Fénelon semble avoir emprunté à ces temps de génie les formes séduisantes de son langage.
où le vers semble tomber avec le mont foudroyé, la traduction n’en donne pas même l’idée.
Une longue maladie semble être placée entre la vie et la mort, afin que la mort même devienne un soulagement et à ceux qui meurent et à ceux qui restent.
Le concours de tous ces objets porte aux ses une impression de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu’à l’âme.
Prise à la lettre, la litote semble affaiblir la pensée ; mais les idées accessoires en font sentir toute la force. […] Une chose nous semble-t-elle renfermer des qualités remarquables, aussitôt nous l’accompagnons d’une épithète exagérée, et nous la présentons comme la chose la meilleure que nous ayons jamais vue. […] Cic. — Expellere (pellere ex), repousser (semble marquer l’emploi des forces pour chasser). […] Ov. — Recessus (retrò cedere) semble être un lieu plus éloigné. […] Cic. — Secretum (seorsim cernere) semble plus solitaire, plus à l’abri des importuns et des curieux.
quæ se rapporte évidemment à Cléopâtre, tandis qu’il semblerait devoir se rapporter à monstrum, auquel la construction le lie naturellement. […] Pour nous ces globes d’or qui roulent dans les cieux Épuraient leurs rayons et choisissaient leurs feux ; Les oiseaux par leurs chants, l’onde par son murmure, À fêter ce beau jour invitaient la nature ; Les coteaux, les vallons semblaient se réjouir, Les arbres s’incliner, les fleurs s’épanouir ; Zéphyre nous portait ses fleurs fraîches écloses ; De son aile embaumée il secouait les roses ; Des plus douces vapeurs l’encens délicieux En nuage odorant s’élevait vers les cieux47.
Le sentiment, dans l’ode, est tellement vif que tout en rappelle l’objet à l’esprit qui est dominé par l’enthousiasme, et que pour lui tout semble s’y rapporter. […] Ce sont les plaintes de Job, qui expriment les pins terribles angoisses de l’âme, et qui semblent résumer les gémissements de l’humanité souffrante ; ce sont les lugubres et touchantes lamentations de Jérémie, qui passent pour les élégies les plus sublimes que l’on connaisse ; ce sont des psaumes en grand nombre, parmi lesquels il faut citer les sept psaumes pénitentiaux, et particulièrement celui qui est devenu, dans l’Église, le cantique de la mort.
Ce qu’il dit à ce sujet est généralement vrai, exceptis excipiendis, bien entendu, et plutôt aussi, me semble-t-il, dans le passé que dans le présent.
Exemple : J’ai vu l’impie adoré sur la terre : Pareil au cèdre, il cachait dans les cieux Son front audacieux ; Il semblait à son gré gouverner le tonnerre, Foulait aux pieds ses ennemis vaincus : Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus.
La catachrèse est une métaphore hardie et quelquefois exagérée, qui consiste dans un assemblage de mots qui semblent disparates, et à laquelle on a recours quand on ne trouve point d’expression propre dans la langue pour exprimer sa pensée. […] Ou plus de magnificence, d’éclat et d’harmonie, comme dans ce passage de Bossuet : Des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant. […] On appelle alliance de mots le rapprochement, l’union de deux idées, de deux termes qui semblent devoir s’exclure et qui, par leur opposition même, rendent la pensée plus piquante et produisent beaucoup d’effet dans le discours.
On a éprouvé que l’âme des spectateurs peut suffire à l’attention, à l’illusion, à l’émotion que produit un spectacle de cette durée ; et si l’action de la comédie semble très bien s’accommoder de lu division en trois actes, l’action .de la tragédie semble préférer la division en cinq actes, à cause de sa majesté et des grands ressorts qu’elle vent faire agir. […] Nous pensons que la comédie attendrissante qui, d’ailleurs, se rapproche beaucoup du drame populaire, peut bien ne pas manquer d’utilité morale ; mais elle nous semble s’éloigner du ton général du genre comique, qui est de faire rire ; il parait d’ailleurs difficile d’y éviter le double écueil d’être froid ou d’être romanesque.
Il dépasse les forces de la puissance humaine ordinaire, et semble entrer en communication avec le ciel : c’est pour cela que ses productions atteignent l’idéal, et nous transportent d’admiration.
Seul dans ses palais immenses, il semble se survivre à lui-même : ses yeux prêts à se fermer pour toujours, n’aperçoivent, à la place de tant de fleurs moissonnées dans leur printemps, qu’une fleur à peine éclose, faible, chancelante, presque dévorée par le souffle qui avait séché, consumé tant de tiges si florissantes.
Si son cerveau semble parfois comme obscurci par le vertige d’une ébriété d’ailleurs toute lyrique, il a ses heures de souveraine éloquence, où règne la pure raison.
Il doit donc réunir deux qualités qui semblent s’exclure : il doit être savant et inspiré.
Vous voyez par quelle éloquente gradation l’orateur s’élève insensiblement au-dessus des considérations qui semblaient devoir l’arrêter, il n’y a qu’un moment.
s’écrie Montesquieu (a), la religion chrétienne qui ne semble avoir d’objet que la félicité de l’autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci. » Qu’ils sont précieux en effet, mon cher ancien élève, les avantages qu’elle nous procure sur la terre d’exil que nous habitons !
Il faut d’abord feindre d’entrer dans leurs dispositions, sembler condamner ce qu’ils condamnent eux-mêmes, les ramener peu à peu et ne faire usage de ses moyens que lorsque les préventions seront tombées ; 2° lorsque la matière que l’on traite peut faire une impression désagréable, il faut éviter de se servir de mots trop découverts et qui rappelleraient des idées contraires au but du discours ; 3° lorsque l’on a des reproches à faire, il faut en tempérer la vivacité par un ton affectueux, atténuer les fautes et en rejeter l’odieux soit sur un petit nombre de coupables soit sur la fatalité des circonstances, etc.