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26. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

« Entrez, entrez, messieurs, criait notre Jacqueau ; C’est ici, c’est ici qu’un spectacle nouveau3 Vous charmera gratis.

27. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Cet air de honte et de timidité que vous lui voyez dans la vie civile s’était tourné dans les affaires en air d’apologie1 ; il croyait toujours en avoir besoin : ce qui, joint à ses Maximes qui ne marquent pas assez de foi à la vertu2, et à sa pratique, qui a toujours été de chercher à sortir des affaires avec autant d’impatience qu’il y était entré, me fait conclure qu’il eût beaucoup mieux fait de se connaître et de se réduire à passer, comme il l’eût pu, pour le courtisan le plus poli et pour le plus honnête homme, à l’égard de la vie commune, qui eût paru dans son siècle. […] Fléchier disait avec plus de raison : « Déjà, pour l’honneur de la France, était entré dans l’administration des affaires un homme plus grand par son esprit et par ses vertus que par ses dignités et par sa fortune ; toujours employé, et toujours au-dessus de ses emplois ; capable de régler le présent et de prévoir l’avenir ; d’assurer les bons événements et de réparer les mauvais ; vaste dans ses desseins, pénétrant dans ses conseils, juste dans ses choix, heureux dans ses entreprises, et, pour tout dire en peu de mots, rempli de ces dons excellents que Dieu fait à certaines âmes qu’il a créées pour être maîtresses des autres, et pour faire mouvoir ces ressorts dont sa providence se sert pour élever ou pour abattre, selon ses décrets éternels, la fortune des rois et des royaumes. » 1.

28. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Cette chambre où j’entrais toujours, hélas ! […] Le voilà entré : il rit, il crie, il éclate ; on bouche ses oreilles, c’est un tonnerre. […] Je n’avais pas encore mangé le premier morceau, que l’hôte entra suivi de l’homme qui l’avait arrêté dans la rue. […] La porte ouverte, je voulus entrer ; mais à peine eus-je fait quelques pas, que je m’arrêtai. […] Prêt à entrer, je distingue la voix de M.

29. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Docile : il comprendra, il entrera sans effort, sans fatigue, dans l’esprit du sujet ou de la cause. […] Aujourd’hui surtout que l’on nous donne en mille romans la monnaie du vieux poëme épique, comme en mille lithographies et en mille statuettes, celle de la peinture et de la sculpture, le plus mince fabricant de nouvelles croirait déroger en débutant tout bonnement comme les contes de fées : « Il était une fois un roi… ou un bûcheron. » Ouvrez le premier roman venu, vous êtes sûr d’y trouver, après un titre plus ou moins prétentieux, quelque chose comme ceci : « Vers la fin du mois d’octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal… » ou, pour varier : « Vers la fin du mois de septembre 1800, un étranger arriva devant le palais des Tuileries… » ou bien : « Assez, Caroline, voici la nuit ; remettons à demain vos réflexions sur cette lecture… » ou encore : « Voyez ce brick ! […] Chaque fois que s’épargnant ces préparations, ces confidences sans intérêt, l’on peut tout d’abord entrer dans le vif de l’action, il est bien de le faire, quitte à plaquer çà et là des fragments d’exposition, à l’heure où ils deviendront nécessaires, et dans un moment où le lecteur portera déjà un intérêt assez vif au sujet qui sa déroule pour désirer tous les éclaircissements possibles. » 45.

30. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Vous pouvez même, dans le conseil, faire entrer un remerciement, mais qu’il est délicat ! […] N’allez pas entrer dans ces détails, que je ne vous donne que pour l’intelligence de l’idée générale. […] Ces eaux si pures, aussitôt qu’elles y entrent, perdent leurs qualités primitives. […] Les quatre meurtriers entrent et crient : Ou est le traître ? […] Par une porte du fond entrent des seigneurs garrottés.

31. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Des amis qui nous font honorer nous sont toujours chers3, il semble qu’en les aimant nous entrons en part4 avec eux de la distinction qu’ils ont dans le monde ; nous cherchons à nous parer, pour ainsi dire, de leur réputation ; et, ne pouvant atteindre à leur mérite, nous nous honorons de leur société, pour faire penser du moins qu’il n’y a pas loin d’eux à nous5 L’emploi du temps 6 Nous regarderions comme un insensé dans le monde un homme, lequel héritier d’un trésor immense, le laisserait dissiper faute de soins et d’attentions, et n’en ferait aucun usage, ou pour s’élever à des places et à des dignités qui le tireraient de l’obscurité, ou pour s’assurer une fortune solide, et qui le mît pour l’avenir dans une situation à ne plus craindre aucun revers. […] Les jours leur paraissent des moments, parce que tous les moments sont à leurs place : le temps ne leur pèse, pas, parce qu’il a toujours sa destination et son usage ; elles trouvent dans l’arrangement d’une vie uniforme et occupée cette paix et cette joie que les hommes cherchent en vain dans le dérangement et dans une agitation éternelle. » La Bruyère a dit : « L’ennui est entré dans le monde par la paresse ; elle a beaucoup de part à la recherche que font les hommes des plaisirs, du jeu, de la société.

32. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Avocat à Paris en 1822, il quitta bientôt la carrière du barreau pour entrer au séminaire de Saint-Sulpice. […] On voit entrer une sorte de paysan, petit de taille, l’air ingénu, de gros souliers aux pieds, et un bâton à la main.

33. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Lebrun n’est pas un de ces violents qui ravissent le royaume des cieux, ou entrent triomphalement dans le temple de Mémoire ; mais sa muse n’a donné que de bons exemples. […] Devant ce banc de pierre, et de papiers couverte, Dans l’embrasure était sa table à serge verte ; A cette place assis il passait tous ses jours ; On entrait, on sortait, il écrivait toujours.

34. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Bien loin de les contredire et de les interrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût, montrer qu’on les entend, louer ce qu’ils disent autant qu’il mérite d’être loué, et faire voir que c’est plutôt par choix qu’on les loue que par complaisance. […] Il faut entrer indifféremment dans tout ce qui leur est agréable, s’y arrêter autant qu’ils le veulent, et s’éloigner de tout ce qui ne leur convient pas.

35. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Il entrait même dans leurs cabanes, et recevait avec plaisir tout ce que lui offrait leur simplicité hospitalière. […] Un jeune turc, de bonne mine, nous a invité d’y entrer, et nous a présenté la main. […] et que je veux de mal à mes gens de ne vous avoir pas fait entrer d’abord ! […] L’Oubli reste à la porte, ne reconnaissant ni ne laissant entrer personne ; il n’écoute aucun message ni ne répond, il tire un voile obscur sur tous les hommes. […] Enfin il entra dans l’église, ou déjà quelques moines assemblés chantaient l’office.

36. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Enfin, Lesage, dans Gil-Blas, offrit le premier et le plus parfait modèle du roman de mœurs, genre fécond, par lequel le roman entrait dans des destinées nouvelles. […] La position élevée des femmes dans la société moderne, leur action puissante dans la vie privée et publique, entrent pour beaucoup dans cette importance qu’a prise le roman dans nos mœurs actuelles.

37. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Ils entrent en matière, non sans s’excuser et sans protester de leur insuffisance avec une modestie d’autant plus aimable qu’elle est naturelle et sincère. […] Mais si nous entrons dans le détail, que de difficultés, et comment les entendre, s’ils ne s’entendent pas eux-mêmes ? […] Elle dit : « Essayez, travaillez : voilà ce qu’ont fait tels orateurs ; telle ressource a réussi dans telles circonstances, qui dans des conditions semblables aurait peut-être le même succès. » L’exemple est un guide aveugle qui a besoin d’être guidé lui-même par l’expérience. — Mais si mon apprenti orateur vous pressait d’entrer dans des détails ?  […] VII analyse du discours. — l’exorde Entrons dans le détail de cette œuvre de persuasion, si belle dans son unité, qu’on appelle un discours. […] D’entrer dans l’énumération de tous les genres de causes, de multiplier les exemples, de donner des modèles d’exordes pour tous les procès, pour toutes les personnes, pour toutes les situations, c’est l’affaire des théoriciens intrépides, qui, non contents d’armer l’orateur de pied en cap, veulent le suivre sur le terrain.

38. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Et commencasmes à entrer au mois de mars, nous ayant tout failly8, car de vin il n’y en avoit une seule goutte en toute la ville dés la demy-fevrier. […] J’entrai.

39. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

214 et que je veux du mal à mes gens de ne pas vous faire entrer d’abord ! […] Nous entrons en inimitié premièrement contre les raisons 352, et puis contre les personnes. […] Cette chambre où j’entrais toujours, hélas ! […] Ce fut en 1659, à l’âge de 32 ans, qu’il entra dans la sphère du règne mémorable dont il devait être le docteur, l’arbitre et l’oracle. […] Encore une fois, n’entrez point dans les passions des courtisans : vous leur plairez moins dans le temps de leur fureur ; ils vous estimeront quand l’accès sera passé.

40. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

L’Éloquence doit, sans doute, entrer dans le même dessein. […] Il faut entrer dans les desseins de Dieu, et s’aider soi-même pour se donner du soulagement. […] Je suis sûr que notre cher N… veut votre soulagement, qu’il demande à Dieu, et que vous entrerez dans son esprit en modérant votre tristesse. […] Je suis charmé des progrès qu’un petit nombre d’auteurs a donnés à notre poésie ; mais je n’ose entrer dans le détail, de peur de vous louer en face : je croirais, Monsieur, blesser votre délicatesse.

41. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

C’est ainsi que les opinions bizarres des peuples, les dogmes souvent absurdes de l’école, l’esprit des corps avec tous ses préjugés, le génie des sectes avec toutes ses extravagances, se perpétuent d’âge en âge, et ne meurent presque jamais avec les hommes, parce que toutes ces idées, en sortant de l’âme des vieillards et des maîtres, entrent aussitôt dans celle des enfants et des disciples, qui les transmetteront de même à leurs crédules successeurs ». […] La philosophie ne saurait vous mener plus loin sans vous égarer : vous entrez dans les abîmes de l’infini ; elle doit ici se voiler les yeux comme le peuple adorer sans voir, et remettre l’homme avec confiance entre les mains de la foi.

42. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Mon seul dessein est d’entrer dans quelques développements sur les plaisirs du goût en général, et d’insister d’une manière plus particulière sur les caractères du beau et du sublime. […] Je dois entrer ici dans quelques développements ; car la littérature fournit très peu de sujets qui méritent autant d’être approfondis. […] Le genre modifie aussi le substantif, et son importance exige que nous entrions, à son égard, dans une discussion plus étendue. […] J’ai déjà eu, dans cette Lecture et dans la précédente, occasion de faire quelques remarques sur sa structure particulière ; c’est ici le lieu d’entrer, à ce sujet, dans un examen plus attentif. […] De telles périodes ne peuvent entrer que dans certains genres d’écrits ; elles paraissent affectées, et produisent un mauvais effet lorsqu’on les emploie trop souvent dans des sujets qui n’exigent aucune pompe.

43. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Dès le début du siècle (1716), ce fut sous le patronage de la France que Pierre le Grand voulut entrer dans le concert diplomatique des puissances. […] Il pourra être un document historique de grande valeur ; mais il n’entrera guère dans l’histoire littéraire proprement dite. […] Serait-il vrai que nous soyons entrés dans la période de notre déclin ? […] Ces discours les menèrent jusque sur la porte d’un café, où j’entrai avec eux. […] Émile n’entra jamais dans une chaise de poste, et ne court guère en poste s’il n’est pressé.

44. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

La saine critique ne fait entrer dans le genre épistolaire que ces lettres familières et libres qui ne sont véritablement qu’une conversation que deux amis éloignés confient au papier. […] Pendant les siècles de Louis XIV et de Charles II, ces contes ne furent en général, tant en France qu’en Angleterre, que de frivoles narrations dans lesquelles l’instruction et la morale n’entraient absolument pour rien. […] Leurs périodes sont toujours très courtes ; ils n’y laissaient presque jamais entrer de mots superflus, et ne s’arrêtaient pas longtemps sur la même pensée. […] Les épisodes doivent rouler sur des sujets différents de ceux qui précèdent et de ceux qui suivent ; car c’est surtout pour produire la variété qu’on les fait entrer dans une composition épique. […] Sans cette réflexion il est impossible d’entrer dans l’esprit de l’auteur et d’apprécier son ouvrage.

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