L’effort qu’il dut coûter à un père, le rend héroïque ; pour d’autres, moins fortement trempés, il est barbare. […] Un effort de douleur rompant enfin ce morne et long silence, d’une voix entrecoupée de sanglots que formaient dans leur cœur la tristesse, la piété, la crainte, ils s’écrièrent : comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ? […] Quand il s’agit des efforts du malheureux Sisyphe, voyez avec quelle pesanteur le vers se traîne : λᾶαν βαστάζοντα πελώριον ἀμφοτέρῃσιν, avec quels efforts il pousse le rocher au sommet du mont, λᾶαν ἄνω ὤθεσκε ποτὶ λόφον, et comme le vers s’arrête un moment avec le rocher pour retomber ensuite avec plus de fracas, ἔπειτα πέδονδε κυλίνδετο λᾶας ἀναιδής. […] Ajoutons qu’il est aisé de triompher des efforts de deux enfants malheureux qui, sans défiance, vont se réfugier près de leur père, persuasion hélas ! […] Enfin, par leurs efforts et par leur industrie, Utiles à leurs rois, cruels à la patrie.
Ce sont enfants tous d’un lignage4 Le chêne et le roseau Le chêne1 un jour dit au roseau : « Vous avez bien sujet d’accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d’aventure Fait rider la face de l’eau, Vous oblige à baisser la tête ; Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d’arrêter les rayons du soleil, Brave l’effort de la tempête. […] Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu’il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. […] Rien ne suffit aux gens qui nous viennent de Rome : La terre et le travail de l’homme Font pour les assouvir des efforts superflus. […] » On sait que Jacquemont mourut au fond des Indes, en pleine jeunesse, après mille dangers bravés pour la science, au moment d’atteindre le terme de ses efforts courageux.
Accourez ici, troupe de flatteurs, venez en foule à sa table, venez faire retentir à ses oreilles le bruit de sa réputation si bien établie : voici le dernier effort de l’honneur pour donner du crédit au vice. […] Agréez ces derniers efforts d’une voix qui vous fut connue, vous mettrez fin à tous ces discours. […] Maintenant nous en tenons un ; maintenant il périt, et avec lui nous péririons tous, si, promptement et sans perdre de temps, nous n’en saisissions un autre semblable, jusqu’à ce qu’enfin il en viendra un auquel nous ne pourrons arriver, quelque effort que nous fassions pour nous y étendre ; et alors nous tomberons tout à coup, manque de soutien1. […] « Platon et Bossuet, à nos yeux, voilà les deux plus grands maîtres du langage humain qui aient paru parmi les hommes, avec des différences manifestes, comme aussi avec plus d’un trait de ressemblance : tous deux parlant d’ordinaire comme le peuple, avec la dernière naïveté, et par moments montant sans effort à une poésie aussi magnifique que celle d’Homère, ingénieux et polis jusqu’à la plus charmante délicatesse, et par instinct majestueux et sublimes.
Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voix entrecoupée de sanglots que formaient dans leurs cœurs la tristesse, la pitié, la crainte, ils s’écrièrent : comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d’Israël ? […] Agréez ces derniers efforts d’une voix qui vous fut connue : vous mettrez fin à tous ces discours.
Sous le coupable effort de sa noire insolence, Thémis a vu cent fois chanceler sa balance6. […] — La Sicile De là nous tend les bras, et bientôt, sans effort, Syracuse reçoit nos vaisseaux dans son port.
Le plus grand effort de l’amitié n’est pas de montrer nos défauts à un ami, c’est de lui faire voir les siens. […] Ou bien était-ce les derniers efforts d’une liberté remuante, qui allait céder la place à l’autorité légitime ? […] Agréez ces derniers efforts d’une voix qui vous fut connue224. […] Appropriée au caractère du son imagination douce et pathétique, sa diction est sobrement ornée, élégante et pure, harmonieuse et sans effort. […] Il s’est offert pourtant, suivons ce saint effort, Dressons-lui des autels sur des monceaux d’idoles.
Tous ses efforts pour ramener à la tradition de l’époque antérieure furent donc complètement infructueux. […] Mais il a été l’homme le plus épris d’une correction idéale et il chercha à l’atteindre au prix d’efforts infatigables. […] Sans complication d’événements, sans intrigue recherchée, sans aucun effort, elle présente des beautés sublimes et des traits de grandeur dont il n’y a nulle part d’exempte. […] Voltaire appelait ce rôle l’effort de l’esprit humain. […] Mais à ce grand effort en vain je vous anime : Je ne puis, pour louer, rencontrer une rime.
Il se prépare contre le Prince quelque chose de plus formidable qu’à Rocroi15 ; et pour éprouver sa vertu, la guerre va épuiser toutes ses inventions et tous ses efforts. […] Réunissons tous nos efforts pour faire disparaître la grande distance que nous voyons entre eux et nous, et tâchons du moins, si nous ne pouvons les atteindre, de nous en approcher de très près. […] Ne verrai-je point l’assassin attaquer un homme à l’improviste, lui mettre le poignard sous la gorge ; celui-ci saisi de frayeur, crier, supplier, s’enfuir, ou faire de vains efforts pour se défendre, et enfin tomber percé de coups ? […] Un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d’une voix entrecoupée que formaient dans leurs cœurs la tristesse, la piété, la crainte, ils s’écrièrent : Comment est mort cet homme puissant, qui sauvait le peuple d’Israël ! […] Agréez ces derniers efforts d’une, voix qui vous fut connue ; vous mettrez fin à tous ces discours.
Plus on le lit, plus on croit voir un homme enseveli vivant, qui ferait un continuel effort pour soulever la pierre de son sépulcre, et retomberait épuisé au moment même où il entrevoit la lumière. » (Prévost-Paradol.
Plus riche d’ornements oratoires, elle est bien moins forte en raisonnements ; et les plus belles figures, les mouvements les plus heureux, n’en trahissent que plus les efforts de l’orateur, qui s’est trop avancé en s’engageant à démontrer à la fois la légitimité, le mérite et la gloire même du meurtre de Clodius ; car l’on pouvait dire à Cicéron : que Milon se soit défendu quand on l’attaquait, rien de plus juste ; que l’agresseur ait succombé, rien de mieux encore : mais parce que Clodius est un homme dangereux, s’ensuit-il que le droit de le tuer appartienne au premier citoyen qui voudra s’en saisir, pour venger des injures personnelles ? […] L’objet de la péroraison est, comme l’on sait, d’exciter la pitié des juges en faveur de l’accusé, qui, pour seconder de son côté les efforts de son défenseur, paraissait en habits de deuil à la séance, et dans l’extérieur le plus suppliant.
3° Pensées naïves Les pensées naïves sont des pensées dont le sel et la finesse sont cachés sons un air simple et ingénu ; elles semblent couler de source, sans apprêt, sans effort, comme dans ce quatrain de Pradon : Vous n’écrivez que pour écrire ; C’est pour vous un amusement : Moi qui vous aime tendrement, Je n’écris que pour vous le dire. […] Elles naissent sans effort dans l’esprit de tout écrivain, et celui-ci, pour leur donner du prix, doit, recourir aux agréments du style.
Vous demandez au faible des efforts, au riche le détachement de la richesse, à l’ambitieux de s’effacer, à l’orgueilleux de se faire petit, au sensuel de vaincre ses convoitises, à tous un long et rude labeur ; comment seriez-vous écouté ? […] Or, cet homme voyant qu’il ne pouvait continuer son voyage à cause du rocher, essaya de le mouvoir pour se faire un passage, et il se fatigua beaucoup à ce travail, et tous ses efforts furent vains.
Cette vérité ou moralité doit en sortir naturellement et sans effort.
J’estois méprisé et mocqué de tous : toutesfois je faisois toujours quelques vaisseaux de couleurs diverses, qui me nourrissoient tellement quellement : mais en ce faisant, la diversité des terres desquelles je cuidois m’avancer, me porta plus de dommage en peu de temps que tous les accidents du paravant… Toutesfois l’esperance que j’avois me faisoit proceder en mon affaire si virilement que plusieurs fois pour entretenir les personnes qui me venoyent voir, je faisois mes efforts de rire, combien que interieurement je fusse bien triste. […] Cette nouvelle vous étonnera sans doute, aussi bien que toute l’Europe ; et vous trouverez étrange que ces gens que vous tenez si sages, et qui ont particulièrement cet avantage sur nous, de bien garder ce qu’ils ont gagné, aient laissé reprendre une place sur laquelle on pouvoit juger que tomberoit tout l’effort de cette guerre, et qui, étant conservée ou étant reprise, devoit donner, pour cette année, le prix et l’honneur des armes à l’un ou à l’autre parti. […] L’Espagne et l’Allemagne avoient fait pour cela leurs derniers efforts. […] Toutes les grandes choses coûtent beaucoup, les grands efforts abattent, et les puissants remèdes affoiblissent. […] Le mouvement d’un esprit qui s’occupe seul à l’examen de quelque matière est d’ordinaire trop froid et trop languissant ; il a besoin d’une certaine chaleur qui l’excite et qui réveille ses idées ; et c’est d’ordinaire par les diverses oppositions qu’on nous fait que l’on découvre où consiste la difficulté de la persuasion et l’obscurité ; ce qui nous donne lieu de faire effort pour la vaincre.
D’ailleurs, l’élève, qui, pendant deux heures au moins, s’occupe à faire des assemblages d’idées et de phrases péniblement trouvées, jetées sur le papier sans ordre, sans liaison, vient se heurter à une difficulté presque insurmontable, quand son esprit déjà fatigué par de laborieux efforts, se voit obligé de lutter, pour reproduire dans une langue étrangère, dont les tournures s’éloignent absolument de la forme française, des gallicismes qui souvent lui ont coûté bien des peines. […] … Combattons, généreux citoyens, combattons avec l’aide de Dieu, qu’il faut avant tout implorer par nos prières : sans Dieu, les efforts humains sont impuissants. » XVII. […] Chaque ville n’est occupée que par une faible garnison des Maures : nous avons pour nous tous les habitants ; les hommes de cœur dans l’Espagne entière désirent nous aider de leur concours et de leurs efforts : tous ceux qui portent le nom de chrétiens) s’empresseront de se rendre dans notre camp ; maintenons surtout et nourrissons au fond de nos âmes, grâce à une valeur inébranlable, l’espérance de recouvrer la liberté. […] Ne doivent-ils pas la partager comme des compagnons d’armes qui se sont associés à nos entreprises, à nos efforts ? […] Il a toujours soutenu la cause de Syracuse, il a fait tous ses efforts pour dissuader ses concitoyens d’entreprendre la guerre, et a entouré de soins les Syracusains qui ont séjourné dans sa ville.
Mais les Grecs sont ennuyés des longueurs du siége ; il veut les tenter et voir s’ils sont disposés à faire de nouveaux efforts. […] Si quelquefois on faisait l’effort d’un armement sérieux, on se gardait bien de s’enrôler et de quitter sa belle Athènes pour les fatigues de la mer et les hasards des combats. […] D’autres vous diront par quels efforts persévérants il acquit la faculté oratoire que la nature semblait lui avoir refusée. […] Mais comme son but est de les convaincre et non de les abattre, il ranime aussitôt leur courage en leur prouvant que rien n’est perdu encore, qu’un effort vigoureux peut les sauver, que les dieux, toujours aussi prompts à réparer leurs fautes qu’eux à les commettre, leur fournissent une belle occasion de relever la grandeur d’Athènes sur les ruines de leur ennemi.
Accablé de souffrances, privé de la vue, perdant chaque jour une partie de toi-même, ce n’était que par un excès de vertu que tu n’étais point malheureux ; et cette vertu ne te coûtait point d’efforts.
Ces efforts des rhéteurs, louables en eux-mêmes, n’ont pourtant rien produit de nouveau ni d’utile : car, depuis Aristote et Quintilien, qui les premiers ont traité de la Rhétorique, les préceptes n’ont varié que dans la forme, le fond est resté le même.
Lorsqu’elle est trop haute, elle fatigue les oreilles ; trop basse, les paroles sont confuses et les auditeurs font des efforts pour saisir le sens du discours ; trop rapide, elle ne laisse point le temps de comprendre ; trop lente, elle fait bâiller et endort.