En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire194. […] — Il m’importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte. […] Quand on loue dans ces sortes d’épîtres, il ne faut jamais s’élever au-dessus du ton qui leur est propre. […] Les récits sont déplacés dans ces sortes d’épîtres, à moins qu’ils ne fassent la plus grande partie de l’intérêt, et qu’ils n’offrent des tableaux touchants et pathétiques. […] Cette sorte de poésie est donc consacrée aux mouvements du cœur : mais elle se borne aux sentiments doux, soit de tristesse, soit de joie.
Il me gronda très sérieusement, et, transporté de zèle et d’amitié pour moi, il me dit que j’étais folle de ne pas songer à me convertir ; que j’étais une jolie païenne ; que je faisais de vous une idole dans mon cœur ; que cette sorte d’idolâtrie était aussi dangereuse qu’une autre, quoiqu’elle ne me parût pas criminelle ; qu’enfin je songeasse à moi. […] ma foi, monsieur, Dit avec un ton de rieur Le gaillard savetier, ce n’est point ma manière De compter de la sorte, et je n’entasse guère Un jour sur L’autre : il suffit qu’à la fin J’attrape le bout de l’année. […] Les Athéniens, il est vrai, méritent toutes sortes de mauvais traitements et des supplices pour l’injuste guerre qu’ils nous ont déclarée ; mais les dieux, justes vengeurs du crime, ne les ont-ils pas assez punis, et ne nous ont-ils pas assez vengés ? […] Ils peuvent servir d’exemple pour les différentes sortes de sublime, et en sont une véritable récapitulation. […] Les psalmistes trouvent encore une source d’agrément dans certaines oppositions qui en réalité sont une sorte de comparaison ; nous en citons une ici que notre illustre Buffon aurait été fort heureux de rencontrer sous sa plume : Le Soleil Vous avez appris au soleil l’heure de son coucher.
A la même famille se rattache le lai proprement dit, sorte de complainte sentimentale, dont le cadre plus étroit se réduit à un simple épisode, par exemple les Amours de Tristan et d’Yseult. […] C’est alors que tous les sentiments héroïques s’épanouissent en une sorte de floraison printanière. […] C’est du moins l’aurore d’une civilisation disparue que retrouve avec une sorte d’enthousiasme une société ravie par la découverte d’un monde inconnu.
Qu’est-ce en effet que ce résidu de nos déceptions, source intarissable de tristesse, sinon un indice de la pente constante de notre âme, une sorte de témoignage irrécusable sur la direction habituelle de nos vœux ? […] Montaigne décrit ainsi la campagne de Rome telle qu’elle était il y a environ deux cents ans : « Nous avions loin sur notre main gauche l’Apennin, le prospect du pays mal plaisant, bossé, plein de profondes fendaces, incapable d’y recevoir nulle conduite des gens de guerre en ordonnance ; le terroir nu, sans arbres, une bonne partie stérile, le pays fort ouvert tout autour et plus de dix milles à la ronde, et quasi tout de cette sorte, fort peu peuplé de maisons. » (Note de Chateaubriand.) […] Contemplez-le quelque temps, et la paix, une sorte de recueillement dans la nature, une perspective bien graduée, vous gagneront le cœur peu à peu, et donneront pour vous à cette petite composition un charme pénétrant.
Il en fit une sorte de tribune religieuse d’où sa parole entraînante et enflammée électrisa l’élite de la jeunesse libérale. […] Il faut qu’il sorte de cet étroit horizon, et se prépare à marquer sa place dans cette société haletante où tous, ayant les mêmes droits dans les mêmes devoirs, vont lui disputer la gloire de vivre. […] Quant à M. l’Archevêque, vous savez les sentiments que je professe pour lui ; je l’aime par reconnaissance, par une appréciation bien sentie de ses qualités, par une sorte de familiarité qui m’a permis de saisir plus librement ce qu’il y a en lui de droiture, d’élévation et de bonté ; je serais malheureux de lui causer la moindre peine.
Le palais d’Orléans et l’hôtel de Condé, étant unis ensemble par ces intérêts, tournèrent en moins de rien en ridicule la morgue qui avait donné aux amis de M. de Beaufort le nom d’Importants ; et ils se servirent en même temps très-habilement des grandes apparences que M. de Beaufort, selon le style1 de tous ceux qui ont plus de vanité que de sens, ne manqua pas de donner en toute sorte d’occasions aux moindres bagatelles. […] Cet homme avait une sorte d’éloquence qui lui était particulière.
Il trace une sorte d’exemplaire divin. […] Il serait superflu de vous raconter comme il sait ménager les éléments, après tant de sortes de miracles qu’il fait faire tous les jours aux plus intraitables, je veux dire au feu et à l’eau, ces deux grands ennemis, qui s’accordent néanmoins à nous servir dans des opérations si utiles et si nécessaires.
Le goût des spectacles est universel ; car la plupart des hommes ont plus d’imagination qu’ils ne croient, et ce qu’ils considèrent comme l’attrait du plaisir, comme une sorte de faiblesse qui tient encore à l’enfance, est souvent ce qu’ils ont de meilleur en eux : ils sont, en présence des fictions, vrais, naturels, émus, tandis que, dans le monde, la dissimulation, le calcul et la vanité disposent de leurs paroles, de leurs sentiments et de leurs actions. […] Je me contiens à l’extérieur : une sorte de fierté me conseille de ne pas trop montrer ce que j’éprouve.
Par ces jours-là, il se révèle au fond de mon âme, dans la partie la plus intime, la plus profonde de sa substance, une sorte de désespoir tout à fait étrange ; c’est comme le délaissement et les ténèbres hors de Dieu. […] Le salut du matin qui renouvelle en quelque sorte le plaisir de la première arrivée ; le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; la promenade qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature ; notre rentrée et notre clôture dans une chambre toute lambrissée à l’antique, donnant sur la mer, inaccessible au bruit du ménage, en un mot, vrai sanctuaire du travail ; le dîner qui nous est annoncé, non par le son de la cloche qui rappelle trop le collége ou la grande maison, mais par une voix douce ; la gaieté, les vives plaisanteries, les causeries ondoyantes qui flottent sans cesse durant le repas ; le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises ; les douces choses qui se disent à la chaleur de la flamme qui bruit tandis que nous causons ; et, s’il fait soleil, la promenade au bord de la mer qui voit venir à elle une mère, son enfant dans les bras ; les lèvres roses de la petite fille qui parlent en même temps que les flots ; quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en considérant la mère et l’enfant qui se sourient, ou l’enfant qui pleure et la mère qui tâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix ; l’Océan qui va toujours roulant son train de vagues et de bruits ; les branches mortes que nous coupons en nous en allant çà et là dans le taillis, pour allumer au retour un feu prompt et vif ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature et nous rappelle l’ardeur singulière de M.
Une autre sorte d’imitation, conseillée par Cicéron, Pline le Jeune et tous les littérateurs modernes, c’est la traduction, qui consiste à transporter une pensée, un ouvrage d’une langue dans une autre. […] Quant à l’expolition, elle consiste à insister de plusieurs manières sur la même idée, pour la travailler, l’éclaircir, la développer et la rendre plus intéressante. — A ces différentes sortes d’amplification par les pensées, nous ajouterons celle qui se fait par le moyen des figures de pensées en général, comme on peut le voir dans le monologue bien connu où Marmontel a trouvé moyen de réunir presque toutes les figures.
Le poète n’est donc pas obligé de se conformer à la vérité de l’histoire ; mais aussi il ne doit pas blesser la vraisemblance morale ; et pour cela, il doit se tenir dans les bornes du possible, et faire on sorte que ses inventions s’accordent entre elles et avec les données fournies par l’histoire. […] Combien distingue-t-on de sortes d’épisodes ? […] C’est surtout dans le développement de ces sortes de caractères que le génie se déploie et montre toute sa puissance. […] En un mot, le style de ces sortes de poèmes doit être le même que celui de l’épopée ; le ton du poète, celui d’un homme inspiré.
Je me promenais dans une sorte d’extase, livrant mes sens et mon cœur à la jouissance de tout cela. […] Il y a en lui comme une sorte de révélation naturelle.
Ses paroles jaillissent énergiques et nouvelles ; son improvisation devient pure et correcte, en restant véhémente, hardie, singulière ; il méprise, il insulte, il menace ; une sorte d’impunité est acquise à ses paroles comme à ses actions ; il refuse les duels avec insolence, et fait taire les factions du haut de la tribune1. […] Confiants dans sa sagesse et sa bonté, nous pouvons avec sécurité lui en remettre l’issue, sans nous fatiguer à pénétrer ce qui est au delà de la connaissance humaine, prenant seulement soin de nous acquitter du rôle qui nous a été assigné, de telle sorte que la raison et notre conscience nous puissent approuver. » (M.
Les rhapsodes, en chantant en public les poésies homériques, y mêlaient des gestes et des mouvements qui en faisaient une sorte de représentation dramatique. […] Les vendanges excitaient une sorte de délire poétique en l’honneur du dieu du vin. […] On distingue dans l’opéra le récitatif, qui est une sorte de déclamation musicale ; les airs, qui se placent dans les moments passionnés ; et les chœurs.
Il y a deux sortes d’ellipses : l’une absolue, l’autre relative. […] L'usage fera connaître les autres sortes d’hellénismes. […] Cic. — Attrahere (de trahere ad) marque une sorte de violence, entraîner. […] De immortalite animarum multis rationibus te convincam. — Persuadere, persuader, c’est-à-dire agir sur le cœur, sur la volonté, de telle sorte qu’on la détermine à suivre la chose que l’on conseille. […] Cic. — Ulcisci, venger, punir, se dit de toutes sortes de personnes.
Il doit sembler étrange de prétendre rectifier les textes adoptés de Corneille ou de Bossuet ; et cependant rien n’est plus nécessaire, car d’incroyables altérations de toutes sortes s’y sont glissées et accréditées. […] Le premier soin est de reconnaître par un coup d’œil général le sujet du morceau et de s’en pénétrer assez profondément pour y prendre un véritable intérêt ; l’attention produit une sorte d’excitation réfléchie de l’imagination. […] La lecture de notre poésie doit tenir le milieu entre l’uniformité de la prose et cette sorte de chant rhythmé qui marquerait tous les temps et toutes les cadences du vers. […] C’était une sorte de martyre, le seul qui fût à sa portée, et le seul trépas digne de lui. […] À rechercher de près les parties, on y voit de toutes sortes de tissus ; rien n’est mieux filé, rien n’est mieux passé, rien n’est serré plus exactement.
On nomme héroïde une sorte d’épitre où figurent des héros animés de quelque passion : telles sont les Héroïdes d’Ovide.
Quand l’auteur de ces sortes d’ouvrages a épuisé une pensée, il passe à l’autre avec simplicité et bonne foi ; et cela vaut bien mieux que ces transitions subtiles presque toujours uniquement fondées sur des rapports entre les mots, sur une liaison apparente entre le dernier du paragraphe qui finit et le premier de celui qui commence. […] Retranchez ces quatre sortes de pécheurs de cette assemblée sainte, car ils en sont retranchés au grand jour : paraissez maintenant, justes !