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30. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295

Montaigne est mort : on met son livre sur son cercueil ; le théologal Charron6 et mademoiselle de Gournay7, celle-ci, sa fille d’alliance, en guise de pleureuse solennelle, sont les plus proches qui l’accompagnent, qui mènent le deuil, ou portent les coins du drap, si vous voulez. […] Femme célèbre, née en 1566, morte en 1645 ; Montaigne l’appelait sa fille d’alliance.

31. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

La jolie petite fille que c’est ! […] Vous n’êtes point gentilhomme, vous n’aurez point ma fille. […] J’ai du bien assez pour ma fille ; je n’ai besoin que d’honneurs, et je veux la faire marquise. […] c’est la « fille de M. […] J’ai beau chercher ma chère fille, je ne la trouve plus, et tous les pas qu’elle fait l’éloignent de moi.

32. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Lettre de madame de Sévigné à sa fille. […] Ma fille, vous souhaitez que le temps marche ; vous ne savez ce que vous faites, vous y serez attrapée ; il vous obéira trop exactement, et quand vous voudrez le retenir, vous n’en serez plus la maîtresse. […] Votre portrait triomphe sur ma cheminée ; vous êtes adorée maintenant en Provence, et à Paris, et à la cour, et à Livry ; enfin, ma fille, il faut bien que vous soyez ingrate ; le moyen de rendre tout cela ? […] Tel est ce mot de madame de Sévigné à, sa fille : J’ai mal à votre poitrine ; expression de génie, si l’on peut appeler ainsi ce que le cœur a inventé. […] Fille aimable du bienfait, tu te fais reconnaître à ton tour : tu ménages, dans l’ordre social, un doux échange de procédés et un commerce de tendres affections.

33. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Votre fille ! […] Vous méritiez, ma fille, un père plus heureux. […] Ah, ma fille ! […] Allons voir Lisimon, menez-moi chez sa fille. […] Laissez cette fille, et pour cause.

34. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

combien frémira son ombre épouvantée, Lorsqu’il verra sa fille à ses yeux présentée, Contrainte d’avouer tant de forfaits divers, Et des crimes peut-être inconnus aux enfers ? […] Un Dieu cruel a perdu ta famille, Reconnais sa vengeance aux fureurs de ta fille. […] fille de Davidb, vous parlez à ce traître ? […] Il épouse Mademoiselle ; ma foi, par ma foi, ma foi jurée, Mademoiselle, la grande Mademoiselle, Mademoiselle, fille de feu Monsieur, Mademoiselle, petite-fille de Henry IV, mademoiselle d’Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de Montpensier, mademoiselle d’Orléans, Mademoiselle, cousine germaine du Roi ; Mademoiselle, destinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France, qui fût digne de Monsieur. » Il y a une espèce de suspension qui badine et qui se joue de l’attention du Lecteur.

35. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Ce grand cœur qui paraît aux discours que tu tiens Par tes yeux, chaque jour, se découvrait aux miens ; Et croyant voir en toi l’honneur de la Castille, Mon âme avec plaisir te destinait ma fille. […] Chimène, fille du comte, vient demander au roi d’Espagne le châtiment de Rodrigue, qui a tué Gomès en combat singulier. […] Prends courage, ma fille, et sache qu’aujourd’hui Ton roi te veut servir de père au lieu de lui. […] Prends du repos, ma fille, et calme tes douleurs.

36. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

afin que Dieu, qui dote les familles, Donne à vos fils la force, et la grâce à vos filles ; Afin que votre vigne ait toujours un doux fruit ; Afin qu’un blé plus mûr fasse plier vos granges ; Afin d’être meilleurs, afin de voir les anges   Passer dans vos rêves la nuit ! […] La prière pour tous Ma fille ! […] Ma fille, va prier ! 

37. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Colletet, les Hardy, unis à la fille adoptive de Montaigne, la belliqueuse Mlle de Gournay, cherchassent à raviver cette gloire morte en lui consacrant une édition monumentale, qui laissa le public indifférent. […] Docteur en médecine il fut attaché à Marguerite de France, fille de François Ier et femme du duc de Savoie ; il la suivit à Turin et y mourut. […] Ne consomme ton âge à conduire mes pas, La fleur de ta jeunesse avec moy n’use pas, Retire toy, ma fille. […] ma fille : vois tu pas Que mon pere m’appelle et m’attire au trespas ? […] Mais le vice n’a point pour mere la science, Et la vertu n’est point fille de l’ignorance.

38. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Le vieux sergent (1823) Près du rouet de sa fille chérie, Le vieux sergent se distrait de ses maux, Et d’une main que la balle a meurtrie Berce en riant deux petits-fils jumeaux4 Assis tranquille au seuil du toit champêtre, Son seul refuge après tant de combats5, Il dit parfois : « Ce n’est pas tout de naître ; Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas !  […] Sa fille alors, interrompant sa plainte, Tout en filant, lui chante à demi-voix Ces airs proscrits qui, les frappant de crainte, Ont en sursaut réveillé tous les rois2.

39. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

La poésie est fille du ciel, dit M. de Riancey, et l’hymne a été son premier cri. […] On peut citer les suivantes : l’élégie de Martial de Paris sur la mort de Charles VII : Mieux vaut la liesse ; une pièce de Christine de Pisan sur son veuvage, qui se recommande par la douce mélancolie de la pensée, et la forme ingénieuse sous laquelle elle est présentée : Seulette je suis… ; une élégie de du Bellay, qui paraît avoir inspiré Malherbe dans ses stances à Duperrier : La Rose journalière ; la Brièveté de la vie, par Ronsard ; les Plaintes de Théophile dans sa prison ; les Stances de Malherbe à Duperrier sur la mort de sa fille ; Aux Nymphes de Vaux, par La Fontaine ; A Philomèle, par J. […] La timide romance exhale mollement Une plainte sans art, fille du sentiment ; Elle aime à parcourir le domaine des larmes. […] Fille aimable de la folie, La chanson naquit parmi nous ; Souple et légère elle se plie Au ton des sages et des fous. […] Le Cantique des cantiques, qui a dû être composé à l’occasion du mariage de Salomon avec la fille du roi d’Égypte, a mérité d’être considéré par les Pères comme l’épithalame de l’anion de Jésus-Christ avec son Église.

40. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

C’est à la simple et franche vérité que je rends hommage quand je vous assure que je vous aime, que je vous adore, qu’il n’est pour moi point de bonheur sans le vôtre, que je ne supporte votre absence et les ennuis de la retraite, qu’afin de me rendre plus digne de vous, et de vous faire trouver un jour votre amie dans la plus respectueuse et la plus tendre des filles. Joséphine d’H… * Madame de Sévigné à sa fille. […] Une dame très respectable étant un jour au chevet du lit d’une de ses filles qui était en danger de mort, s’écriait, en fondant en larmes : Mon Dieu, rendez-la-moi, et prenez tous mes autres enfants. Un homme qui avait épousé une de ses filles, t’approcha d’elle, et la tira par sa manche : Madame, lui dit-il, les gendres en sont-ils ? […] « Un jour, Bernardin assistait à la toilette de sa mère, en se réjouissant de l’accompagner à la promenade ; tout à coup il fut accusé d’une faute assez grave par une bonne fille nommée Marie Talbot, dont, malgré cette aventure, il conserva toujours le plus touchant souvenir.

41. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Les filles de Nérée ont volé près de toi. […] Hellé, fille du roi de Thèbes, traversa, sur un bélier, le détroit de Thrace pour échapper à sa belle-mère Ino.

42. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Elle se met en mer au mois de février, malgré l’hiver et les tempêtes ; et sous prétexte de conduire en Hollande la princesse royale sa fille aînée2, qui avait été mariée à Guillaume, prince d’Orange3, elle va pour engager les Etats dans les intérêts du roi, lui gagner des officiers, lui amener des munitions. […] Charles Ier avait épousé en 1625 Henriette de France, fille de Henri IV : c’était le dernier enfant de ce prince. […] Henriette d’Angleterre, fille de Henriette de France et de Charles Ier, roi d’Angleterre.

43. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Donnons de cette femme célèbre une lettre écrite à sa fille, le 20 février 1671, sur un incendie dont elle a été témoin ; ce sera, en même temps, un exemple de sa manière et un modèle pour les jeunes gens : Vous saurez qu’avant-hier au soir mercredi, après être revenue de chez M. de Coulanges, où nous faisions nos paquets les jours d’ordinaire, je songeai à me coucher. […] Je crus même entendre qu’on parlait de ma pauvre petite fille ; je m’imaginai qu’elle était brûlée.

44. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Andromaque et Clytemnestre aiment, celle-ci sa fille et celle-là son fils, d’un amour désintéressé ; Agrippine n’aime son fils que pour elle-même. […] Clytemnestre aime sa fille et elle la défend contre Agamemnon. […] Elle combat la résolution d’Agamemnon avec emportement et avec éloquence ; elle excite Achille à défendre sa fille. […] Jeune et sans expérience, il attaque un guerrier renommé dont il aime la fille. […] Riche enfin, il étale un luxe fastueux, il éclipse les plus grands seigneurs, il achète leurs châteaux ou leur donne ses filles en mariage.

45. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Mais comme dans tous les genres de poésie, on doit avoir en vue l’utilité, il faut dans celui-ci ne choisir que des sujets, dans lesquels le changement de nature soit la punition du crime, ou la récompense de la vertu ; tels que Philémon et Baucis, et les filles de Minée, que La Fontaine a si bien traités. […] Des vœux outrés, des projets vastes, Des rois vaincus par des tyrans, Des murs que la flamme ravage, Des vainqueurs fumants de carnage, Un peuple aux fers abandonné, Des mères pâles et sanglantes Arrachant leurs filles tremblantes Des bras d’un soldat effréné. […]                      Nos chefs, enflammés de zèle,                      Chantent la force immortelle                      Du Dieu qui sauva leurs jours ;                      Et nos filles triomphantes                      Mêlent leurs voix éclatantes                      Au son bruyant des tambours. […]                    Malheur à tes peuples pervers, Reine des nations, fille de Babylone314                    La foudre gronde dans les airs Le Seigneur n’est pas loin : tremble, descends du trône. […] Voyez le mot Mémoire (Filles de), ibid.

46. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

On ne se rappelle guère, des idylles de Mme Deshoulières, que celle qu’elle a faite pour recommander ses filles à Louis XIV après la mort de son mari, et qui commence par ces mots : Dans ces prés fleuris Qu’arrose la Seine, Cherchez qui vous mène, Mes chères brebis90. […] Ce poète a supposé que des femmes ou filles de héros, séparées de leurs maris ou de leurs pères, leur écrivaient des lettres dans lesquelles elles peignaient leur impatience de les revoir. […] C’est une admirable élégie que la consolation adressée par Malherbe à Du Perrier sur la mort de sa fille, où l’on trouve ces beaux vers : Ta douleur, Du Perrier, sera donc éternelle ? […] Le malheur de ta fille au tombeau descendue         Par un commun trépas, Est-ce quelque dédale où ta raison perdue         Ne se retrouve pas ? […] pleure, fille infortunée !

47. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Le Paria, Marino, Louis XI, les Enfants d’Édouard, la Fille du Cid, etc., sont des ouvrages qui restent dans toutes les mémoires, et dont la place est déjà marquée parmi les chefs-d’œuvre de notre théâtre. […] Dans Inès, le fils d’un roi est marié secrètement avec une fille d’honneur de la reine, tandis que ce roi veut le marier avec la propre fille de cette même reine : dans la parodie, c’est Pierrot, fils d’un bailli, qui est marié secrètement avec la servante de la maison, tandis que son père veut le marier avec la fille de la baillive.

48. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

——————————— Non, non, sans le secours des filles de mémoire144, Vous vous flattez en vain, partisans de la gloire, D’assurer à vos noms un heureux souvenir. […] Nous avons cependant de très beaux vers en ce genre, tels que ceux-ci de Racine : Hé bien, filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ? […] Voyez le mot Mémoire (Filles de), dans les notes, à la fin de ce Volume.

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