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2. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145

Auguste3 confia pour quelque temps le commandement de son armée au comte de Schullembourg, général très-habile, et qui avait besoin de toute son expérience à la tête d’une armée découragée. […] Il n’avait que huit mille fantassins et mille cavaliers ; il fallait se soutenir contre une armée supérieure, contre le nom du roi de Suède et contre la crainte naturelle que tant de défaites inspiraient aux Saxons. […] Après avoir sauvé en 1704 les débris de l’armée saxonne du roi Auguste, il devait encore s’illustrer longtemps dans la guerre : mort en 1747. […] On désigne ainsi de grosses pièces de bois, armées de pieux pointus et ferrés, dont on se sert pour couvrir un bataillon ou défendre une brèche. […] Charles, qui n’avait autour de lui que soixante hommes, osa résister à l’armée des Turcs.

3. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

C’est la seconde armée autrichienne détruite après avoir été renforcée. Bonaparte, toujours négociant, menaçant des bords de l’Adige, attend la troisième armée. […] Ainsi, en dix mois, outre l’armée piémontaise, trois armées formidables, trois fois renforcées, avaient été détruites par une armée qui, forte de trente et quelques mille âmes à l’entrée de la campagne, n’en avait guère reçu que vingt pour réparer ses pertes. […] D’admirables armées faisaient flotter ses trois couleurs à la face des rois qui avaient voulu l’anéantir. […] Napoléon Bonaparte commandait en chef une armée jusqu’alors battue, désorganisée, sans argent.

4. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Les Athéniens ne le rappelèrent que six ans après, et le rétablirent dans le commandement des armées. […] L’armée carthaginoise fut taillée en pièces, et Asdrubal y périt. […] Il accompagna ensuite Louis XIV au siège de Mons, à celui de Namur, et commanda l’armée de Flandres en 1694. […] Il parvint ensuite par ses nombreux exploits et ses grands talents militaires, au commandement de l’armée impériale, et enfin au titre de généralissime des armées de l’empereur. […] Un jour qu’il faisait la revue de son armée, il disparut pendant un grand orage, l’an 716 avant J.

5. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Il s’emploie plus spécialement pour désigner le front d’une armée, et, par extension, une armée rangée en bataille. Exiguo intervallo utraque acies stetit, les deux armées s’arrêtèrent à une petite distance. — Exercitus (de exercere, exercer) désigne un corps de troupes formées par l’exercice. Consul exercitui præerat, le consul avait le commandement de l’armée. — Agmen (de agere, conduire) signifie proprement une troupe quelconque en marche. Agmen muliebre, une troupe de femmes ; agmen aligerum, une troupe d’oiseaux. — Il désigne plus spécialement une armée en marche. […] Il y a de l’analogie entre les ailes d’un oiseau et les colonnes d’une armée en bataille.

6. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Sitôt que Henri se fut approché de Rouen, se saisissant des postes avantageux, et brûlant les moulins jusqu’aux portes, les bourgeois, extrêmement alarmés, témoignèrent si peu de résolution de se défendre, quoique le duc d’Aumale et Brissac, qui étaient dans la ville avec douze cents chevaux, tâchassent de les rassurer, et crièrent si fort au secours, qu’il fallut que le duc de Mayenne y vînt lui-même avec toute son armée. […] Et véritablement il ne s’était point imaginé que le duc de Mayenne dût amener toute son armée au secours de Rouen, ni que, s’il le voyait faire retraite, il osât passer la rivière pour l’aller chercher : il croyait même, faute d’être bien informé, son armée beaucoup plus faible et bien moins prête à marcher qu’elle n’était. […] Le roi, étant donc bien étonné d’apprendre que cette armée avait passé la Seine à Vernon et qu’il n’y avait plus de rivière entre-deux, mande en diligence à Longueville et à d’Aumont de ramasser leurs troupes et de se rendre auprès de lui. Cependant il se retire vers Dieppe, où certes il courait grande fortune d’être accablé, si l’absence du duc de Mayenne, qui de Mantes était allé à Bains en Hainaut s’aboucher avec le duc de Parme, n’eût retardé quelques jours la célérité de cette armée. […] Les capitaines de son armée, les religionnaires mêmes, dont le courage endurci par les coups de la fortune ne rebroussait pas facilement contre le danger, comparant les forces de son ennemi avec les siennes, ne voyaient pas bien quel expédient les pourrait tirer de ce péril, et appréhendaient extrêmement pour le salut du roi, duquel dépendait celui de tout l’Etat ; de sorte que dans un conseil qu’il tint le cinquième de septembre, la plupart concluaient que, laissant ses troupes à terre fortifiées dans des postes où elles pourraient aisément soutenir les attaques de l’ennemi et attendre les renforts qui lui devaient arriver, il mît sa personne sacrée en sûreté, et qu’il s’embarquât au plus tôt pour prendre la route d’Angleterre ou de la Rochelle, de peur que, s’il tardait davantage, il ne se trouvât investi par mer aussi bien que par terre : ce que les vaisseaux que le duc de Parme avait tout prêts pourraient faire bien aisément, avec les barques qui descendaient de Rouen en très-grande quantité.

7. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Nommé gouverneur de l’Italie dès que César s’en fut rendu le maître, il commanda l’aile gauche de son armée à la bataille de Pharsale. […] Il prit le parti des armes durant la guerre civile, et servit dans l’armée du parlement contre le roi Charles I. […] Rien n’était cependant moins vrai que ce rapport ; de manière que l’armée fut obligée de traverser une grande partie du Rhin à la nage. […] Ces mêmes marchands le revendirent en Égypte, à Putiphar, général des armées de Pharaon. […] Les poètes ont feint qu’elle était sortie, armée de pied en cap, du cerveau de Jupiter.

8. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Enfin la victoire se décide pour l’armée républicaine. […] Discours de Henri IV aux chefs de son armée. […] L’armée romaine et l’armée ennemie sont en présence. […] Il a ramené l’armée des Volsques à Antium. […] Une armée nombreuse se réunit sous ses drapeaux.

9. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Les grandes armées où se met la confusion s’embarrassent et se défont elles-mêmes. […] Conduites d’armées, sièges de places, prise de villes, passages de rivières, attaques-hardies, retraites honorables, campements bien ordonnés, combats soutenus, batailles gagnées, ennemis vaincus par la force, dissipés par l’adresse, lassés et consumés par une sage et noble patience ? […] Je confondrai quelquefois peut-être le général d’armée, le sage, le chrétien. […] Si je ne puis raconter tant d’actions, je les découvrirai dans leurs principes ; j’adorerai le Dieu des armées, j’invoquerai le Dieu de paix, je bénirai le Dieu des miséricordes, et j’attirerai partout votre attention, non pas par la force de l’éloquence, mais par la vérité et la grandeur des vertus dont je suis engagé de vous parler. » 3° Narration. […] « Restait cette redoutable infanterie de l’armée d’Espagne, dont les gros bataillons serrés, semblables à autant de tours, mais à des tours qui sauraient réparer leurs brèches, demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute, et lançaient des feux de toutes paris.

10. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Qu’est-ce qu’une armée ? Qu’est-ce qu’une armée ? […] L’armée en deuil est occupée à lui rendre les devoirs funèbres ; et la renommée, qui se plaît à répandre dans l’univers les accidents extraordinaires, va remplir toute l’Europe du récit glorieux de la vie de ce prince et du triste regret de sa mort. […] Telle fut, par exemple, l’armée qui s’embarqua pour l’expédition d’Egypte, sous les ordres de Bonaparte. […] Personne n’apprit la mort de M. de Turenne, qui ne crût d’abord l’armée du roi taillée en pièces, nos frontières découvertes, et les ennemis prêts à pénétrer dans le cœur de l’État.

11. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Voyez, dans la Henriade, le contraste si habilement saisi de l’armée de Joyeuse et de celle du grand Henri. […] » Ce n’est pas seulement une armée de mer, une armée faible, qu’il faut conduire contre une telle puissance ; il faut aussi des troupes de terre considérables, si nous voulons que l’exécution réponde au projet, et qu’une forte cavalerie ne nous arrête pas au débarquement. — Quelle honte pour nous, Athéniens, si nous étions contraints de nous retirer, ou de faire revenir des troupes, pour avoir mal calculé les obstacles, et mal pris nos mesures ! […] C’est de là, sans doute, que dépendent et la gloire d’Athènes et le salut de l’armée. […] Ce sont les forces réelles d’une armée, et non les discours du chef qui la commande, qui sont vraiment capables d’inspirer de la confiance. […] Mais l’extérieur farouche et grossier de l’armée macédonienne te montrera, dans l’action, des hommes immobiles sous le poids de leurs armes.

12. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Mais, à ma gauche, Basilide met tout d’un coup sur pied une armée de trois cent mille hommes ; il n’en rabattrait pas une seule brigade ; il a la liste des escadrons et des bataillons, des généraux et des officiers ; il n’oublie pas l’artillerie ni le bagage. […] Il connaît les marches de ces armées, il sait ce qu’elles feront et ce qu’elles ne feront pas ; vous diriez qu’il ait l’oreille du prince ou le secret du ministre. […] Ce style, trop ferme et trop décisif pour Démophile, n’est pour Basilide ni assez pompeux ni assez exagéré : il a bien d’autres expressions en tête ; il travaille aux inscriptions des arcs et des pyramides qui doivent orner la ville capitale un jour d’entrée ; et, dès qu’il entend dire que les armées sont en présence ou qu’une place est investie, il fait déplier sa robe et la mettre à l’air, afin qu’elle soit toute prête pour la cérémonie de la cathédrale3. […] Telle est en effet la disposition du cœur humain, que Lucrèce a signalée dans de beaux vers (II, 1-6), ainsi traduits par Voltaire : On voit avec plaisir, dans le sein du repos, Des mortels malheureux lutter contre les flots ; On aime à voir de loin deux terribles armées Dans les champs de la mort aux combats animées : Non que le mal d’autrui soit un plaisir si doux ; Mais son danger nous plaît, quand il est loin de nous. […] Ils font voler les armées comme les grues et tomber les murailles comme des cartons : ils ont des ponts sur toutes les rivières, des routes secrètes dans toutes les montagnes, des magasins immenses dans les sables brûlants : il ne leur manque que le bon sens. » On peut aussi comparer Molière dans la scène 1re de la Comtesse d’Escarbagnas.

13. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Godefroy, duc de Bouillon et de Basse-Lorraine, commandait la grande armée. […] Cyrus aux généraux de son armée. […] mille soldats combattraient contre une armée aussi considérable que la mienne ! […] Plût au ciel que la Grèce n’eût à redouter que les armées Asiatiques ! […] Septime Sévère à son armée d’Illyrie et aux Prétoriens.

14. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Les deux armées s’arrêtent. […] Aux attaques d’une armée disciplinée succèdent des combats à la manière des héros d’Ilion. […] est-ce le temple de Vénus armée ? […] La pointe, longue et forte, était armée de plusieurs barbes ou crochets tranchants et recourbés. […] Il y eut un moment de terreur dans l’armée d’outre-mer.

15. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Au profit de qui un général doit-il émouvoir les passions d’une armée ? […] Il flaire au loin la guerre, la voix tonnante des chefs, et les hurlements de l’armée. […] Il commandait les armées de Charles Quint, pendant les guerres d’Italie. […] Les deux armées furent bientôt en présence près de la ville de Mantinée. […] Toute l’armée pleure, et l’Europe entière regrette ce grand prince.

16. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Jusque-là divisés et toujours en lutte, ils ont réuni leurs clans en une seule armée, sous le commandement suprême d’un seul chef, pour venger l’insulte faite au roi de Sparte. […] Les croisés n’ont qu’un Bohémond, vous en trouveriez vingt dans l’armée des Grecs. […] Ne se rappellera-t-il pas les derniers conseils que Pélée, son père, lui adressait au moment de son départ pour l’armée ? […] On votait des flottes qu’on n’équipait pas, des armées dont les cadres ne se remplissaient que sur le papier, et on retournait à ses plaisirs, jusqu’à ce que Philippe eût répondu. à cette guerre de décrets par une nouvelle conquête. […] Le pouvoir de Philippe, ses armées, ses menaces, ni ses promesses ne purent l’ébranler, et, pour parler comme Plutarque, l’or de la Macédoine le trouva inexpugnable.

17. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Écoutons la description de son armée. […] Ne peut-on pas dans un autre temps, sous un autre consul, qui aurait à sa disposition les mêmes armées, ajouter foi trop légèrement à l’imposture ? […] » Conclura-t-on de tout ce que je viens de dire, que je veux renvoyer les conjurés grossir l’armée de Catilina ? […] » Rappelez-vous donc bien que la résolution que vous allez prendre contre Lentulus et ses complices, va décider du sort de l’armée de Catilina. […] Mais nous sommes pressés de toutes parts : Catilina et son armée assiègent nos portes ; d’autres ennemis sont dans l’enceinte de nos murs ; nos mesures, nos délibérations, tout est divulgué d’avance.

18. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Dioclétien fut élu empereur par l’armée. — 5. […] César fit passer la Loire à son armée. — 11. […] Des fleuves furent desséchés par l’armée de Xerxès. — 6. […] Le camp des Cimbres, après la défaite de leur armée, fut défendu par leurs chiens. […] Alexandre fit marcher son armée sur la ville de Célènes. — 5.

19. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — S — article » p. 422

Enfermé dans la salle d’escrime de Capoue, ville du royaume de Naples d’aujourd’hui, il s’en échappa avec plus de soixante gladiateurs, et se trouva bientôt à la tête d’une grosse armée composée d’esclaves fugitifs, avec laquelle il attaqua les Romains. […] Il étoit prêt à faire une invasion dans la ville, lorsque Crassus le mit en fuite, et le joignit dans l’Abruzze, où il extermina son armée.

20. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voiture, 1598-1648 » pp. 21-25

Cette même tête qui nous a enfanté Pallas armée nous la rendra avec son olive paisible, douce, savante, et suivie de tous les arts qui marchent d’ordinaire avec elle. […] Pour les dames, elles sont ravies d’apprendre que celui qu’elles ont vu dans le bal défaire tous les autres hommes opère de plus glorieuses défaites dans les armées, et que la plus belle tête de France soit aussi la meilleure et la plus ferme. […] Général de l’armée espagnole.

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