’est resté pour tesmoigner de la bienveillance de vostre majesté, qui est la declaration qu’il lui a pleu faire en la place de mon contract de mariage, où le dot que les Rois mes peres et freres m’ont laissé m’est confirmé en termes et privileges respondans à ma qualité, il n’est en la puissance de créature qui vive, non pas mesme de vostre majesté, à qui je ne voudrois refuser mon sang ni ma vie, de m’en faire jamais rien ceder, connoissant que ce me seroit une indignité irreparable et une marque de desfaveur de vostre majeste, qu’aussy l’on ne pourra faire une seule breche à ladicte déclaration de nonante et neuf228, qui me tient lieu de contract de mariage, qu’elle ne soit du tout annullée, et par conséquent le peu de bien que les Rois mes peres et frères mont laissé pour dot à l’abandon : indignité et cruauté aussy inaudite à personne de ma qualité que peu convenable à l’accoustumée bonté de vostre majesté et au respect qu’il a pleu à vostre majesté porter à la maison des Rois dont je suis sortie. […] Saint François de Sales (1567-1622) Notice François de Sales, canonisé en 1665, naquit près d’Annecy, dans ce pays de Savoie qui donna, après lui, aux lettres françaises Vaugelas, Saint-Réal et les frères de Maistre. […] Ame douce, tendre et mystique, « voilà mon petit ménage », disait-il des enfants ; il disait des oiseaux « mes frères ».
Outre les sujets nombreux que nous présente l’Ancien Testament dans Caïn et Abel, Abraham et les patriarches, Joseph et ses frères, Moïse protégeant dans le désert les tilles de Jethro, Ruth et Noémi, David, poète et pasteur, que de pastorales ne pourrait-on pas composer sur le mystère si suave de la Nativité, sur les entretiens des anges avec les bergers, sur les paraboles si touchantes de l’Enfant prodigue revenu vers son père, du bon Pasteur qui cherche la brebis égarée, etc. ? […] Des symétries : Il m’appelait sa sœur, je l’appelais mon frère ; Nous mangions même pain au logis de mon père ; Ce pendant qu’il y fut, nous vécûmes ainsi : Tout ce que je voulais, il le voulait aussi.