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81. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Cela est vrai, puisque vous avez le mot entier muscatum, qui signifie raisin muscat. […]                     Sans user de pouvoir magique, Mon corps entier en France a deux tiers en Afrique, Ma tête n’a jamais rien entrepris en vain. […] On y donne à deviner un mot, dont on divise les syllabes, lorsque chacune de ces syllabes forme un autre mot : on dit ce que chaque syllabe signifie, et l’on indique ensuite à peu près ce qu’est le mot dans son entier.

82. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Sa vie entière n’est qu’un long et héroïque dévouement au bonheur de ses semblables. […] Si le roi ne le méritait pas, la France entière le méritait ; la dignité même de la couronne, dont vous êtes un des héritiers, le méritait. […] Race qui joue avec le mal et le trépas : Le monde entier t’admire et ne te comprend pas ! […] L’un périt tout entier.... […] Les cavaliers les plus rapprochés du roi firent comme lui, sans en comprendre la raison ; les autres suivirent, en un clin-d’œil, le régiment tout entier tourna le dos à l’ennemi.

83. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Sa pénétration et son goût, joints au bonheur de sa mémoire, se portaient avec une indifférente facilité sur toutes choses ; mais il n’avait point cette véritable étendue de génie qui, saisissant les objets avec leurs rapports, les embrasse tout entiers et réunis ; et c’est ainsi qu’il avait des connaissances presque universelles, sans qu’on pût dire qu’il eût l’esprit vaste, contrariété assez ordinaire. […] Ce morceau est l’histoire d’une vie entière en quelques lignes.

84. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Mignet nous offre l’exemple d’une destinée suivie avec une rare constance, et vouée tout entière à des études de prédilection. […] Peu de carrières ont été aussi pleinement, aussi vertueusement, aussi glorieusement remplies que celle de ce fils d’un teinturier de Boston, qui commença par couler du suif dans des moules de chandelles, se fit ensuite imprimeur, rédigea les premiers journaux américains, fonda les premières manufactures de papier dans ces colonies, dont il accrut la civilisation matérielle et les lumières ; découvrit l’identité du fluide électrique et de la foudre ; devint membre de l’Académie des sciences de Paris et de presque tous les corps savants de l’Europe ; fut auprès de la métropole le courageux agent des colonies soumises ; auprès de la France et de l’Espagne le négociateur heureux des colonies insurgées, et se plaça à côté de Georges Washington comme fondateur de leur indépendance ; enfin, après avoir fait le bien pendant quatre-vingts ans, mourut environné des respects des deux mondes comme un sage qui avait étendu la connaissance des lois de l’univers, comme un grand homme qui avait contribué à l’affranchissement et à la prospérité de sa patrie, et mérita non-seulement que l’Amérique tout entière portât son deuil, mais que l’Assemblée constituante de France s’y associât par un décret public.

85. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

Non : je lutte contre l’impuissance que je sens de vous communiquer mon idée tout entière. […] tandis que ma parole se déroulait péniblement, déjà l’idée rapide et vive était rentrée dans la profondeur de l’intelligence ; et pourtant c’était à l’aide des traces lumineuses qu’elle avait laissées sur son passage, que je pouvais retrouver quelques signes et exprimer quelques pensées. » Ainsi donc, tous, qui que nous soyons, faibles ou forts, tous nous sentons, à chaque instant, une contrariété qui fait du même coup notre grandeur et notre misère, qui nous abat et qui nous élève, soit que, dans nos actions, nous poursuivions l’idée d’un bonheur et d’une vertu que nous ne pouvons pas atteindre, soit que, seulement dans nos paroles, nous cherchions à représenter une vérité que nous ne pouvons pas non plus exprimer tout entière.

86. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

La disposition du sujet appartient tout entière à Corneille. […] Ses vers sont bien tournés, élégants et précis, etc… Enfin le poème se lit tout entier avec plaisir. […] Au cinquième acte, cette grandeur se révèle tout entière. […] Il en fait tout à fait bon marché et avec une sincérité entière. […] Les meilleurs écrivains épistolairesse sont peints tout entiers dans leurs lettres.

87. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Quand pourront les nœuf Sœurs, loin des cours et des villes, M’occuper tout entier, et m’apprendre des cieux Les mouvements divers, inconnus à nos yeux, Les noms et les vertus de ces clartés errantes, Par qui sont nos destins et nos mœurs différentes1 ? […] Défendez-vous par la grandeur, Alléguez la beauté, la vertu, la jeunesse, La Mort ravit tout sans pudeur2 : Un jour, le monde entier accroîtra sa richesse. […] Le vieillard qui plante me plaît mieux que le vieillard qui bâtit, celui, par exemple, que La Bruyère peint sous ces traits : « N*** est moins affaibli par l’âge que par la maladie, car il ne passe point soixante-huit ans ; mais il a la goutte, et il est sujet à une colique néphrétique ; il a le visage décharné, le teint verdâtre, et qui menace ruine : il fait marner sa terre, et il compte que de quinze ans entiers il ne sera obligé de la fumer ; il plante un jeune bois, et il espère qu’en moins de vingt années il lui donnera un beau couvret. […] Où son moi n’est pas en action, soit pour jouir, soit pour souffrir, l’homme n’est pas.La terre ne me dit tout ce qu’elle peut dire à l’homme que là où je la possède ;la mort ne se révèle tout entière à mon âme que lorsqu’elle me frappe dans les miens. […] Pleurez donc, nourrissons des muses ; ou plutôt consolez-vous : La Fontaine vit tout entier et vivra éternellement dans ses immortels écrits.

88. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Vous-même, consultez vos premières années : Claudius à son fils les avait destinées ; Mais c’était en un temps où de l’empire entier Il croyait quelque jour le nommer l’héritier Les dieux5 ont prononcé. […] Avant donc La naissance du monde et sa création, Le monde, l’univers, tout, la nature entière Était ensevelie au fond de la matière. […] Le poëte entend par là que la lumière du jour prend possession pleine et entière du monde qui se réveille.

89. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Qu’un Camille, qu’un Appius Claudius, qu’un Régulus, qu’un Caton laissent tomber quelques paroles émues de leur bouche respectée, le peuple, pressé d’émigrer à Véies, rentre dans ses sept collines, le sénat vote la guerre à outrance contre Pyrrhus, renonce au rachat des captifs, décrète l’entière destruction de Carthage : — « Allons remercier les dieux de nous avoir donné la victoire sur Annibal, » dit Scipion l’Africain, et cette boutade d’un grand homme l’emporte sur l’éloquence du tribun qui l’accuse. […] Mais, appelé à être un jour le patron des peuples alliés et à avoir des provinces entières dans sa clientèle, il faut qu’il se prépare à ce grand rôle en apprenant la langue des vaincus, leur histoire, leur philosophie, leurs mœurs, leurs arts, leurs droits, leur situation politique dans le grand corps dont ils sont devenus les membres par la conquête. […] Et quand vos doutes seront dissipés, vos objections réduites à néant, quand vous vous sentirez inondés de lumière et d’évidence, quand votre esprit jouira de la possession pleine et entière de la vérité surabondamment démontrée, ne dites pas encore que Cicéron est le plus puissant des avocats ; réservez votre jugement, attendez qu’il ait ouvert en vous les sources de la sensibilité et que, déjà maître de votre esprit, il ait achevé votre conquête en s’emparant de votre cœur.

90. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Le corps s’est trouvé entier dans la dissipation25 de ses membres. […] voilà pour traiter toute une ville entière ! […] Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser. […] C’est alors que, se ramassant en soi-même, on apprend à se soumettre à Dieu tout entier, et à pleurer ses égarements. […] il appelle à soi toute l’autorité de la table ; et il y a un moindre inconvénient à la lui laisser entière qu’à la lui disputer.

91. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Il ne faut point permettre à l’homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n’est qu’un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans dessein au gré de ses aveugles désirs. […] La première partie, destinée tout entière à prouver le néant de tout ce que l’homme admire ici-bas, débute par ce morceau sur la frivolité des distinctions passagères.

92. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Qu’on y réfléchisse ; on verra que tous les hommes, à la réserve d’un très petit nombre, pensent les uns d’après les autres, et que leur raison tout entière est en quelque sorte composée d’une foule de jugements étrangers qu’ils ramassent autour d’eux. […] Je dirai donc aux philosophes : Ne vous agitez point contre ces mystères que la raison ne saurait percer ; attachez-vous à l’examen de.ces vérités qui se laissent approcher, qui se laissent en quelque sorte toucher et manier, et qui vous répondent de toutes les autres : ces vérités sont des faits éclatants et sensibles, dont la religion s’est comme enveloppée tout entière, afin de frapper également les esprits grossiers et subtils.

93. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Après l’énumération des parties même du sujet, c’est sur celle des circonstances que roulent presque tout entiers les tableaux, les descriptions, les récits, que le fond en soit réel ou fictif, les portraits des hommes fameux en quelque genre que ce soit, etc. […] Bourdalouc s’adresse aux semblables pour développer l’inconséquence de celui qui nie la Providence dans le gouvernement de l’univers : « Il croit qu’un Etat ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside ; mais il prétend tout autrement à l’égard du monde entier, et il veut que, sans Providence, sans prudence, sans intelligence, par un effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons. » Racine fait de même pour démontrer qu’en remettant Joas à Athalie, on concourt peut-être à l’accomplissement des secrets desseins de Dieu sur cet enfant : Pour obéir aux lois d’un tyran inflexible, Moïse, par sa mère au Nil abandonné, Se vit, presque en naissant, à périr condamné ; Mais Dieu, le conservant contre toute espérance, Fit par le tyran même élever son enfance.

94. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Rien de plus curieux que de voir les grands hommes jugés par les grands hommes, puisque ceux-ci peuvent seuls les comprendre tout entiers et les apprécier avec une justesse parfaite. […] Cependant il est merveilleux que, parmi les soins d’une guerre qui a dû, ce semble, l’occuper tout entier, ce prince soit encore entré dans le détail du gouvernement de son État, et qu’on l’ait vu aussi appliqué aux besoins particuliers de ses sujets que si toutes ses pensées avaient été renfermées au dedans de son royaume.

95. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Il est vrai qu’après avoir passé des années entières à creuser le tronc d’un gros arbre avec des pierres tranchantes, ils se mettaient sur la mer dans ce tronc et allaient terre à terre portés par le vent et par les flots. […] Environné et accablé dans ses audiences d’une foule de gens, du menu peuple pour la plus grande partie, peu instruits même de ce qui les amenait, vivement agités d’intérêts très-légers et souvent très-mal entendus, accoutumés à mettre à la place du discours un bruit insensé, il n’avait ni l’inattention ni le dédain qu’auraient pu s’attirer les personnes ou les matières ; il se donnait tout entier aux détails les plus vils, ennoblis à ses yeux par leur liaison nécessaire avec le bien public ; il se conformait aux façons de penser les plus basses et les plus grossières ; il parlait à chacun sa langue, quelque étrangère qu’elle lui fût ; il accommodait la raison à l’usage de ceux qui la connaissaient le moins ; il conciliait avec bonté des esprits farouches, et n’employait la décision d’autorité qu’au défaut de la conciliation.

96. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

le peintre et le poëte Laissent, en expirant, d’immortels héritiers ; Jamais l’affreuse nuit ne les prend tout entiers. […] Le monde entier te glorifie ; L’oiseau te chante sur son nid ; Et pour une goutte de pluie Des milliers d’êtres t’ont béni.

97. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

Bonaparte découvre le seul point où les colonnes autrichiennes, circulant dans un pays montagneux, peuvent se réunir, s’élance sur le célèbre plateau de Rivoli, et, de ce plateau, foudroie la principale armée d’Alvinz ; puis, reprenant son vol sur le bas Adige, il enveloppe tout entière la colonne qui l’avait franchi. […] Le commerce et les finances sortaient d’une crise épouvantable ; le sol entier, restitué à des mains industrielles, allait être fécondé !

98. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — L — article » p. 415

Les anciens auteurs donnent souvent le nom de Libye à l’Afrique entière.

99. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Personne ne sait avec un art aussi merveilleux et aussi imperceptible conduire une tragédie, renouer l’intérêt par des moyens délicats, et quelquefois tirer un acte entier d’un seul sentiment. […] Et puis quelle raison a donc Alceste, le misanthrope, d’en vouloir si mortellement et si brutalement aux gens de cour, aux femmes du grand monde, à l’humanité tout entière ? […] Dans ces merveilleux apologues tous les aspects de la vie sont reproduits, et la nature entière s’y reflète. […] Le voici presque en entier. […] Le dernier chant, tout entier sur le ton sérieux, n’a pas l’agrément des premiers.

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