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81. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

Dans quelles sources plus abondantes et plus riches peut-il puiser la force et l’onction, la grandeur et l’élévation des idées, la magnificence de l’expression, le pittoresque et l’éclat du style ?

82. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

La justice divine paraît quelquefois avec éclat, et fait des exemples qui sont vus de tout le monde ; quelquefois aussi elle s’exerce secrètement, et abandonne les méchants à leurs propres cœurs et à leurs propres pensées. […] où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! […] Quelle majesté, quel éclat des mystères ! […] Semblables au tonnerre qui se forme sur nos têtes, il n’est resté de l’éclat et du bruit passager qu’ils ont fait dans le monde que l’infection et la puanteur287. […] ô spectacle de charité mille fois plus digne du respect et des hommages des peuples que tout le vain éclat d’un luxe profane !

83. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Le plus grand nombre, ne soupçonnant pas le prix de la propriété lumineuse et simple de l’expression, veulent continuellement éblouir par l’éclat et l’imprévu du mot. […] Sa version a souvent du mouvement et quelquefois même de l’éclat. […] C’est le premier éclat de son génie. […] Il veut fonder un cloître, et destiné le reste À vivre sans éclat, toujours simple et modeste. […] Son enthousiasme est factice et de parti pris ; son éclat est emprunté.

84. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Mais au xvie  siècle était réservé de faire avec éclat la Réforme et la Renaissance. […] Les poètes que nous venons de nommer forment un groupe à part entre Ronsard et Malherbe ; chacun d’eux suit la route qu’il s’est faite et a son caractère propre. — Du Bartas (mort en 1590) a, dans sa Sepmaine de la Création, la grandeur, et, tout en exagérant les défauts de Ronsard, se distingue de lui. — Vauquelin de la Fresnaye (mort en 1606) a une grâce piquante dans ses Idillies et une simplicité vigoureuse dans ses Satyres françoyses. — D’Aubigné (mort en 1630) a l’éclat, le nerf et le feu dans sa quasi épopée satirique des Tragiques. — Robert Garnier (mort on 1601) a l’accent « mâle et hardi » (c’est Ronsard qui le lui disait) qu’on trouve encore, avec la grâce et le pathétique, dans son imitateur Antoine de Monchrestien (mort en 1621). — Desportes (mort en 1606) et Bertaut (mort en 1611) ont une délicatesse ingénieuse dans leurs sonnets et leurs stances. […] Il lui manque l’éclat de Ronsard dans les premières, la vigueur de Régnier dans les secondes, la netteté de Boileau dans le dernier ; mais il suit son sentier après l’un et ouvre la route aux deux autres. […] Le luth que j’accordois avec mes chansonnettes Est ores estouffé de l’éclat des trompettes : Icy le sang n’est feint, le meurtre n’y defaut455 ; La Mort jouë elle-mesme en ce triste eschaffaut… D’icy, la botte en jambe, et non pas le cothurne, J’appelle Melpomene en sa vive fureur, Au lieu de l’Hippocrene, éveillant cette peur Des tombeaux rafraischis, dont il faut qu’elle sorte, Affreuse, eschevelee, et bramant en la sorte Que faict la biche aprés le fan qu’elle a perdu ; Que la bouche luy saigne, et son front esperdu Face noircir du ciel les voutes esloignees ; Qu’elle esparpille en l’air de son sang deux poignees, Quand, espuisant ses flancs de redoublez sanglots, De sa voix enroüee elle bruira ces mots :     « O France desolee !

85. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Blair y avait fait insérer quelques articles remarquables par la pureté du style, l’élégance de la diction et la sagesse des principes ; mais il n’avait encore rien publié qui pût donner à son nom l’éclat dont il devait briller dans la suite. […] Le fracas de la bataille est semblable à celui des vagues de l’océan furieux, ou au dernier éclat de la foudre. […] Cet objet est ennobli par cette belle comparaison que l’on en fait avec l’astre du jour dont une éclipse altère l’éclat. […] Ces éclats du génie percent plus souvent et se montrent bien plus vifs dans Homère et Milton que dans tous les autres poètes ; quelquefois aussi Shakspeare est véritablement sublime, mais aucun auteur ne l’est toujours. […] Elles ont parfois quelque chose de rapide qui imprime à la pensée une sorte d’énergie, et lui donne une espèce d’éclat momentané ; mais le plus souvent elles produisent un fort mauvais effet, et semblent des cercles pratiqués dans d’autres cercles, des phrases enchâssées dans des phrases.

86. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

» Cette présomption, ces éclats, cet emportement contre Ulysse et contre les juges, à qui il semble reprocher leur injustice et leur ingratitude, ce grand service rappelé d’une manière si dure, tout cela devait aliéner les esprits. […] Ce genre n’admet ni la parure ni l’éclat : c’est un repas sans magnificence, mais où le bon goût règne avec l’économie ; le bon goût, c’est le choix. […] Mais comme il y a une abondance stérile qui se répand en ornements superflus, ou qui tourne en divers sens la même idée, afin qu’elle semble se multiplier, il y a aussi un faux éclat. […] Cette pensée a beaucoup d’éclat, et même un air de grandeur qui impose. […] ô nuit effroyable, où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle, Madame se meurt, Madame est morte ! 

87. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Ceux qui sont plus touchés des plaisirs et de l’éclat d’une cour brillante, de la magnificence, de la protection donnée aux arts, du zèle pour le bien public, de la passion pour la gloire, du talent de régner ; qui sont plus frappés de cette hauteur avec laquelle des ministres et des généraux ont ajouté des provinces à la France, sur un ordre de leur roi ; qui s’étonnent davantage d’avoir vu un seul État résister à tant de puissances ; ceux qui estiment plus un roi de France qui sait donner l’Espagne à son petit-fils, qu’un gendre qui détrône son beau-père ; enfin, ceux qui admirent davantage le protecteur que le persécuteur du roi Jacques, ceux-là donneront à Louis XIV la préférence. […] Tel qu’il est cependant, c’est un chef-d’œuvre qu’on ne saurait assez admirer, et dont nous extrayons, comme un morceau achevé, ce récit de la mort d’Alexandre : Alexandre fit son entrée à Babylone avec un éclat qui surpassait tout ce que l’univers avait jamais vu ; et après avoir vengé la Grèce, après avoir subjugué avec une promptitude incroyable, toutes les terres de la domination persienne, pour assurer de tous côtés son nouvel empire, ou plutôt pour contenter son ambition et rendre son nom plus fameux que celui de Bacchus, il entra dans les Indes, où il poussa ses conquêtes plus loin que ce célèbre vainqueur. […] Mais ils nous font sentir en même temps notre impuissance de nous élever jusqu’à l’imitation de ces actions d’éclat qui ont fixé la destinée des empires et le sort des peuples ; au lieu que nous ne jugeons pas au-dessus de nos forces morales les actions particulières d’un homme, quelque illustres qu’aient été son rang ou sa naissance59.

88. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

Une naissance auguste, un air d’empire et d’autorité, un visage qui remplisse la curiosité des peuples empressés de voir le prince6, et qui conserve le respect dans le courtisan ; une parfaite égalité d’humeur ; un grand éloignement pour la raillerie piquante, ou assez de raison pour ne se la permettre point1 : ne faire jamais ni menaces ni repròches ; ne point céder à la colère, et être toujours obéi ; l’esprit facile, insinuant ; le cœur ouvert, sincère, et dont on croit voir le fond, et ainsi très-propre à se faire des amis, des créatures et des alliés ; être secret toutefois, profond et impénétrable dans ses motifs et dans ses projets ; du sérieux et de la gravité dans le public ; de la brièveté, jointe à beaucoup de justesse et de dignité, soit dans les réponses aux ambassadeurs des princes, soit dans les conseils ; une manière de faire des grâces2 qui est comme un second bienfait ; le choix des personnes que l’on gratifie ; le discernement des esprits, des talents et des complexions3, pour la distribution des postes et des emplois ; le choix des généraux et des ministres ; un jugement ferme, solide, décisif dans les affaires, qui fait que l’on connaît le meilleur parti et le plus juste ; un esprit de droiture et d’équité qui fait qu’on le suit jusqu’à prononcer quelquefois contre soi-même en faveur du peuple, des alliés, des ennemis ; une mémoire heureuse et très-présente qui rappelle les besoins des sujets, leurs visages, leurs noms, leurs requêtes ; une vaste capacité qui s’étende non-seulement aux affaires de dehors, au commerce, aux maximes d’État, aux vues de la politique, au reculement des frontières par la conquête de nouvelles provinces, et à leur sûreté par un grand nombre de forteresses inaccessibles ; mais qui sache aussi se renfermer au dedans, et comme dans les détails4 de tout un royaume ; qui en bannisse un culte faux, suspect et ennemi de la souveraineté, s’il s’y rencontre ; qui abolisse des usages cruels et impies5, s’ils y règnent ; qui réforme les lois et les coutumes6, si elles étaient remplies d’abus ; qui donne aux villes plus de sûreté et plus de commodités par le renouvellement d’une exacte police, plus d’éclat et plus de majesté par des édifices somptueux ; punir sévèrement les vices scandaleux ; donner, par son autorité et par son exemple, du crédit à la piété et à la vertu ; protéger l’Église, ses ministres, ses droits, ses libertés1 ; ménager ses peuples comme ses enfants2 ; être toujours occupé de la pensée de les soulager, de rendre les subsides légers, et tels qu’ils se lèvent sur les provinces sans les appauvrir ; de grands talents pour la guerre ; être vigilant, appliqué, laborieux ; avoir des armées nombreuses, les commander en personne ; être froid dans le péril3, ne ménager sa vie que pour le bien de son État, aimer le bien de son État et sa gloire plus que sa vie ; une puissance très-absolue, qui ne laisse point d’occasion aux brigues, à l’intrigue et à la cabale ; qui ôte cette distance infinie4 qui est quelquefois entre les grands et les petits, qui les rapproche, et sous laquelle tous plient également ; une étendue de connaissances qui fait que le prince voit tout par ses yeux, qu’il agit immédiatement par lui-même, que ses généraux ne sont, quoique éloignés de lui, que ses lieutenants, et les ministres que ses ministres ; une profonde sagesse qui sait déclarer la guerre, qui sait vaincre et user de la victoire, qui sait faire la paix, qui sait la rompre, qui sait quelquefois, et selon les divers intérêts, contraindre les ennemis à la recevoir ; qui donne des règles à une vaste ambition, et sait jusqu’où l’on doit conquérir ; au milieu d’ennemis couverts ou déclarés, se procurer le loisir des jeux, des fêtes, des spectacles ; cultiver les arts et les sciences, former et exécuter des projets d’édifices surprenants ; un génie enfin supérieur et puissant qui se fait aimer et révérer des siens, craindre des étrangers ; qui fait d’une cour, et même de tout un royaume, comme une seule famille unie parfaitement sous un même chef, dont l’union et la bonne intelligence est redoutable au reste du monde. […] La foi Si ma religion était fausse, je l’avoue, voilà le piége le mieux dressé qu’il soit possible d’imaginer ; il était inévitable de ne pas donner tout au travers et de n’y être pas pris : quelle majesté, quel éclat des mystères ! […] Ayant passé en un seul jour de l’obscurité entière au plein éclat et à la vogue, il sait à quoi s’en tenir sur la faiblesse et la lâcheté de jugement des hommes ; il ne peut s’empêcher de se railler de ceux qui n’ont pas su le deviner ou qui n’ont pas osé le dire.

89. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

La justice divine paraît quelquefois avec éclat, et fait des exemples qui sont vus de tout le monde ; quelquefois aussi elle s’exerce secrètement, et abandonne les méchants à leurs propres cœurs et à leurs propres pensées. […] Entre les grands hommes, s’il en est qui ont brillé d’un éclat plus éblouissant, nul n’a été soumis à une plus complète épreuve : dans la guerre et dans le gouvernement, résister, au nom de la liberté et au nom du pouvoir, au roi et au peuple ; commencer une révolution et la finir. […] Nous venions de passer par une période étrange : l’esprit français dans son plus grand éclat, au faite de ses triomphes, était tombé en servitude, tout en croyant s’émanciper. […] Nul astre à tes côtés n’élève un front rival ; Les filles de la nuit à ton éclat pâlissent ; La lune devant toi fuit d’un pas inégal, Et ses rayons douteux dans les flots s’engloutissent. […] Les couleurs dont ton eau rayonne, Le soleil en toi répété, Cet éclat qu’un beau jour te donne, Tu les dois à ta pureté.

90. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Il a, dans son Temple du goût, rendu hommage à ce maître en l’art d’écrire, qui a donné avec tant d’éclat le précepte et l’exemple, car il possédait éminemment la poésie du style et le génie de l’expression. […] Très-rarement toutes les ressources de la langue poétique ont été déployées avec autant de facilité et d’éclat.

91. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

Que la foudre en éclats ne tombe que sur moi ! […] Le Brun lui a consacré une de ses premières odes, où la noblesse des sentiments se joint souvent à l’éclat des vers.

92. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

C’étaient de belles fêtes pour l’esprit que ces leçons où l’exposition la plus lucide mettait sous nos yeux les quatre systèmes élémentaires nés des premières réflexions de l’homme sur lui-même, sensualisme, idéalisme, scepticisme, mysticisme4 ; où la dialectique la plus pénétrante démêlait le vrai d’avec le faux dans chaque système, et combattait les erreurs de l’un par les vérités de l’autre ; où l’éloquence inspirée du seul intérêt de ces hautes matières nous rendait quelque chose de l’ampleur de Descartes et de l’éclat de Malebranche ; où, charmés et persuadés, nous sentions notre nature morale s’élever et s’améliorer par les mêmes plaisirs d’esprit qui formaient notre goût. […] Il est le premier par l’éclat oratoire, mais on ne saurait assigner des rangs à des talents si divers.

93. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Définition et division. »

C’est de fournir des pensées à ses élèves, et de leur apprendre à les revêtir de tout l’éclat qu’elles peuvent recevoir.

94. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Mais il est quelques pensées d’élite qui brillent dans les pages des bons écrivains et qui y répandent de l’éclat. […] Autant les pensées dont nous venons de nous occuper jettent d’éclat sur les productions de l’esprit, autant les pensées suivantes les ternissent et demandent à être soigneusement bannies du style.

95. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Sans raconter les événements qui suivirent, il convient de rappeler qu’après une apparente soumission aux arrêts de Rome, le journaliste ombrageux et indépendant qui avait fondé l’Avenir avec MM. de Montalembert et Lacordaire, attrista ses amis par l’éclat d’un naufrage où sombrèrent leurs plus chères espérances. […] La tempête est son élément : il se plaît aux éclats de la foudre.

96. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »

Aux éclats de la foudre, à la voix des orages, Grondant profondément dans le sein des nuages, Invisible et présent, sans ternir sa splendeur, La nuit majestueuse ajoute à sa grandeur.

97. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »

C’est à la justice, c’est à la vérité qu’il est comptable du secours de sa voix et de ses talents ; et le crime, quel que soit l’éclat qui l’environne ou le crédit dont il s’appuie, le crime n’y saurait avoir aucun droit.

98. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Préface » pp. -

Dans les recueils destinés aux classes de grammaire et aux classes supérieures des lettres, nous avons pensé qu’il convenait d’adopter, pour le classement des auteurs, l’ordre chronologique, comme favorable à l’exercice de la mémoire et susceptible d’ajouter à l’utilité de la lecture, en plaçant sous les regards, avec la marche insensible de notre idiome parvenu à sa maturité, le magnifique développement de notre littérature arrivée à son plus grand éclat.

99. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Dans les anciennes républiques, où l’éloquence a jeté un si brillant éclat, la fonction la plus rare de l’orateur était la louange ; chez nous, son emploi le moins fréquent est le blâme. […] Cependant il peut arriver que loin de perdre de sa valeur à être moins aiguë et moins piquante, la sentence enthymématique acquière plus de force et d’éclat à développer son motif, et c’est un des plus grands moyens de l’éloquence oratoire et philosophique. […] Dès long-temps elle hait cette fermeté rare Qui rehausse en Joad l’éclat de la tiare : Dès long-temps votre amour pour la religion Est traité de révolte et de sédition. […] La lumière trop vive importune, si on la présente brusquement, si on n’a pas l’art de ne la laisser voir qu’à demi, ou sous un voile transparent qui en adoucisse l’éclat. […] Mais dans quelles causes, pour quels personnages, et sur quel théâtre avaient lieu ces scènes et ces éclats ?

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