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52. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Le lieu où les feux étaient allumés et les bêtes-déchaînées s’appelait, en la langue de la primitive Église, la place où l’on donne des couronnes. […] Son style est plein de feu. […] Feu Madame de Choisi en proposa une à Saint-Cloud, et dit en badinant à Madame de Vendôme, qu’il fallait donner la comédie à M. de Lisieux. […] Des capucins446 pleins de charité et d’adresse, travaillèrent si bien qu’ils coupèrent le feu. […] Un feu pur et doux l’anime ; une imagination réglée la colore.

53. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

    On m’appelle soldat : je fais gloire de l’être ; Au feu roi par trois fois je le fis bien paraître. […]     Voilà dont le feu roi me promit récompense ; Mais la mort le surprit comme il la résolvait. […] C’est là qu’en arrivant, plus qu’en tout le chemin, Vous trouverez partout l’horreur du nom romain, Et la triste Italie encor toute fumante Des feux qu’a rallumés sa liberté mourante. […] J’ai cent moyens tout prêts pour m’empêcher de vivre, La rivière, le feu, le poison et le fer. […] Quant aux autres talents, l’ode, qui baisse un peu, Veut de la patience, et nos gens ont du feu.

54. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Cela peut fort bien m’être échappé dans le feu de la composition. — Oh ! […] Personne n’ignore combien il a désapprouvé tout ce qui a été fait en leur faveur, et qu’il ne l’a soutenu depuis la Régence que par respect pour la volonté du feu Roi. […] J’étais mineur, et dans l’idée du feu Roi, M. du Maine était prince du sang et habile à succéder à la couronne. […] Il y en a qui ont allumé du feu sous une roche ; ils s’occupent à ranimer une femme expirante, et j’espère qu’ils y réussiront. […] Les feux de l’aurore ne sont pas si doux que les premiers regards de la gloire.

55. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

Nous disons que l’âme de l’homme est un feu inextinguible et perpétuel ; qu’elle est originaire du ciel ; que c’est une partie de Dieu même1 : et par conséquent qu’il y a bien plus d’apparence qu’elle se ressente de la noblesse de sa race que de la contagion de sa demeure ; qu’il est bien plus à croire qu’elle dure, pour se réunir à son principe, pour acquérir la perfection de son être, pour devenir raison toute pure, qu’il n’est à croire qu’elle finisse, pour tenir compagnie à la matière, pour s’éloigner de sa véritable fin, pour courir la fortune de ce qui est son contraire plutôt que son associé. […] Avant que de se perdre, il a eu le loisir de perdre les peuples et les Etats, de mettre le feu aux quatre coins de la terre, de gâter le présent et l’avenir par les maux qu’il a faits et par les exemples qu’il a laissés… Mais il faut toujours en venir là.

56. (1839) Manuel pratique de rhétorique

si lorsqu’on appliquait sur ses membres des feux, des lames ardentes, et les autres instruments du supplice, tu n’étais point, touché de ses plaintes et de ses cris lamentables, comment pouvais-tu être insensible aux pleurs et aux gémissements des citoyens romains présents à cet affreux spectacle ? […] Les bourreaux interdits n’osent plus approcher ; Ils jettent en tremblant le feu sur le bûcher, Ils détournent la tête. […] Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, dont les gros bataillons, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes parts ! […] On cite, dans Virgile, la fameuse imprécation de Didon : « Soleil, qui éclaires tout de tes feux sur la terre ! […] Nous empruntons presque tout ce qui suit sur la manière d’analyser un morceau littéraire à l’excellent ouvrage de feu Sabatier : Étude de la langue maternelle, ouvrage que son auteur n’eut pas manqué de compléter sans doute, si la mort ne fût venue l’enlever au milieu de ses travaux.

57. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Jamais l’enthousiasme et le feu de la poésie ne doivent nuire à la progression méthodique des idées et à la marche régulière de la raison92. […] Properce a plus de feu, Tibulle plus de douceur et de perfection dans le style ; Ovide, plus de variété. […]         Les feux célestes le couronnent,         Et les flammes qui l’environnent         Sont ses vêtements éternels. […] Horace, le premier et le seul des Latins qui ait réussi parfaitement dans l’ode, s’était rempli de la lecture de tous les lyriques grecs ; il a, selon les sujets, la gravité et la noblesse d’Alcée et de Stésichore, l’élévation et la fougue de Pindare, le feu et la vivacité de Sapho, la mollesse et la douceur d’Anacréon117. […] Avant lui, nos lyriques faisaient paraître assez de génie et de feu ; mais, la tête remplie des plus belles expressions des poètes anciens, ils faisaient un galimatias pompeux de latinismes et d’hellénismes, qu’ils lardaient de pointes, de jeux de mots et de rodomontades.

58. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

L’auteur nous peint les efforts inutiles du malheureux voyageur, luttant avec désespoir contre les tourbillons de neige et la rigueur du froid, ses terreurs affreuses, l’obscurité de la nuit qui vient augmenter son malheur, et enfin sa triste et cruelle agonie, loin de sa femme et de ses enfants qui l’attendent en lui préparant les vêtements chauds et un feu clair pour réchauffer ses membres engourdis. […] En vain sa femme, attendant soir retour, lui prépare un feu clair et des vêtements chauds ; en vain ses petits-enfants, regardant par la fenêtre au travers des ténèbres, appellent leur père avec les cris et les larmes de l’innocence. […] Marmont et Gassendi placent leurs bouches à feu dans des troncs d’arbres creusés ; les cartouches dans des caisses légères ; les affûts, les provisions, les magasins sur des traîneaux faits à la hâte ou sur ceux du pays ; puis, 17 mai, tout s’élance ; les soldats montent, au cri de Vive le premier consul ! […] Et cette strophe d’une Ode sur la mort :         Dans ce las de poussière humaine, Dans ce chaos de boue et d’ossements épars, Je cherche, consterné de cette affreuse scène,         Les Alexandre, les César ; Cette foule de rois, fiers rivaux du tonnerre ; Ces nations, la gloire et l’effroi de la terre,         Ce peuple roi de l’univers, Ces sages dont l’esprit brille d’un feu céleste. […] vous qui deviez, défendre mon peuple comme une vigne dont vous aviez la garde ; vous qui deviez lui servir de haie et de rempart, c’est vous-mêmes qui avez ravagé cette vigne et qui l’avez ruinée comme si le feu y avait passé !

59. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Vous comprenez que cette modestie, cette douce et harmonieuse simplicité disposent notre esprit en faveur de l’auteur et de son œuvre ; nous devenons les amis de l’écrivain qui ne met pas tout en feu en arrivant, Et pour donner beaucoup ne nous promet que peu. […] Celui-ci sortant à peine de la vie réelle ne peut être, dès l’abord, affecté comme l’écrivain dont l’âme s’est échauffée peu à peu au feu de ses méditations. […] mais le làche s fui les feux d’Hector, Que mol j’si bravés seul, seul chassés de ce bord !

60. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Aussi cet ouvrage exige-t-il toute la vigueur, toute la hardiesse, tout le feu, toute l’étendue du génie. […] Comme l’élocution doit toujours être en harmonie avec le sujet, la diction, dans un poème aussi noble et aussi sublime que l’épopée, devra se faire remarquer par un caractère d’élévation inspirée, qui ne laisse jamais refroidir le sentiment, ni tomber la pensée, ni s’obscurcir les peintures, s’avilir les termes, et qui, dans tout, porte le mouvement, la couleur et le feu. Le poète est inspiré dans l’ode et dans l’épopée ; mais, dans l’ode, son inspiration est prophétique : son cœur est dans l’ivresse du transport ; le poète, possédé du dieu qui l’inspire, y peint avec des traits de feu le sentiment qui l’anime, pour remplir notre âme. […] Virgile a peut-être moins de force, de feu et de sublimité dans ses peintures, mais il a une majesté plus soutenue, et plus de sagesse et de goût. […] Il faut que son récit soit une vraie peinture qui frappe et qui attache, un feu vif qui embrase, un mouvement impétueux qui remue et qui entraîne : autrement ce serait le récit d’un simple historien.

61. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Tu as tort, puisqu’elle leur est si cher vendue et qu’elle dure si peu : c’est un feu de paille, un songe qui passe. […] Tu l’as assassiné, canonizé l’assassinateur et faict des feux de joye de sa mort. […] n’auroient-ils pas dit qu’il ne falloit pas recommencer une entreprise où trois de nos rois avoient manqué, et à laquelle le feu roi n’avoit osé penser ! […] Il fut l’esprit mêlé à ce foudre qui a rempli l’Allemagne de feux et d’éclairs, et dont le bruit a été entendu par tout le monde. […] Tout est en feu, jusque sur les bords de la rivière d’Oise.

62. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Voici une définition oratoire en trois points bien distincts. 1º La médisance est d’abord comparée à un feu dévorant, Voyez les effets du feu et, appliquez-les à ce vice. […] L’écume des vagues ressemble à du feu — … Le mer est un volcan — … Le matin la tempête s’apaise. […] Le jeune peintre Robert voulant visiter les catacombes prit un feu et un flambeau et pénétra hardiment dans ces routes ténébreuses. […] Il avoue qu’Antioche a été comblée des bienfaits de l’empereur, et qu’elle mérite à cause de son ingratitude d’être livrée au fer et au feu. […] Restes d’Israël, passez à la droite ; Moment de Jésus-Christ, démêlez-vous de cette paille destinée au feu.

63. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

J’avais dessein de vous conter que le roi arriva hier au soir à Chantilly : il courut un cerf au clair de la lune ; les lanternes firent des merveilles ; le feu d’artifice fut un peu effacé par la clarté de notre amie2 ; mais enfin, le soir, le souper, le jeu, tout alla à merveille. […] M. le prince alla jusque dans la chambre de Vatel et lui dit : « Vatel, tout va bien ; rien n’était si beau que le souper du roi. » Il répondit : « Monseigneur, votre bonté m’achève ; je sais que le rôti a manqué à deux tables. — Point du tout, dit M. le prince ; ne vous fâchez point ; tout va bien. » Minuit vint, le feu d’artifice ne réussit pas, il fut couvert d’un nuage : il coûtait seize mille francs.

64. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu ; il sait réprimer ses mouvements : non seulement il fléchit sous la main qui le guide, mais il semble consulter ses désirs ; et obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère, ou s’arrête, et n’agit que pour y satisfaire. […] L’animal étonné, qu’un poids nouveau tourmente, Bat son poitrail en feu de sa bouche écumante, Élargit ses naseaux, et redouble, heurtés, Ses bonds tumultueux au vertige empruntés ; Son œil indépendant brille en topaze bleue ; En panache de guerre il agite sa queue ; Par ses hennissements il réclame, irrité, Loin des jeux du Djérid, l’air de la liberté ; S’allonge, s’accourcit, se penche, se dérobe ; Ses veines en réseau se gonflent sous sa robe ; Il cache sous ses crins, attristés de l’affront, L’étoile de sa race empreinte sur son front ; Saute comme un bélier, tourne comme un orage, Sans pouvoir loin de lui secouer l’esclavage. […] Ainsi, les mots chaleur, éclat expriment, dans le sens propre, des propriétés du feu ; on dit la chaleur, l’éclat de la flamme ; mais si l’on dit la chaleur du combat ou du style, l’éclat de la vertu ou de la beauté, on prend ces mots dans le sens figuré. […] C’est ainsi que l’on dit : La dureté de l’âme, le printemps de la vie, les glaces de l’âge, les songes de l’espérance, la rapidité de la pensée, le feu des passions, bouillant de colère. […] Le soir, dit-il, toute la nature rend hommage au Créateur : L’univers est le temple, et la terre est l’autel ; Les cieux en sont le dôme, et ces astres sans nombre, Ces feux demi-voilés, pâle ornement de l’ombre, Dans la voûte d’azur avec ordre semés, Sont les sacrés flambeaux pour ce temple allumés ; Et ces nuages purs qu’un jour mourant colore, Et qu’un souffle léger, de couchant à l’aurore, Dans les plaines de l’air repliant mollement, Roule en flocons de pourpre au bord du firmament, Sont les flots de l’encens qui monte et s’évapore Jusqu’au trône du Dieu que l’univers adore.

65. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Le plan de cette conjuration était de tuer les deux consuls, d’égorger tous les sénateurs, et de mettre le feu en même temps dans les douze quartiers de Rome. […] Élie, prophète d’Israël, qui, après avoir opéré un grand nombre de miracles, fut enlevé au ciel sur un char de feu, vers l’an 895 avant Jésus-Christ. […] Son maître ayant été enlevé par un tourbillon de feu, lui laissa son manteau et son esprit prophétique. […] Aussi les poètes disent-ils que les flammes qui sortent du sommet de cette montagne, ne sont que les feux de la foudre qu’Encelade vomit. Selon la fable aussi, Vulcain, fils de Jupiter et de Junon, et dieu du feu, a ses forges établies dans les cavernes de ces deux montagnes.

66. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

L’enthousiasme ne consiste pas dans un délire factice qui porte certains poètes à parler de leur feu, de leur sainte ivresse, etc., ni dans des apostrophes comme celle-ci : Que vois-je ? […] Son âme, échauffée d’un feu divin, nous a embrasés de la même flamme : il faut que ce feu conserve jusqu’au bout sa force et son activité. […] Il faut que sa morale soit revêtue des plus brillantes couleurs, et que ses spéculations les plus abstraites soient animées de tout le feu de la poésie, comme on le voit dans l’Hymne au Christ, de Lamartine. […] L’imagination domine dans le genre gracieux ; c’est le caractère de Catulle, doué de beaucoup de goût, de grâce et de naturel, et d’Ovide, chez qui l’excessive abondance de l’imagination et le feu pétillant de l’esprit refroidissent presque partout le sentiment.

67. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Le lendemain, quand je vins à tirer mon œuvre, ayant premièrement ôté le feu, mes tristesses et douleurs furent augmentées si abondamment que je perdis toute contenance. […] (Discours admirables : de l’art de terre, de son utilité, des émaux et du feu.) […] Ils furent surpris, en entrant dans la cuisine, où le chevalier rendait volontiers sa première visite, de voir six broches chargées de gibier devant le feu, et l’appareil d’un festin magnifique par toute la cuisine. […] On l’a vu fort affligé à la mort du feu roi de Prusse et de l’électrice Sophie961. […] Ils ajoutent qu’il leur faut absolument livrer le jeune Ivan Nariskin, qu’ils cherchent en vain depuis deux jours ; qu’il est sûrement caché dans le palais, qu’ils y mettront le feu si on ne leur donne leur victime.

68. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Représentez-vous un de ces salons du dix-huitième siècle, où une réflexion profonde de Montesquieu, un paradoxe de Rousseau, une boutade de l’abbé Galiani venaient interrompre une improvisation de Diderot et attiser le feu de sa verve brûlante. […] Qu’il ait le feu sacré, c’est-à-dire une grande passion pour son art : qu’il l’étudie sans relâche ; qu’il apporte à ses exercices l’ardeur et l’opiniâtreté sans lesquelles on ne fait rien de grand dans la vie. […] Quand viendra le combat, c’est-à-dire l’argumentation, c’est alors qu’il sera temps de démasquer vos batteries et de aire feu de toutes vos pièces. […] — Émotion de novice, direz-vous encore, impression passagère, à laquelle on s’endurcit par la pratique, comme le soldat s’habitue au feu et le marin à la tempête ! […] Un soldat qui dit que le canon gronde ou que les boulets pleuvent fait une métaphore ; un maire qui dit que sa commune compte soixante feux fait une synecdoche.

69. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Mais, docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu, il sait réprimer ses mouvements : non-seulement il fléchit sous la main de celui qui le guide, mais il semble consulter ses désirs ; et, obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère ou s’arrête, et n’agit que pour y satisfaire. […] Les Indiens, frappés de l’éclat et du feu que rendent les couleurs de ces brillants oiseaux, leur avaient donné les noms de rayons ou cheveux du soleil.

70. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Je m’abreuve surtout des flots que le Permesse, Plus féconds et plus purs fit couler dans la Grèce ; Là, Prométhée ardent, je dérobe les feux Dont j’anime l’argile, et dont je fais des dieux. […] Brillante sur ma tige, et l’honneur du jardin, Je n’ai vu luire encor que les feux du matin3,  Je veux achever ma journée.

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