Les conversations des sociétés ont une portée sérieuse, et c’est par elles que l’opinion publique se forme : les paroles sont devenues des actions, et tous les cœurs sensibles vantent avec transport un mémoire que l’humanité anime, et qui paraît plein de talent parce qu’il est plein d’âme. […] Le goût des spectacles est universel ; car la plupart des hommes ont plus d’imagination qu’ils ne croient, et ce qu’ils considèrent comme l’attrait du plaisir, comme une sorte de faiblesse qui tient encore à l’enfance, est souvent ce qu’ils ont de meilleur en eux : ils sont, en présence des fictions, vrais, naturels, émus, tandis que, dans le monde, la dissimulation, le calcul et la vanité disposent de leurs paroles, de leurs sentiments et de leurs actions. […] L’homme a un grand empire sur l’homme, et de tous les maux qu’il peut faire à ses semblables, le plus grand peut-être est de placer le fantôme du ridicule entre les mouvements généreux et les actions qu’ils peuvent inspirer. » « Il n’y a que les gens médiocres qui voudraient que le fond de tout fût du sable, afin que nul homme ne laissât sur la terre une trace plus durable que la leur. » « Le talent a besoin de confiance.
Paroles, actions de ce jeune prince. […] Il rencontre un régiment russe ; l’action s’engage, Jules est vainqueur. […] (Action civile.) […] L’orateur développe ce que cette action aurait d’horrible, surtout dans de telles circonstances. […] Cet homme raisonnait de manière à prouver que son action lui paraissait toute naturelle.
• Étude sur les héros d’Homère, leur portrait, leur caractère, leurs actions. (6 novembre 1883). […] Évidemment, sans qu’il ait été possible de rendre ce personnage autrement, on peut dire qu’il nous laisse froids assez souvent par le peu d’action qu’il a sur tout ce qui l’entoure. […] « Il y a un abîme entre la valeur littéraire des deux pièces, qui diffèrent entièrement par la couleur générale, la conception, la marche de l’action, l’expression de sentiments qui ne sont les mêmes qu’en apparence. […] Le matin de l’action, 11 mai, Sa Majesté s’éveilla avant tous : sa présence et celle du dauphin enthousiasmaient nos troupes. […] Après une canonnade dont l’infortuné duc de Grammont, neveu de Monsieur le maréchal de Noailles, fut dans nos rangs la première victime, l’action s’engagea.
Cette assimilation de la poésie avec la peinture, on le comprend aisément, ne saurait être rigoureuse, et Lessing a fort bien montré dans son Laocoon que la principale différence qui séparait ces deux arts était que la poésie peint une action progressive et la peinture une action permanente. […] Galuski, Ulysse raconte à Alcinoüs sa descente aux enfers, tandis que dans Virgile celle d’Enée, se passant en action, est d’un effet plus saisissant.
Encore qu’au jugement que je fais de moi-même je tâche toujours de pencher vers le côté de la défiance plutôt que vers celui de la présomption, et que regardant d’un œil de philosophe les diverses actions et entreprises de tous les hommes, il n’y en ait quasi aucune qui ne me semble vaine et inutile, je ne laisse pas de recevoir une extrême satisfaction du progrès que je pense avoir déjà fait en la recherche de la vérité, et de concevoir de telles espérances pour l’avenir, que si, entre les occupations des hommes, purement hommes, il y en a quelqu’une qui soit solidement bonne et importante, j’ose croire que c’est celle que j’ai choisie. […] Je savais que les langues que l’on y apprend sont nécessaires pour l’intelligence des livres anciens ; que la gentillesse des fables réveille l’esprit ; que les actions mémorables des histoires le relèvent, et qu’étant lues avec discrétion elles aident à former le jugement ; que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l’éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que la poésie a des délicatesses et des douceurs très-ravissantes ; que les mathématiques ont des inventions très-subtiles, et qui peuvent beaucoup servir tant à contenter les curieux qu’à faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes ; que les écrits qui traitent des mœurs contiennent plusieurs enseignements et plusieurs exhortations à la vertu qui sont fort utiles ; que la théologie enseigne à gagner le ciel ; que la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement1 de toutes choses et de se faire admirer des moins savants ; que la jurisprudence, la médecine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses à ceux qui les cultivent ; et enfin, qu’il est bon de les avoir toutes examinées, même les plus superstitieuses et les plus fausses2, afin de connaître leur juste valeur et se garder d’en être trompé. […] Et j’avais toujours un extrême désir d’apprendre à distinguer le vrai d’avec le faux, pour voir clair en mes actions et marcher avec assurance en cette vie.
nous devons des actions de grâces. […] Familiarisé avec les mouvements de la grande éloquence, et avec l’action impétueuse de la tribune politique, M. le cardinal a dû moins goûter l’éloquence tranquille du cabinet, et trouver froid, par conséquent, ce qui n’est que simple et médiocrement orné.
Il y avait alors plus d’action, et les tons étaient plus accentués et plus sonores. […] Tous les critiques anciens ont considéré l’action comme le talent principal de celui qui parle en public. […] L’infinitif briller peut s’appeler le nom du verbe, et n’indique ni temps ni affirmation ; il exprime seulement l’attribut, l’action ou l’état des choses, attribut, action ou état qui seront le sujet des autres modes et des autres temps. […] Premièrement, la personne qui parle ; secondement, l’attribut ou l’action de cette personne ; troisièmement, une affirmation relative à cette action ; quatrièmemement, le temps passé dans lequel on affirme que la chose s’est faite ; et cinquièmement enfin, la condition à laquelle l’action est attachée. […] On entend par coutume la répétition fréquente de la même action, et par habitude l’effet que produit cette, action répétée sur l’âme ou sur le corps.
combien d’intentions droites mal expliquées, et combien de saintes actions empoisonnées ! […] Qui en choque un se les attire tous sur les bras ; et ceux que l’on sait agir même de bonne foi là-dessus, et que chacun connaît pour véritablement touchés, ceux-là, dis-je, sont le plus souvent les dupes des autres ; ils donnent bonnement dans le panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions.
Crassus avait été tué dans un combat contre les Parthes ; et Pompée, jaloux des belles actions de César, fit rendre au sénat un décret contre lui, et obtint le commandement de l’armée de la république. […] Momus, fils du Sommeil et de la Nuit, et regardé par les poètes comme le Dieu de la raillerie, parce qu’il ne s’occupait qu’à examiner et à critiquer les actions des Dieux et des hommes. […] Il reçut trois coups d’épée dans l’action qui suivit le passage du Rhin. […] Il mourut maréchal de France, à Paris, en 1707, après avoir travaillé à 300 places anciennes et en avoir construit 33 nouvelles après s’être trouvé à 140 actions de vigueur, et avoir conduit 53 siéges. […] Il montra la plus grande intrépidité dans l’action au passage du Rhin.
Il faut bien faire connaître les personnages, leurs actions, leurs caractères ; n’omettre aucune des circonstances de lieu, de temps, de moyen, qui expliquent les causes, les effets et rendent les événements naturels. […] Souvent on se sert de l’infinitif, lorsqu’il s’agit d’exprimer une action prompte et subite. […] La dissertation peut prendre pour sujets, soit les phénomènes physiques, tels que le lever et le coucher du soleil, qui atteste par l’exactitude de son cours l’existence d’un être régulateur et souverain ; la conscience, qui est notre juge intérieur dans toutes nos actions et nos sentiments. […] Décrire ensuite les avantages de la peinture : elle immortalise sur la toile les actions les plus célèbres. […] » 11° Les objets inanimés auxquels nous attribuons une action qu’ils n’ont pas, et qu’ils ne peuvent avoir, donnent lieu à la prosopopée.
Est-il quelque faiblesse, est-il quelque action Dont un cœur vraiment noble ait plus d’aversion, Puisqu’un seul démenti lui porte une infamie Qu’il ne peut effacer s’il n’expose sa vie, Et si dedans1 le sang il ne lave l’affrent Qu’un si honteux outrage imprime sur son front ? […] Là, dans un long tissu de belles actions, Il verra comme il faut dompter les nations, Attaquer une place, ordonner une armée, Et sur de grands exploits bâtir sa renommée. […] Daignez considérer le sang dont vous sortez1, Vos grandes actions, vos rares qualités ; Chéri de tout le peuple, estimé chez le prince, Gendre du gouverneur de toute la province, Je ne vous compte à rien le nom de mon époux2 : C’est un bonheur pour moi qui n’est pas grand pour vous ; Mais après vos exploits, après votre naissance, Après votre pouvoir, voyez notre espérance3, Et n’abandonnez pas à la main d’un bourreau Ce qu’à nos justes vœux promet un sort si beau. […] « On peut bien donner une tête et des bras à des corps figurés, comme, par exemple, à une armée ; mais non pas à des actions, comme des crimes, qui ne peuvent avoir ni tête ni bras. » Académie. […] Que David nous le rende avec ce vaste front Creusé par les travaux de son esprit fécond, Où rayonnait la gloire, où siégeait la pensée, Et d’où la tragédie un jour s’est élancée : Simple dans sa grandeur, l’air calme et l’œil ardent, Que ce soit lui, qu’il vive, et qu’en le regardant, On croie entendre encor ces vers remplis de flamme, Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’âme, Ressuscite l’honneur dans un cœur abattu : Proverbes éternels dictés par la vertu ; Morale populaire à force de génie, Et que ses actions n’ont jamais démentie !
Ce serait encore des monuments précieux, sous ce seul et unique point de vue ; car les discours ne contribuent pas moins que les actions à faire connaître les hommes. Il y a même une différence essentielle à observer ici : les actions ne mettent précisément en évidence que le personnage qui agit, tandis que ces discours adressés à tout un peuple, dans une circonstance importante pour lui, nous font d’autant mieux connaître l’esprit et les mœurs de ce peuple, que l’orateur, quel qu’il soit, a dû accommoder son style et ses pensées au langage et aux idées de ceux qui l’écoutaient. […] Mais telle est la célébrité qu’ils ont laissée après eux, que tout le monde a brigué l’honneur d’appartenir à leur race, et que la patrie elle-même, les regardant comme ses enfants les plus chers, se glorifiait de leur avoir donné la naissance, et s’applaudissait de leurs actions, bien loin de songer à les désavouer. […] Mais l’extérieur farouche et grossier de l’armée macédonienne te montrera, dans l’action, des hommes immobiles sous le poids de leurs armes.
Certes, j’admire le patriotisme des beaux âges de la grande république ; je l’admire comme la source d’où sont sortis les plus grands caractères et les plus nobles actions qu’il ait jamais été donné à aucun peuple de produire pour l’exemple des hommes ; mais ce patriotisme a je ne sais quoi de dur et d’austère qui étonne et ne touche pas. […] Représentez-vous, en effet, dans une enceinte ou siégeaient jusqu’à dix mille juges, choisis par le sort dans tous les rangs du peuple, quel trouble des tableaux pareils à celui-là auraient jeté dans les âmes, puisque, même dépouillés de l’action et du prestige de la scène, ces vers du poëte ont encore aujourd’hui un accent qui nous pénètre. […] Ces hommes jouent un rôle ; ils ont le masque et le cothurne tragiques ; l’ardeur de l’action, l’effort de la lutte, l’orgueil du triomphe les exaltent : ils sont plus grands que nature. […] De même qu’un artiste exagère les proportions des statues qui doivent orner les fûts des colonnes ou les sommets des édifices, de même il donne à sa voix et à son action une ampleur digne du théâtre qu’il domine du regard et du geste.
. — 2° Sa présence d’esprit dans l’action. — Le combat du faubourg Saint-Antoine ; la bataille de Lens. — 3° La troisième partie se termine par un parallèle entre Condé et Turenne. […] Il ne vous laisse pas le choix de l’action ou du repos. […] C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroi ; et, ravi d’un si beau triomphe, je dirai en actions de grâces ces belles paroles du bien-aimé disciple : « La véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi. » Jouissez, Prince, de cette victoire ; jouissez-en éternellement par l’immortelle vertu de ce sacrifice.
Mais, monseigneur, vous en faites trop, pour le pouvoir3 souffrir en silence ; et vous seriez injuste, si vous pensiez faire les actions que vous faites sans qu’il en fût autre chose, ni que l’on prît la liberté de vous en parler. […] La France, que vous venez de mettre à couvert de tous les orages qu’elle craignait, s’étonne qu’à l’entrée de votre vie vous ayez fait une action dont César eût voulu couronner toutes les siennes, et qui redonne aux rois vos ancêtres autant de lustre que vous en avez reçu d’eux.
5° On écrit avec mp, champ, pour signifier terre, et avec nt, chant pour signifier l’action de chanter. […] On écrit par x, fluxion, réflexion, complexion, génuflexion, etc. ; et par ct, action, distinction, séduction, prédilection, etc.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Une sorte d’impunité est acquise à ses paroles comme à ses actions ! […] Barnave avait dit : Il faut distinguer l’action et la volonté ; l’action appartient au roi ; la volonté au corps législatif. […] Napoléon ne négligea pas ce moyen d’action. […] Voilà une très bonne action dans le système d’Helvétius. […] S’il admire une action qui a été utile à son auteur, ce n’est pas du tout par cet endroit qu’il la prise ; l’utilité que son auteur en retire arrête même l’élan de l’admiration, et quelquefois rend l’action suspecte.
Comment en effet garder un juste milieu, en louant des actions sur la vérité desquelles il est difficile d’établir une opinion constante ? […] L’homme supporte l’éloge de la vertu d’autrui, tant qu’il se croit au niveau des belles actions qu’il entend raconter ; le récit qu’on en fait l’a-t-il convaincu de sa faiblesse ?