Mais tout s’apprête au temple ; et vous avez promis… Andromaque. […] Mais plutôt le perfide a bien d’autres pensées : Triomphant dans le temple, il ne s’informe pas Si l’on souhaite ailleurs sa vie ou son trépas. […] Phœnix même en répond, qui1 l’a conduit exprès Dans un fort éloigné du temple et du palais. […] Oreste avec ses Grecs dans le temple est entré. […] En rentrant dans ces lieux nous l’avons rencontrée Qui courait vers le temple, inquiète, égarée.
. — Le Seigneur m’a sauvé : aussi son temple saint retentira tous les jours de ma vie des chants de ma reconnaissance ». […] …………………………… J’irai, Seigneur, dans vos temples, Réchauffer par mes exemples Les mortels les plus glacés, etc. […] Les circonstances ont été ce que nous venons de dire ; voyons si le poète justifiera le reste du parallèle : Voyez le triste Hébreu, sur des rives lointaines, Lorsqu’emmené captif chez un peuple inhumain, À l’aspect de l’Euphrate il pleure le Jourdain : Ses temples, ses festins, les beaux jours de sa gloire, Reviennent tour à tour à sa triste mémoire : Et les maux de l’exil et de l’oppression Croissent au souvenir de sa chère Sion. […] ne verrons-nous plus les tombes paternelles, » Tes temples, tes banquets, tes fêtes solennelles ? […] Admis au sanctuaire, et du hameau l’exemple, Sa voix résonne encore sous les voûtes du temple ; Et souvent sa ferveur, aux marches des autels, Va se rassasier du pain des immortels.
On y voit quelques restes de l’ancien temple de Minerve, un des plus beaux édifices de l’univers, et d’autres antiquités curieuses. […] On lui avait élevé à Éphèse, dans l’Asie mineure (aujourd’hui Natolie) un temple qui passait pour une des sept merveilles du monde. […] Les carrières qu’elle renferme, fournirent à Salomon le marbre et les pierres nécessaires pour la construction du temple de Jérusalem. […] Il fut tué dans le temple de ce faux dieu, par les ordres du grand prêtre Joad vers l’an 880 avant J. […] Il s’introduisit ensuite dans la ville de Troie, et enleva du temple de Minerve le Palladium, statue de cette déesse.
Nul n’a plus contribué à former les connaisseurs délicats, à élargir le temple du goût, en sorte qu’il devienne une église universelle, où se rencontrent tous les croyants de cœur sincère qui ont adoré le beau dans tous les temps, sans distinction de frontières et de patrie. […] Le temple du goût, je le crois, est à refaire ; mais en le rebâtissant, il suffit simplement de l’agrandir, en sorte qu’il devienne le panthéon de tous les nobles humains, de tous ceux qui ont accru pour une part notable et durable la somme des jouissances et des titres de l’esprit. Pour moi, qui ne saurais à aucun degré prétendre à être architecte1 ou ordonnateur d’un tel temple, je me bornerai à exprimer quelques vœux, à concourir en quelque façon pour le devis. […] Au centre du lieu, trois grands hommes aimeraient souvent à se rencontrer devant le portique du principal temple (car il y en aurait plusieurs dans l’enceinte), et, quand ils seraient ensemble, pas un quatrième, si grand qu’il fût, n’aurait l’idée de venir se mêler à leur entretien, ou à leur silence, tant il paraîtrait en eux de beauté, de mesure dans la grandeur, et de cette harmonie parfaite qui ne se produisit qu’un jour dans la pleine jeunesse du monde.
Qu’ils sont beaux ces bruits qu’on entend autour des dômes, semblables aux rumeurs des flots dans l’Océan, aux murmures des vents dans les forêts, ou à la voix de Dieu dans son temple ! […] Je les ai vues en détail soit à Rome, soit à Naples, excepté pourtant les temples de Pœstum, que je n’ai pas eu le temps de visiter. […] Je rappelais les événements qui avaient renversé cette villa superbe ; je la voyais dépouillée de ses plus beaux ornements par le successeur d’Adrien ; je voyais les Barbares y passer comme un tourbillon, s’y cantonner quelquefois, et, pour se défendre dans ces mêmes monuments qu’ils avaient à moitié détruits, couronner l’ordre grec et toscan du créneau gothique ; enfin, des religieux chrétiens, ramenant la civilisation dans ces lieux, plantaient la vigne et conduisaient la charrue dans le temple des Stoïciens et les salles de l’Académie 1. […] Il y a même double vanité dans les monuments de la villa Adriana : ils n’étaient, comme on le sait, que des imitations d’autres monuments répandus dans les provinces de l’empire romain : le véritable temple de Sérapis à Alexandrie, la véritable Académie à Athènes, n’existent plus ; vous ne voyez donc dans les copies d’Adrien que des ruines de ruines2. […] L’univers est le temple, et la terre est l’autel.
C’est à eux que l’éloquence sacrée doit son origine et ses modèles en même temps : ce nouveau genre d’éloquence était absolument inconnu aux anciens ; et saint Augustin les défie de montrer aucun temple, aucune assemblée, où, par l’ordre et au nom de leurs Dieux, on fît un devoir aux hommes du mépris des richesses, de la fuite des honneurs et de l’horreur du luxe. L’empereur Julien s’était proposé d’établir, dans ses temples, un cours de prédications, formé sur le plan des chaires chrétiennes ; mais la mort l’empêcha d’accomplir ce projet.
L’officier lui apprend que Démosthène s’est empoisonné dans un temple de Neptune, pour échapper au vainqueur. […] Ce n’est qu’à ceux-là que Démosthène veut devoir ; s’ils ne peuvent rien pour moi, que Neptune que j’implore, que cet autel, que la sainteté des lois me protègent aujourd’hui : et si Neptune lui-même ne peut défendre son temple contre toi, s’il ne rougit pas de livrer Démosthène au ministre d’Antipater, je saurai mourir, et jamais l’oppresseur de mon pays ne sera un dieu pour moi. — Non, je ne déshonorerai point Athènes ; je ne servirai point : je mourrai libre ; c’est la plus belle des destinées ».
., il ferma, en donnant la paix au monde, le temple de Janus, qui, depuis 205 ans, avait été toujours ouvert, eut les honneurs du triomphe trois jours de suite, et prit le titre d’Empereur. […] Cythérée, nom que l’on donne souvent à Vénus, parce qu’elle avait un temple dans l’île de Cythère (aujourd’hui Cérigo), dans la mer Ionienne, ou mer de Grèce. […] -C., et la détruisit, ainsi que le temple. […] La cabane de Philémon et de Baucis fut changée en un temple, dont ils furent les prêtres suivant le souhait qu’ils avaient formé. […] On lui avait élevé un temple à Rome ; et l’on célébrait ses fêtes au mois d’octobre, temps de la récolte des fruits.
« C’est un beau nom que la chambre de justice ; mais le temple de la clémence, que les Romains élevèrent à cette vertu triomphante en la personne de Jules César, est un plus grand, et un plus beau nom encore. Si cette vertu n’offre pas un temple à votre majesté, elle lui promet du moins l’empire des cœurs, où Dieu même désire régner et en fait toute sa gloire. — Courez hardiment, sire, dans une si belle carrière ; votre majesté n’y trouvera que des rois, comme Alexandre le souhaitait, quand on lui parla de courir aux jeux olympiques.
Il y a un grand temple, qui est appuyé sur une colonne, entourée de douze villes, chacune desquelles a trente arcs-boutants et autour de ces arcs-boutants se promènent, l’une après l’autre, deux femmes, l’une blanche, l’autre noire. Ésope expliqua cette énigme, en disant que le temple est le monde ; la colonne, l’année ; que les villes sont les mois, et les arcs-boutants, les jours, autour desquels se promènent alternativement le jour et la nuit. […] Bientôt nos vœux seront remplis : L’Hymen approche de son temple ; L’Hymen au bruit de mille voix, Perce la foule qui contemple Le fils du meilleur de nos rois. […] C’en est fait, l’Amour et la Gloire183 Couronnent nos tendres amants : Les Dieux ont gravé leurs serments Au Temple immortel de Mémoire184.
Quand il parle devant le peuple, il a pour piédestal les rostres, pour horizon les temples des dieux et les arcs de triomphe bâtis avec les dépouilles des ennemis. […] Il peut se frapper le front et la poitrine, il peut déchirer la robe de son client, il peut tendre les bras vers le Capitole ou invoquer la sainte Vesta et l’antique Janus, dont les temples se dressent aux avenues du forum. […] Il se tourne vers ce Capitole qu’il a défendu ; il prend Jupiter à témoin de l’injustice qu’on lui fait ; il jette un tel trouble dans les âmes que les patriciens sont obligés, pour obtenir la sentence de condamnation, de transporter ailleurs le tribunal, et de dérober aux juges la vue du temple qui leur rappelle la gloire de l’accusé. […] Le peuple suit au temple l’illustre aristocrate, et, en le dispensant de rendre ses comptes, semble le mettre au-dessus des lois.
. — Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers… — Puis, à sa voix prophétique, la voûte du temple se déchire, les cieux s’entr’ouvrent, Jésus-Christ apparait dans toute sa gloire, les sept trompettes retentissent, et la sentence de grâce ou de mort éternelle plane au-dessus de cette petite troupe qui se serre d’effroi sur les débris de l’univers écroulé. […] Je suppose donc que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes ; que Jésus-Christ va paraître dans sa gloire au milieu de ce temple, et que vous n’y êtes assemblés que pour l’attendre comme des criminels tremblants, à qui l’on va prononcer une sentence de grâce ou un arrêt de mort éternelle ; car vous avez beau vous flatter : vous mourrez tels que vous êtes aujourd’hui. […] « Or, je vous demande, et je vous le demande frappé de terreur, ne séparant pas en ce point mon sort du vôtre, et me mettant dans la même disposition où je souhaite que vous entriez ; je vous demande donc : si Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de celle assemblée, la plus auguste de l’univers, pour vous juger, pour faire le terrible discernement des boues et des brebis, croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ?
Temple, renverse-toi ; cèdres, jetez des flammes. […] L’ode sacrée, nommée particulièrement hymne ou cantique, chante la Divinité ; elle est consacrée au fêtes religieuses, aux solennités des temples.
*** Que les cachots vidés s’ouvrent partout d’eux-même, Que de Dieu dans le temple on rétablit l’emblème. […] Dans le temple des Juifs un instinct m’a poussée, Et d’apaiser leur Dieu j’ai conçu la pensée ; J’ai cru que des présents calmeraient son courroux, Que ce Dieu, quel qu’il soit, en deviendrait plus doux. […] Dans le temple aussitôt le prélat plein de gloire Va goûter les doux fruits de sa sainte victoire ; Et de leur vain projet les chanoines punis S’en retournent chez eux, éperdus et bénis. […] Il laisse en mon pouvoir et ton temple et ta vie. […] Le maître en l’art d’écrire, Lui qu’orna la raison des traits de la satire, Qui, donnant le précepte et l’exemple à la fois, Etablit d’Apollon les rigoureuses lois, ( Voltaire, le Temple du Goût.)
Le temple, à sa faveur, est ouvert par Boirude : Ils passent de la nef la vaste solitude, Et dans la sacristie entrant, non sans terreur, En percent jusqu’au fond la ténébreuse horreur. […] Mais le barbier, qui tient les moments précieux : « Ce spectacle n’est pas pour amuser nos yeux5, Dit-il, le temps est cher, portons-le6 dans le temple ; C’est là qu’il faut demain qu’un prélat7 le contemple. » Et d’un bras, à ces mots, qui peut tout ébranler, Lui-même, se courbant, s’apprête à le rouler. […] Il a, dans son Temple du goût, rendu hommage à ce maître en l’art d’écrire, qui a donné avec tant d’éclat le précepte et l’exemple, car il possédait éminemment la poésie du style et le génie de l’expression.
Si vous y estez, n’y soyez plus : Si n’y estez, ie n’ay que dire. » Mais vn ribauld2 canonnier, qui estoit au machicoulys3, luy tyra vn coup de canon, et le attainct par la temple dextre4 furieusement : toutesfoys ne luy feist pource5 mal en plus que s’il luy eust getté vne prune : « Qu’est ce là ? […] Au dix-septième siècle, l’Académie conseillait encore de dire temple et non tempe. Temple vient du neutre pluriel tempora.
Si cette vertu n’offre encore un temple à Votre Majesté, elle lui promet du moins l’empire des cœurs où Dieu même désire de régner, et en fait toute sa gloire. […] Polyeucte, devenu chrétien, veut entraîner Néarque au temple pour y renverser les idoles. […] Au temple, où l’on m’appelle. […] Mais dans ce temple enfin la mort est assurée. […] Polyeucte est entré dans le temple : il a troublé le sacrifice et renversé les images des faux dieux.
La phrase suivante est obscure par suite de la construction ou inversion forcée : Au temple suspendues, le feu du sanctuaire éclairait les armes du guerrier. […] Racine, parlant de la piété de Louis XIV, relève le mot pavé, qui n’a rien que de commun et de bas par lui-même : Tu le vois tous les jours devant toi prosterné, Humilier ce front de splendeur couronné ; Et, confondant l’orgueil par de justes exemples, Baiser avec respect le pavé de tes temples. […] Les morceaux suivants sont des modèles de style sublime : la description du Tartare, par Virgile : Respicit Æneas subitò… ; le portrait du juste : Justum et tenacem…, et le départ de Régulus : Fertur pudicæ conjugis…, par Horace ; le discours du paysan du Danube, par La Fontaine ; l’exorde de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre, la péroraison de celle de Condé, et celle de Madame, duchesse d’Orléans : Mais en priant pour son âme… ; la première scène d’Athalie : Oui, je viens dans son temple…, et la prophétie de Joad : Cieux, écoutez ma voix… ; la description du jugement dernier : Déjà, je crois le voir…, par Louis Racine ; le sermon de Massillon sur le petit nombre des élus, et surtout ce passage : Je suppose que ce soit ici notre dernière heure… un seul ; la peinture des enchantements de Circé : Sur un autel sanglant… ; l’éruption d’un volcan, par Lacépède ; la rentrée de Satan aux enfers : L’archange rebelle…, par Chateaubriand ; la démonstration de l’accord des sciences naturelles avec la révélation : Dans la houille d’abord les antiques terrains…, par Bignan, etc. […] Nous mentionnerons le début de l’Oraison funèbre de la reine d’Angleterre : Celui qui règne dans les cieux… ; un passage du sermon de Fénelon pour l’Épiphanie, relatif à Mgr Pallu, évêque d’Héliopolis, missionnaire en Chine : Empire de la Chine… ; l’admirable prophétie de Joad : Cieux, écoutez ma voix…, et ces autres vers de Racine : Le jour annonce au jour… ; le discours de Norma aux Gaulois pour les exciter à prendre les armes contre les Romains : Oui, les Dieux à notre esclavage…, par Soumet ; un passage de la Prière, de Lamartine : L’univers est le temple…, et une strophe de la Méditation sur le génie, adressée à M. de Bonald : Assis sur la base immuable.