En 1703, il fut pleinement vainqueur à Hochstet ; et l’on a remarqué que le terrein qu’il occupa, est précisément le même où Marlborough et le prince Eugène prirent leurs postes l’année suivante, dans la seconde bataille de ce nom qu’ils gagnèrent sur nos généraux. […] Les dernières années de Villars furent encore utiles à l’état. […] Après plusieurs conquêtes qu’il fit cette même année, il fut attaqué à Turin d’une maladie qui le conduisit au tombeau, en 1734, à l’âge de 82 ans.
Ce prélat était alors prisonnier à Fontenai en Poitou, où il mourut l’année suivante, âgé de 67 ans. […] Tourmenté de la goutte, il passa les dernières années de sa vie à Chantilli, dans la culture des lettres, et dans la pratique des vertus chrétiennes. […] L’année suivante, il fut proclamé généralissime des armées ; défit en 1648 les royalistes commandés par le duc de Buckingham, et entra dans Londres en triomphateur. […] Les troubles de ce royaume et les dangers auxquels elle y était exposée, l’obligèrent de venir en France, où elle passa les seize dernières années de sa vie. […] Depuis son départ de France, en 1631, elle avait erré pendant plusieurs années en Flandres et en Angleterre.
Il n’y a qu’à faire passer l’action dans le moins de temps qu’on pourra à moins que le poëte n’eût voulu traiter une histoire qui durât quelques années. […] O combien de gens tombent des nues, quand ils voient employer des années à ce qui doit avoir pour bornes l’espace d’un jour artificiel car on ne veut pas même se relâcher sur cela à un jour mathématique. […] Vauquelin de la Fresnaye écrit, à la fin du XVI e siècle (Poétique, livre II, p. 50, éd. 1612) : Or comme eux l’héroïc, suivant le droit sentier, Doit son œuvre comprendre au cours d’un an entier Le tragic, le comic, dedans une journée Comprend ce que fait l’autre au cours de son année. […] Car ces règles ne sont pas arbitraires vous les trouvez dans la Poétique d’Aristote, où l’unité de lieu, l’unité de temps et l’unité d’intérêt sont prescrites comme le seul moyen de rendre la tragédie intéressante : au lieu de ce que, dans ces pièces anglaises, la scène dure un espace de quelques années. » M.
L’amour de la gloire se ranima aussitôt dans le cœur du jeune héros, qui, cette même année, vainqueur près de Nimègue, s’empara, l’année suivante, du vieux Brisach. […] Il naquit en 1707, et mourut âgé de cinq ans, la même année que son père. […] Après s’être signalé en diverses occasions ; principalement à la prise de Fribourg en 1644, il fut battu dans la même année sous les murs de cette ville ; fut blessé l’année suivante à Nordlingue, et mourut de ses blessures. […] Habile politique, il gouverna sa patrie pendant quarante ans, et il en fut le seul maître pendant les quinze dernières années, ayant fait bannir tous ses rivaux. […] Après une longue suite d’années, ils se virent, tous les deux métamorphosés dans le même moment, Philémon en chêne, et Baucis en tilleul.
Or, cent ans plus tard, après une lutte héroïque de huit années, toute la Gaule avait cessé d’être une nation pour devenir une province romaine. […] Connu sous le nom de Gloses de Reichenau, il date de 768, l’année même où Charlemagne montait sur le trône. […] Dans les dernières années de Charles VI, « le pouvre homme Cimelier » rimera aussi la Chronique de Duguesclin. […] Mais, en attendant que cette effervescence d’un chaos devienne féconde, il nous faut franchir des années stériles. […] Entre les années 1457 et 1500, plus de treize cents auteurs anciens furent livrés ainsi à l’ardente et studieuse curiosité d’une foule qui était une élite.
Il est vrai qu’après avoir passé des années entières à creuser le tronc d’un gros arbre avec des pierres tranchantes, ils se mettaient sur la mer dans ce tronc et allaient terre à terre portés par le vent et par les flots. […] La cherté étant excessive dans les années 1709 et 17101, le peuple, injuste parce qu’il souffrait, s’en prenait en partie à M. d’Argenson, qui cependant tâchait par toutes sortes de voies de remédier à cette calamité. […] On sait qu’Améric Vespuce, navigateur florentin, dans un voyage postérieur de quelques années à celui du Génois Colomb, aborda aussi dans le nouveau monde, auquel il a eu l’honneur de donner son nom. […] On peut voir à ces années, dans les Mémoires de Saint-Simon, quelle fut la détresse publique.
Ce n’est pas que cette publication prétende faire oublier les travaux consciencieux qui lui ont ouvert la voie ; mais elle espère se recommander, elle aussi, par l’expérience que donne à son auteur une longue pratique du professorat ; et peut-être n’est-il pas indifférent d’ajouter que, vouée spécialement à la critique depuis bien des années déjà, notre plume a quelque habitude de juger les écrivains ou les livres. […] Si, contre toute vraisemblance, on nous reprochait cette tentative opportune, nous pourrions invoquer en sa faveur l’autorité d’un programme officiel que consacrent déjà plusieurs années de pratique. […] « Les soixante premières années du dix-neuvième siècle sont plus de la moitié d’un grand siècle. » Ne soyons donc pas, comme le disait Voltaire, « semblables à ces avares qui ne veulent point convenir de leurs richesses, et crient sans cesse que les temps sont bien durs ».
Cet ouvrage précieux, en nous rappelant les instructions que nous avons reçues dès nos plus tendres années, nous servira de guide dans toutes les matières de foi. […] Parmi la grande quantité de livres qui peuvent nous animer à remplir les devoirs de la religion, il y en a deux sous le même titre d’ Année chrétienne, qu’on doit sans contredit mettre au nombre des meilleurs. […] L’un et l’autre offrent pour toute l’année, un cours de morale bien propre à nous inspirer les réflexions les plus sérieuses sur la fin pour laquelle nous avons été créés. […] Ce sont des méditations pour tous les jours de l’année, partagées en deux points, courtes, pleines de choses, et qui n’occupent, au nombre de trois cent soixante-six, qu’un seul volume in-12 … Quand je parle de la méditation, je la distingue fort de l’oraison. […] Griffet s’empressa de travailler à satisfaire les desirs du vertueux dauphin, et lui présenta des Méditations sur tous les jours de l’année, qui furent publiées par la voie de l’impression.
« Ce fut le 8 juillet de l’année 1709 que se donna cette bataille décisive de Pultava, entre les deux plus singuliers monarques qui fussent alors dans le monde ; Charles XII, illustre par neuf années de victoires ; Pierre Alexiowitz, par neuf années de peines prises pour former des troupes égales aux troupes suédoises ; l’un glorieux d’avoir donné des états, l’autre d’avoir civilisé les siens ; Charles aimant les dangers, et ne combattant que pour la gloire ; Alexiowitz ne fuyant point le péril, et ne faisant la guerre que pour ses intérêts : le monarque suédois libéral par grandeur d’âme ; le Moscovite ne donnant jamais que par quelque vue : celui-là d’une sobriété et d’une continence sans exemple, d’un naturel magnanime, et qui n’avait été barbare qu’une fois ; celui-ci n’ayant pas dépouillé la rudesse de son éducation et de son pays, aussi terrible à ses sujets qu’admirable aux étrangers, et trop adonné à des excès qui ont même abrégé ses jours.
Quel temps, quelles choses, quels hommes depuis cette mémorable année 1789, jusqu’à cette autre année non moins mémorable de 1830 ! […] J’ai consacré à écrire l’histoire trente années de ma vie, et je dirai que, même au milieu des affaires publiques, je ne me séparais pas de mon art 1.
[Notice] Lorsque Montesquieu naquit, la dynastie des Stuarts venait de succomber en Angleterre, et Jacques II cherchait un asile auprès de Louis XIV ; lorsqu’il mourut, Louis XVI était dans sa première année, et la guerre désastreuse de Sept ans allait éclater : déjà fermentaient dans la France ces vagues désirs de réformes qui aboutirent à des bouleversements. […] Cette année la sécheresse fut très-grande, de manière que les terres qui étaient dans les lieux élevés manquèrent absolument, tandis que celles qui purent être arrosées furent très-fertiles : ainsi les peuples des montagnes périrent presque tous de faim, par la dureté des autres, qui leur refusèrent de partager la récolte. L’année suivante fut très-pluvieuse : les lieux élevés se trouvèrent d’une fertilité extraordinaire, et les terres basses furent submergées. […] « Dans le cours de vingt années, a-t-il dit lui-même, je l’ai vu commencer, croître, s’avancer et finir. » Il parut en 1748, et il eut, en un an et demi, vingt-deux éditions.
La dernière heure me surprendra-t-elle chargé du vide de toutes mes années ? […] Là s’écoulèrent pour lui quinze années d’une retraite féconde en travaux. […] On les demande depuis cent années au seul corps dont ils puissent émaner avec fruit et bienséance. […] Il y passe trois années et publie à son retour la relation de son Voyage (1773). […] L’année 1789 montra le talent de Rivarol sous une forme nouvelle, celle d’écrivain politique.
. — Pour la date des années, on écrit mil. […] Ainsi, ne dites pas : j’étudiai aujourd’hui, cette semaine, cette année, parce que le jour, la semaine, l’année, ne sont pas encore passés.
Lettre de premier de l’an Fléchier, évêque de Nîmes, a madame C*** Quand je vous souhaite, Madame, au commencement de cette année, une longue suite de jours heureux, j’entends des jours de salut et de bénédictions spirituelles. Les années finissent si tôt, et les prospérités humaines valent si peu, qu’elles ne méritent pas nos premiers vœux, ni notre principale attention. […] Fléchier disait ailleurs, s’adressant à la présidente de Marbeuf : « Il y a toujours quelque chose à renouveler en nous au commencement de chaque année, et il serait fâcheux de ne point croître en sagesse, à mesure que nous croissons en âge. » 1.
Né à Dijon en 1627, quelques années avant Louis XIV, il accompagna, comme pour les célébrer dignement, toutes les splendeurs de ce règne ; nommé évêque de Meaux, il mourut en 1704 au moment où la prospérité et la gloire du vieux roi avaient trouvé leur terme. […] Leurs années se poussent successivement comme des flots : ils ne cessent de s’écouler, tant qu’enfin, après avoir fait un peu plus de bruit et traversé un peu plus de pays les uns que les autres, ils vont tous ensemble se confondre dans un abîme où l’on ne reconnaît plus ni princes, ni rois, ni toutes ces autres qualités superbes qui distinguent les hommes ; de même que ces fleuves tant vantés demeurent sans nom et sans gloire, mêlés dans l’Océan avec les rivières les plus inconnues… Mais voyons ce dernier combat1, en nous affermissant toutefois, pour ne point déshonorer par nos larmes une si belle victoire. […] Que d’années elle va ravir à cette jeunesse ! […] Louis II de Bourbon, le héros, comme l’appelle habituellement Saint-Simon, né en 1621, arrière-petit-fils de Louis Ier de Condé, qui périt en 1569 à Jarnac. — Cette oraison funèbre fut prononcée à Notre-Dame, le 10 mars 1687 : Condé était mort le 9 décembre de l’année précédente. […] Celui-ci datait de 1671. — Un des principaux bienfaits de l’Académie française, qui a si glorieusement justifié toutes les espérances de son fondateur, a été, suivant l’observation de Bossuet lui-même, de fixer notre idiome, « qui devenait jusque-là barbare dans le cours de peu d’années. » Tel fut le fruit des modestes mais très-utiles discussions grammaticales qui occupaient cette assemblée dans le principe, et dont il nous reste un témoignage curieux dans les Remarques de Vaugelas sur la langue française.
Il y avait huit années déjà que le jeune Allemand était loin de sa famille, et il redisait souvent : « Quand irai-je donc embrasser mon pauvre père ? […] Pensez-vous que je n’aille point vous voir cette année ? J’avais rangé tout cela d’une autre façon, et même pour l’amour de vous : mais le moyen de ne pas courir cette année, si vous le souhaitez un peu ? […] Il y a quelques livres répandus dans sa chambre indifféremment ; ouvrez-les, c’est le Combat spirituel, le Chrétien intérieur et l’Année sainte ; d’autres livres sont sous la clef. […] Vous bénirez la terre, et vos bénédictions feront la couronne de l’année, et les campagnes seront couvertes de vos dons.
L’année suivante, la reine Anne d’Autriche, régente du royaume, lui confia le gouvernement de l’Etat. […] (On peut voir sur ce sujet l’Abrégé de l’Histoire de France par l’auteur cité, année 1659.)
Regardez derrière vous : où sont vos premières années ? […] Rappelez seulement les victoires, les prises de places, les traités glorieux, les magnificences, les événements pompeux des premières années de ce règne. […] Les années semblent longues quand elles sont encore loin de nous ; arrivées, elles disparaissent, elles nous échappent en un instant, et nous n’aurons pas tourné la tête, que nous nous trouverons, comme par un enchantement, au terme fatal qui nous paraît encore si loin et ne devoir jamais arriver. Regardez le monde tel que vous l’avez vu dans vos premières années, et tel que vous le voyez aujourd’hui : une nouvelle cour a succédé à celle que vos premiers ans ont vue ; de nouveaux personnages sont montés sur la scène ; les grands rôles sont remplis par de nouveaux acteurs.
Le célèbre concile d’Ancyre les soumet à la pénitence durant toute leur vie ; et l’Église a cru depuis être assez indulgente envers eux en réduisant ce temps à un très grand nombre d’années. […] Née à Paris le 5 février 1626, Mme de Sévigné mourut en 1696, la même année que La Bruyère. […] Regardez derrière vous : où sont vos premières années ? […] Rappelez seulement les victoires, les prises de places, les traités glorieux, les magnificences, les événements pompeux des premières années de ce règne. […] L’abbé Barthélemy fut appelé l’année suivante à l’Académie française.