La métaphore est encore une figure qui personnifie les passions, comme dans ce vers de Boileau : Le chagrin monte en croupe et galope avec lui. […] [Boileau.] […] C’est une petite fantaisie que l’on peut se passer sans être le moins au monde un Racine ou un Boileau. […] Il fait moins mauvais effet dans ce vers de Boileau : L’honneur est comme une île, escarpée et sans bords. […] Boileau a-t-il voulu dire : suspende le repos, marque le repos du repos.
Je ne sais pourquoi ceux qui applaudissent au vers d’Horace, Scribendi recte sapete est et principium et sons ; et à la traduction de Boileau : Avant donc que d’écrire, apprenez à penser ; ne réalisent pas dans la pratique ce qu’ils approuvent dans la théorie7. […] Boileau vous a dit : Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ; j’y consens ; mais ne l’y remettez pas cent fois.
Ainsi ces paroles du Lutrin où la Mollesse, en regrettant l’heureux siècle des rois fainéants, fait le plus bel éloge de la triomphante activité de Louis XIV ; ainsi plusieurs passages du même Boileau dans ses Epîtres au roi, Grand roi, cesse de vaincre, ou je cesse d’écrire, etc. […] Il y a double, triple figure, interrogation, communication, délibération, prétérition, dans Boileau, lorsque, déterminé à décrire le ridicule accoutrement de la femme avare, et le décrivant en effet, il a l’air d’affirmer qu’il ne le fera pas, tout en demandant à son lecteur s’il doit le faire : Décrirai-je sas bas en trente endroits percés, Ses souliers grimaçants vingt fois rapetassés ?
(Boileau, Art poétique, 1. 175.) […] (Boileau, Art poétique, I, 153.) […] (Boileau.
C’est une petite fantaisie que l’on peut se passer sans être le moins du monde un Racine ou un Boileau. […] Boileau, en disant ..... […] Il fait moins mauvais effet dans ce vers de Boileau. […] Si l’hémistiche était un repos, comment comprendrait-on ces vers de Boileau : Que toujours dans vos vers, le sens coupant les mots, Suspende l’hémistiche, en marque le repos. Boileau a-t-il voulu dire : Suspende le repos, marque le repos du repos.
Le sixain suivant de Boileau est d’un caractère tout différent : ce n’est plus la pensée, c’est la sensibilité qui en fait le mérite ; on l’appelle alors un madrigal et non pas une réflexion : Voici les lieux charmants où mon âme ravie Passait à contempler Silvie, Ces tranquilles moments, si doucement perdus. […] Boileau estimait particulièrement l’épigramme suivante à cause de sa brièveté et de sa précision : Ci-gît ma femme.
Boileau, dans l’Art poétique, ayant à tracer les règles des différents genres de poésie, varie habilement ses transitions, pour passer de l’un à l’autre sans interruption et sans secousse. […] Ainsi, dans le poëme que nous citions tout à l’heure, Boileau met l’Élégie après l’Idylle, l’Ode après l’Élégie, le Vaudeville après la Satire, l’Épopée après la Tragédie. […] Boileau fait allusion à ce roi de Phrygie qui avait obtenu de Bacchus le pouvoir de convertir en or tout ce qu’il touchait. […] Boileau. […] Boileau a dit : Un Auguste aisément peut faire des Virgiles....
J’ai donc lieu d’espérer que les professeurs studieux ne manqueront pas de secours pour interpréter mieux qu’on ne le pouvait autrefois ce précieux opuscule, qui, ayant exercé une si grande influence sur la littérature dramatique de l’Occident, et en particulier sur la nôtre, méritait bien d’être replacé, dans le cadre de notre enseignement classique, auprès des deux poëmes didactiques d’Horace et de Boileau.
Ainsi que Boileau dans ces vers : Mais souvent un auteur, qui se flatte et qui s’aime, Méconnaît son génie et s’ignore soi-même. […] Suivant la même règle, Boileau ne s’est point exprimé correctement, en disant : C’est à vous, mon esprit, à qui je veux parler. […] Boileau, dans ses réflexions sur Longin : La langue qu’ont écrite Cicéron et Virgile , etc. […] Boileau ne s’est pas non plus exprimé correctement lorsqu’il dit que celui qui inventa les lois rigoureuses du sonnet, Défendit qu’un vers faible y pût jamais entrer, Ni qu’un mot déjà mis osât s’y remontrer. […] Boileau a fait une ellipse, en disant : Écrive qui voudra : chacun à ce métier, Peut perdre impunément de l’encre et du papier.
La Fontaine 1622-1695 [Notice] Né en Champagne, à Château-Thierry, élevé un peu à l’aventure, maître des eaux et forêts, charge dont il fit une sinécure poétique, pensionné par Fouquet, à la cour duquel il risqua de s’assoupir parmi les délices, sauvé du péril par cette mémorable disgrâce qui révéla tout ensemble le génie et le cœur du favori reconnaissant, ami de Molière, de Racine et de Boileau qui furent plus ou moins ses mentors, Jean de La Fontaine ne cessa jamais de vivre au jour le jour, sans souci du lendemain, en rêveur épris de ses beaux songes. […] Festina lente.« Hâtez-vous lentement, quelque ordre qui vous presse » (Boileau.) […] Picrochole, l’un des personnages du roman de Rabelais, intitulé Gargantua— Pyrrhus » Y. le dialogue de Pyrrhus et de Ginéas dans Boileau, Ép, I, V. 60. […] Boileau a dit : « Un cousin abusant d’un fâcheux parentage.»
Boileau, Art poét.
Pour ne citer ici que les auteurs ou les ouvrages les plus connus, et qui roulent sur les matières purement littéraires, nous avons à compter l’Académie française, dans les Sentiments sur le Cid ; Corneille lui-même, dans ses examens de ses pièces ; Boileau, dans ses Réflexions critiques ; Voltaire, dans une multitude de passages et d’articles ; La Harpe, dans son Lycée ou Cours de littérature ; Clément (de Dijon), dans ses Essais de critique ; Chénier, dans son Tableau de la littérature ; enfin, les rédacteurs des journaux de critique et de littérature qu’on avait autrefois, et qui ont gardé jusqu’ici leur ancienne réputation. […] les Dialogues des morts, de Fénelon, suivis de quelques dialogues de Boileau, Fontenelle et d’Alembert.
Boileau, le poëte de la raison, a plus d’une fois répété ce précepte : Avant donc que d’écrire apprenez à penser, Tout doit tendre au bon sens…. […] Boileau, en traçant le caractère de la femme plaideuse, prouve que l’infortuné mari ne doit pas même penser à la séparation : Alcippe, tu crois donc qu’on se sépare ainsi ? […] Boileau se sert aussi d’une très-agréable induction pour montrer que son siècle abonde en sots admirateurs d’ouvrages platement écrits : ………. ainsi qu’en sots auteurs Notre siècle est fertile en sots admirateurs ; Et sans ceux que fournit la ville et la province. […] Boileau, pour prouver que la véritable noblesse n’est que dans la vertu, et que, sans la vertu, les titres les plus pompeux, les plus éclatantes généalogies, ne sont qu’une sotte et ridicule vanité, dit : Si vous êtes sorti de ces héros fameux, Montrez-nous cette ardeur qu’on vit briller en eux, Ce zèle pour l’honneur, cette horreur pour le vice.
Boileau, Louis Racine, Voltaire, Saint-Lambert, Lemierre, Roucher, Legouvé, Delille, Fontanes, Berchoux, Esménard.
Patru, par exemple, était consulté par Vaugelas comme l’oracle de la langue française : Racine et Boileau s’empressaient de lui lire leurs ouvrages, et son jugement déterminait le leur.
Écoutons ce qu’en dit Boileau : Telle qu’une bergère, au plus beau jour de fête, De superbes rubis ne charge point sa tête, !
s’écrie Boileau en parodiant Virgile ; et la Fontaine à propos des deux coqs : Deux coqs vivaient en paix ; une poule survint, Et voilà la guerre allumée. […] L’énallage se rencontre en français dans certaines locutions familières : Si tu parles, tu es mort ; et dans un ton plus élevé, quand pour donner à la phrase du mouvement et de la vivacité, on substitue : 1° Le présent au passé : « Turenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse… etc. ; » 2° Le présent au futur ; dans Boileau : … Dès que nous l’aurons prise, Il ne faut qu’un bon vent et Carthage est conquise ; 3° Le passé au présent ou au futur ; dans Racine : Bientôt ton juste arrêt te sera prononcé ; Tremble !
Il n’est pas de serpent ni de monstre odieux, Qui, par l’art imité, ne puisse plaire aux yeux, A dit Boileau ; mais il ne faut pas prendre ce précepte à la lettre. […] O Cicéron, Quintilien, Boileau, Racine, et vous tous grands orateurs des temps anciens et modernes !
Boileau, épît.