Ils sont doux les baisers d’enfant : il me semble qu’un lis s’est posé sur ma joue3. […] C’était joli à voir et bien doux, cette blanche lumière. […] Dans vingt ans encore ils se souviendront de notre visite, parce que nous leur avons donné quelque chose de bon, et ce souvenir leur sera doux.
Voici des métaphores qui pèchent par la bassesse des expressions : Par toi le mol Zéphyr, aux ailes diaprées, Refrise d’un air doux la perruque des prées. […] Il est bien difficile que des consonnances rudes et désagréables nous communiquent des idées douces et gracieuses. […] Peins-moi légèrement l’amant léger de Flore ; Qu’un doux ruisseau murmure en vers plus doux encore. […] Ces mouvements sont lents ou rapides, doux ou impétueux, égaux ou inégaux, aisés ou pénibles. […] Ils figureront plus avantageusement, ils frapperont des coups plus forts, ou cette atteinte, au besoin, sera plus douce, si un art industrieux les a placés dans le véritable poste qui leur convient.
Les élisions qui se font parmi un concours de voyelle et de consonnes douces à l’oreille, ne sont point désagréables, pourvu qu’elles ne soient pas trop fréquentes ; elles donnent de la variété au vers et de l’agrément au style. Celles des particules que, ve, ne, à la fin des mots, sont les plus douces.
Il en est d’autres mille fois plus précieux sans doute ; tels que l’élévation, la noblesse et la sensibilité de l’âme, l’énergie et l’aménité du caractère, des mœurs douces et polies, des inclinations bienfaisantes et généreuses, l’amour de la justice et de l’humanité. […] La joie dont elle enivre notre âme, n’est point une joie vive et folâtre : mais elle est douce, tranquille, délicieuse et inaltérable.
Sa gloire ressemble à une amitié sympathique pour sa douce mémoire1. […] » Le jour vient, les ombres s’effacent, et les gardes sont relevées1 ; vous rentrez dans le camp ; la fatigue et le bruit vous plongent dans un doux sommeil, et vous vous levez plus serein pour prendre un repas délicieux.
Tout ce morceau est charmant, respire la plus douce sensibilité, et le trait implumes qui complète le tableau et arrête si délicieusement le cœur sur l’image la plus intéressante, nous paraît au-dessus de l’éloge. […] Voyez comme la nature entière est appelée à se réjouir de la chute du tyran : En le voyant tomber ce farouche tyran, La terre tout à coup frémit d’un doux tumulte Le Pin s’en réjouit, et le Cèdre l’insulte, Tranquille au sommet du Liban. […] La muse céleste d’Isaïe, c’est-à-dire l’esprit divin qui l’inspire lui-même, abaisse son vol sans effort des pensées les plus sublimes et des images les plus terribles, aux images les plus riantes, aux idées les plus douces. […] « Puisse ma parole féconder vos cœurs comme une pluie bienfaisante, mon discours les pénétrer, comme la douce rosée qui humecte et rafraîchit le tendre gazon ».
« Sybarites tranquilles dans le sein de nos cités florissantes, occupés des raffinements de la mollesse, devenus insensibles à tout, et au plaisir même, pour avoir tout épuisé ; fatigués de ces spectacles journaliers, dont le moindre eût été une fête pour nos pères, et de ces repas continuels plus délicats que les festins des rois ; au milieu de tant de voluptés si accumulées et si peu senties, de tant d’arts, de tant de chefs-d’œuvre si perfectionnés et si peu considérés ; enivrés et assoupis dans la sécurité et dans le dédain, nous apprenons la nouvelle d’une bataille : on se réveille de sa douce léthargie, pour demander avec empressement des détails, dont on parle au hasard, pour censurer le général, pour diminuer la perte des ennemis, pour enfler la nôtre. […] « Tu n’es plus, s’écrie l’orateur ; tu n’es plus, ô douce espérance du reste de mes jours !
L’espérance et le sommeil Du Dieu qui nous créa la clémence infinie, Pour adoucir les maux de cette courte vie, A placé parmi nous deux êtres bienfaisants, De la terre à jamais aimables habitants, Soutiens dans les travaux, trésors dans l’indigence L’un est le doux Sommeil, et l’autre l’Espérance1. […] Il est semblable au feu, dont la douce chaleur Dans chaque autre élément en secret s’insinue, Descend dans les rochers, s’élève dans la nue, Va rougir le corail dans le sable des mers, Et vit dans les glaçons qu’ont durcis les hivers1. La sérénité Qu’il est grand, qu’il est doux de se dire à soi-même : Je n’ai point d’ennemis, j’ai des rivaux que j’aime, Je prends part à leur gloire, à leurs maux, à leurs biens ; Les arts nous ont unis ; leurs beaux jours sont les miens. […] Il dit ailleurs, en parlant de Paris : Mes yeux, après trente ans, n’ont vu qu’un peuple aimable, Instruit, mais indulgent, doux, vif, sociable.
Elle nous aide à supporter la vie, s’embarque avec nous pour nous montrer le port dans les tempêtes, également douce et secourable aux voyageurs célèbres et aux passagers inconnus. […] Une langue où l’on ne trouverait que des syllabes douces et agréables manquerait de force et d’énergie, et elle deviendrait molle, lâche et sans consistance. […] Divers mouvements : Peins-moi légèrement l’amant léger de Flore ; Qu’un doux ruisseau murmure en vers plus doux encore. […] Les qualités principales de ce genre sont l’élévation et la gravité des pensées, un style noble et sérieux, une douce et pénétrante chaleur. […] Les psaumes 62 et 83 nous montrent les images les plus douces unies aux sentiments les plus délicats.
Aubertin, d’un provisoire assez doux, que gouverne un vieillard pour le compte d’un enfant, sont celles qui répondent le moins à l’idée qu’on se forme généralement du dix-huitième siécle. […] J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. […] L’homme n’est point fait pour méditer, mais pour agir : la vie laborieuse que Dieu nous impose n’a rien que de doux au cœur de l’homme de bien qui s’y livre en vue de remplir son devoir ; et la vigueur de la jeunesse ne vous a pas été donnée pour la perdre à d’oisives contemplations. […] Enfin, après avoir fait encore quelques tours dans mon jardin, ou chanté quelque air sur mon épinette, je trouvais dans mon lit un repos de corps et d’âme cent fois plus doux que le sommeil même. […] Les feux de l’aurore ne sont pas si doux que les premiers regards de la gloire.
Leur gazouillement, faible encore, est plus lent et plus doux que dans le reste de la journée : il se sent de la langueur d’un paisible réveil. […] Quand ces impressions sont légères, elles produisent tout ce qu’on appelle passions douces, sentiments, comme l’amitié, la gaieté, le goût. […] C’est la raison énergique et brûlante comme la passion ; c’est la passion calme et pure comme la raison : nos devoirs les plus saints deviennent nos voluptés les plus douces, et tout l’homme est d’accord. […] L’Amour de la Patrie Les plus grands prodiges de vertu ont été produits par l’amour de la patrie : ce sentiment doux et vif qui joint la force de l’amour propre à toute la beauté de la vertu, lui donne une énergie qui, sans la défigurer, en fait la plus héroïque de toutes les passions. […] 9° Pitié La Pitié est ce sentiment si doux qui pénètre l’âme lorsqu’elle est témoin des misères d’autrui.
L’étude la rend plus vive en l’appliquant à la contemplation des beautés de la nature et de l’art ; elle se fixe et se pose des règles ; alors le goût la dirige, et elle devient, pour un esprit cultivé, la source de douces jouissances. […] C’est encore quelque chose de plus, qu’il n’est pas facile de définir : c’est une force vague et mystérieuse qui s’impose par elle-même, et dont tout le monde reconnaît l’autorité, parce qu’elle est douce et irrésistible. […] Ce sentiment poétique du beau fait partie de notre nature, mais l’éducation le perfectionne et l’agrandit ; elle lui donne, comme flambeau, le goût, qui éclaire et dirige le sentiment : elle prépare ainsi à l’âme les plus vraies et les plus douces jouissances, car la poésie double la vie de l’âme.
Leur bois n’est pas seulement utile pour le feu : c’est une matière douce, quoique solide et durable, à laquelle la main de l’homme donne sans peine toutes les formes qu’il lui plaît, pour les plus grands ouvrages de l’architecture et de la navigation. […] Rien n’est si doux et si nombreux que vos vers ; leur cadence seule attendrit et fait couler les larmes des yeux. […] Le charme de ce passage de Fénelon suffirait déjà pour montrer que Saint-Simon n’a été que juste et vrai pour lui, lorsqu’il l’a peint « doué d’une éloquence naturelle, douce et fleurie ».
… Ceux qui de nos hivers redoutant le courroux Vont se réfugier dans des climats plus doux, Ne laisseront jamais la saison rigoureuse Surprendre parmi nous leur troupe paresseuse. […] Doux espoir ! […] Descartes, qui souvent m’y ravis avec toi ; Pascal, que sur la terre à peine j’aperçoi ; Vous qui nous remplissez de vos douces manies2, Poëtes enchanteurs, adorables génies ; Virgile, qui d’Homère appris à nous charmer ; Boileau, Corneille, et toi que je n’ose nommer3, Vos esprits n’étaient-ils qu’étincelles légères, Que rapides clartés et vapeurs passagères ?
Quelle sensibilité douce dans ce tableau de la maladie et de la convalescence du roi à Metz ! […] Que la fonction si souvent pénible de louer, devient douce et consolante, quand l’orateur peut se dire avec Voltaire, en terminant son discours : « Dans tout ce qu’on vient de dire, a-t-on avancé un seul fait que la malignité puisse seulement couvrir du moindre doute ?
., cependant doux fait douce ; roux fait rousse.
Alors les bourgeois de Paris seront ses gardes ; et il connaîtra combien il est plus doux d’entendre ses louanges dans la bouche du peuple que dans celle des poètes. […] que cette nouvelle vous a été sensible et douce, et que les moments qui délivrent tout d’un coup le cœur et l’esprit d’une si terrible peine font sentir un inconcevable plaisir ! […] Appropriée au caractère de son imagination douce et pathétique, sa diction est sobrement ornée, élégante et pure, harmonieuse et sans effort. […] La joie de faire du bien est tout autrement douce et touchante que la joie de le recevoir. […] Jamais peuple ne vécut sous une administration plus douce, et ne fut si attaché à ses souverains.
C’est un pays à souhaiter42 et à peindre, que j’ai choisi pour vaquer à mes plus chères occupations et passer les plus douces heures de ma vie. […] Un feu pur et doux l’anime ; une imagination réglée la colore. […] Au bord m’attendent gravement tous les vénérables moines en corps ; leur harangue est pleine d’éloges sublimes ; ma réponse a quelque chose de grand et de doux. […] Qu’il aime les doux jeux de l’esprit ! […] » Puis les deux oiseaux inspirés reprirent ensemble : « Il aime nos douces chansons ; elles entrent dans son cœur, comme la rosée tombe sur nos gazons brûlés par le soleil.
que tes yeux sont doux ! […] de se confier noble et douce habitude ! […] S’il est des jours amers, il en est de si doux ! […] … Doux rêves de l’enfance ! […] Aussi quels doux transports, quand il nommait sa sœur !