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36. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Un certain fâcheux, nommé Dorante, fatigue Eraste, en lui racontant une partie de chasse qu’il vient de faire. […] marquis, que l’on voit de fâcheux tous les jours Venir de nos plaisirs interrompre le cours !

37. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Presque tous les tropes, à prendre ce mot dans son acception rigoureuse, sont des métonymies, puisque tous sont fondés sur un changement quelconque ou une transposition de mots, et sur une analogie, qui rentre plus ou moins essentiellement dans la figure dont nous venons de parler. […] Quand la métaphore est continuée, comme dans les exemples qu’on vient de voir, elle devient ce que l’on appelle une allégorie, c’est-à-dire, une figure par laquelle on dit une chose pour en signifier une autre. […] Malgré le mérite reconnu des deux grands écrivains que nous venons de citer, ils ont besoin l’un et l’autre d’être lus avec précaution, pour l’être avec fruit. […] L’antithèse n’est donc pas toujours une vaine affectation, un jeu de mots aussi froid que puéril ; et quelles dissertations, quels raisonnements nous auraient donné de la nature et de l’état de l’homme une idée aussi juste, que ce rapprochement sublime des idées les plus grandes opposées aux idées du néant et de l’abjection la plus complète ; et tout cela est vrai, parce que l’homme est tel, en effet, qu’Young vient de le peindre. […] Quelque harmonieux, quelque beaux que soient ces vers, qui prouvent à quel point de douceur et de flexibilité le grand poète que nous venons de citer avait su réduire l’âpreté naturelle de la langue anglaise, qu’il y a loin encore de cette description à la molle facilité de ces vers du Tasse, où Homère est si heureusement imité !

38. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

L’abbé Beauregard venait de prêcher son beau sermon sur la Providence, et avait prouvé à son auditoire qu’elle veille toujours sur ses enfants, et que jamais elle ne les abandonne. […] Sous prétexte de se réconcilier, Jean V invite Clisson à venir visiter un de ses domaines de Bretagne, où il venait de faire construire le redoutable château de l’Hermine. […] C’est le sentiment qu’exprime madame de Simiane dans la lettre suivante : Lettre de madame de Simiane « Je voudrais bien trouver, monsieur, quelque façon de vous témoigner ma reconnaissance qui convint et qui fût assortie à toute celle que j’ai dans le cœur pour le bien que vous venez de faire au pauvre petit Bernard. […] 4° Des Lettres de Félicitation Une lettre de Félicitation a pour but de complimenter une personne que l’on aime, ou à laquelle on s’intéresse, sur une chose heureuse qui vient de lui arriver. […] Rousseau à M. le maréchal de Luxembourg, à l’occasion de la mort de madame de Villeroi, sa sœur « J’apprends, monsieur le maréchal, la perte que vous venez de faire, et ce moment est un de ceux où j’ai le plus de regret de n’être pas auprès de vous : car la joie se suffit à elle-même ; mais la tristesse a besoin de s’épancher, et l’amitié est bien plus précieuse dans la peine que dans le plaisir.

39. (1854) Éléments de rhétorique française

Les mots que nous venons de citer sont placés dans les grammaires sous le nom de prépositions ou mots qui se mettent devant les substantifs. […] Madame de Sévigné dit plaisamment, à propos d’une réconciliation qu’elle a ménagée, qu’elle vient de fermer le temple de Janus. […] On a pu remarquer une litote au milieu des hyperboles que nous venons de citer. […] Il y a dans la vie d’un orateur romain, Antoine, aïeul du triumvir, un trait bien propre à démontrer ce que nous venons de dire. […] Bientôt le prince calme ses soldats, et, après avoir pardonné aux vaincus, il rend grâces à Dieu de la victoire qu’il vient de remporter.

40. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

. — Tropes Nous venons de voir, en parlant des figures, que la disette des expressions avait fait donner à un mot une signification autre que celle qui lui avait été assignée dans le principe. […] Oreste, après avoir tué Pyrrhus pour plaire à Hermione, apprend qu’elle a pu lui survivre et qu’elle vient de se donner la mort. […] Le duc descendant le Rhône, apprit que les séditieux, au mépris de l’amnistie qu’ils venaient de recevoir de la clémence du roi, avaient tiré sur ses troupes. […] Les exemples d’hypotypose sont trop nombreux pour qu’il soit nécessaire de les multiplier ici : nous nous contenterons de citer le suivant : Le Sacrifice d’Abraham Une noble dame vénitienne venait de voir mourir son fils unique, et s’abandonnait aux plus cruelles douleurs, le religieux essayait de la consoler […] Ce prince vient de découvrir une conspiration tramée contre ses jours par son favori, et ne sait plus à qui il doit désormais accorder sa confiance.

41. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Indépendamment des figures que nous venons de parcourir, et qui appartiennent également à la poésie et à l’éloquence, il en est quelques autres qui semblent d’un usage plus nécessaire et plus fréquent aux orateurs qu’aux poètes. […] La correction, ou plutôt l’épanorthose 52 corrige d’une manière fine et délicate ce que l’orateur vient de dire, quoiqu’il ait eu, qu’il ait dû avoir l’intention de le dire formellement.

42. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

Je vous salue, enfants, venus de Jupiter ; Heureux sont les parents qui tels vous firent naître ! […] Vous savez tout, vous déesses : et nous, Mortels, ne savons rien qui ne vienne de vous. » Il poursuit ; et déjà les antiques ombrages Mollement en cadence inclinaient leurs feuillages ; Et pâtres oubliant leur troupeau délaissé, Et voyageurs quittant leur chemin commencé, Couraient.

43. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Elle perçait avec peine un brouillard lourd et rasant la terre, que le vent déplaçait çà et là en y faisant comme de larges trouées ; mais ces flocons grisâtres se réunissaient bientôt, comme les vagues séparées par un navire retombent et remplissent le sillage qu’il vient de tracer. […] Nous l’avons épelée dans de sombres classes, en regardant à la dérobée un coin du ciel bleu à travers les barreaux de nos fenêtres, en pensant avec regret à la balle et aux billes que nous venions de quitter.

44. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Je viens de voir jouer une tragédie de Sophocle, l’Antigone, dans le grand théâtre de Bacchus. […] Les deux siècles de Périclès et d’Auguste ont été ce que nous venons de les voir par suite de l’établissement d’un gouvernement puissant et pacifique. […] Celui qui ouvre ses fables au hasard et en lit quelques-unes, porte sur l’auteur le jugement que nous venons de citer. […] La Veuve, L’Illusion comique, qui l’avaient déjà mis au premier rang des auteurs dramatiques, ne sont que des badinages à côté de l’œuvre considérable, du chef-d’œuvre dont il vient de doter la littérature de notre pays. […] Corneille est et restera inimitable ; mais tout en le reconnaissant, il faut rendre justice à Monsieur Racine et avouer qu’il vient de faire battre bien des mains et couler bien des larmes !

45. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes, et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. […] Ce matin on m’a apporté vos lettres du 4e de ce mois : qu’elles viennent de loin quand elles arrivent à Paris ! […] Après que j’eus admiré quelque temps cette petite créature si injustement méprisée, et même si indignement et si cruellement traitée par les autres animaux, à qui apparemment elle sert de pâture, je me mis à lire un livre que j’avais sur moi, et j’y trouvai une chose fort étonnante : c’est qu’il y a dans le monde un nombre infini d’insectes pour le moins un million de fois plus petits que celui que je venais de considérer, cinquante mille fois plus petits qu’un grain de sable. […] Il sortit ensuite, en disant d’un air de confiance, à la dame Jacinte1015 et à moi, qu’il répondait de la vie du malade si on le traitait de la manière qu’il venait de prescrire. […] Un Pichon vient de mourir à Paris, et laisse de petits Pichons.

46. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Ce que nous venons de citer de Salluste, nous conduit naturellement à parler ici d’une des parties brillantes de l’art oratoire chez les anciens. […] Les Perses pillaient la ville de Sardes, sa capitale, qui venait de tomber entre leurs mains. […] Son éloquence est aussi animée, aussi entraînante alors, qu’elle vient de vous paraître tranquille et raisonnée, il n’y a qu’un moment.

47. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Or, si tout ce qui manque en ce genre à la doctrine philosophique des temps anciens, les philosophes sacrés le réunissent au plus haut degré, il faut bien que celui qui les a inspirés soit ce maître plus habile, ce philosophe plus éclairé, dont nous venons de parler. […] et le livre précieux que nous venons de parcourir ne deviendrait-il pas nécessairement la théorie du désespoir et le manuel du suicide ? […] ) C’est là précisément ce qui manque aux descriptions dont nous venons de parler, et ce qui donne un si grand avantage à la simplicité touchante du philosophe chrétien, sur toute la pompe poétique de l’écrivain profane.

48. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

On vient de voir les différentes formes du discours mesuré, les règles générales qui regardent le mécanisme des vers, et qu’il faut exactement, observer pour être un bon et agréable versificateur. […] Il est aisé de juger que ce que je viens de dire des circonstances d’une action et des différents traits qui composent un caractère, doit s’appliquer à un tableau, à un édifice, à un monument présentés dans toute la beauté, dans toute la perfection imaginable. […] Il s’ensuit de tout ce que je viens de dire, que le poète, pour être en état d’inventer, doit porter des yeux attentifs sur la nature, en bien saisir toutes les parties et le vrai beau ; distinguer tout ce qui est, et tout ce qui peut être ; observer les hommes et leurs divers caractères, étudier à fond le cœur humain, démêler tous les secrets ressorts qui le font mouvoir, tous les sentiments dont il est susceptible, toutes les passions qui peuvent le maîtriser dans toutes les circonstances possibles de la vie.

49. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Ceux-là, (retenons-le bien), ne se conforment jamais aux trois règles que nous venons de formuler. […] Entr’autres celui de savate, qui vient de l’espagnol zapato, et celui de tartuffe, (trufa), qui signifiait primitivement tromperie ; il nous a peut-être donné le nom propre de Tartuffe, immortalisé par Molière. […] Leur vient de illorum,et ne prend pas d’s au pluriel.

50. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Pope sans doute avait sous les yeux les vers que nous venons de citer, quand il fit ceux-ci, où il a déployé tant de richesse et de vérité d’expression : Soft is the strain, when Zephyr gently blows, And the stream in smoother number flows ; But when loud billows lash the sounding shore, The hoarse, rough verse should like the torrent roar. […] Rapprochons maintenant Dryden et Pope, comme nous venons de comparer Virgile et Homère.

51. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

Comme don, elle renferme la faculté d’être ému, qui vient de la nature ; comme art, c’est la faculté de communiquer aux autres l’émotion par le moyen de la parole. […] Ceux qui ont défini l’éloquence l’art de persuader, n’en ont donné qu’une idée incomplète et inexacte ; car, comme nous venons de le dire, l’art ne fait pas toute l’éloquence ; elle suppose toujours l’émotion éprouvée et transmise aux autres ; de plus, elle n’a pas toujours pour effet la persuasion : le poète, l’écrivain, l’orateur, peuvent être éloquents sans persuader, et persuader sans être éloquents.

52. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »

Le style sera simple, sa plus grande élégance viendra de la franchise, comme de la réalité du besoin. il y a deux manières de répondre aux lettres de demande. […] Le style doit en cette occasion être fort naturel ; car si la moindre affectation s’y montrait, on crierait à la contrainte, on s’imaginerait que le remercîment vient de la politesse, de l’usage, et non du cœur.

53. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Je viens de donner mon Horace 1 au public. — Comment ! dit le géomètre, il y a deux mille ans qu’il y est2. — Vous ne m’entendez pas, reprit l’autre : c’est une traduction de cet ancien auteur que je viens de mettre au jour ; il y a vingt ans que je m’occupe à faire des traductions. — Quoi !

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